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Programme de Protection Sociale Adaptative au Sahel

Pauvreté, vulnérabilité et résilience

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Analyser l’impact des chocs climatiques et autres sur la pauvreté

Ce domaine thématique vise à approfondir la compréhension des chocs climatiques et des stratégies d’adaptation des ménages. Ces efforts visent à identifier les stratégies d’adaptation des ménages et à fournir des preuves empiriques et une plateforme de connaissances pour étayer les activités du PPSAS au niveau régional et national.  

Le programme de travail s’organise autour de trois composantes :

(1)  Les types de chocs et leur impact sur la pauvreté ;

(2)  Le calendrier des réponses des ménages et des communautés aux chocs ;

(3)  Les mécanismes par lesquels les chocs affectent les ménages.

 

Quelques points saillants

Comment les ménages s’adaptent à la saisonnalité

Dans l’étude de 2021 « Au Sahel la saisonnalité constitue un facteur de risque important, mais qui peut être anticipé », l’équipe compare des résultats au niveau des ménages recueillis dans une vaste enquête à objectifs multiples réalisée pendant la saison de soudure et la période post-récolte. L’étude constate qu’en plus d’être régulièrement confrontés à des chocs imprévisibles comme les inondations, les sécheresses ou les conflits, les ménages sahéliens doivent aussi faire face aux effets de la saisonnalité.

Cela entraîne une baisse importante de la consommation alimentaire et non alimentaire pendant la période de soudure, exposant ainsi les populations pauvres à une insécurité alimentaire et une malnutrition périodiques. La consommation monétaire connaît une chute importante entre la période de soudure et la période post-récolte, cette chute étant suffisante pour faire basculer les ménages vulnérables dans la pauvreté. Alors que beaucoup de ménages vivent juste au-dessus du seuil de pauvreté, des différences saisonnières, même modestes, dans la consommation moyenne peuvent entraîner de fortes fluctuations des taux de pauvreté.

Les ménages ruraux sont les plus vulnérables aux effets de la saisonnalité en raison de leur dépendance vis-à-vis de l’agriculture pluviale de subsistance. Bien que les fluctuations saisonnières du bien-être affectent principalement les ménages agricoles, les autres ménages ne sont pas épargnés. Les ménages dont les principaux soutiens économiques travaillent hors du secteur agricole peuvent subir des pertes de pouvoir d’achat pendant la période de soudure parce qu’ils ont des activités secondaires dans l’agriculture. Dans la mesure où les impacts de la saisonnalité sont importants et peuvent être anticipés, il convient d’élargir la couverture des programmes réguliers de filets sociaux qui aident les ménages à s’en sortir.  

Pour en savoir plus, lire ce blog.

Quels sont les cinq grands faits sur les chocs au Sahel ?

La note politique du PPSAS, « Cinq faits sur les chocs au Sahel » identifie les chocs les plus répandus dans la région et les différences qui les caractérisent en termes d’incidence et d’impact sur la distribution du bien-être. La note montre que la création de systèmes de protection sociale adaptative en réponse aux chocs climatiques — notamment aux sécheresses — permettrait d’atteindre la majeure partie de la population.

Ces systèmes seraient également plus favorables aux pauvres que ceux répondant à d’autres chocs. En effet, les sécheresses affectent un pourcentage plus élevé de ménages que les autres grands chocs dans la région, et touchent de façon disproportionnée les ménages pauvres. En revanche, les autres chocs importants dans la région — dont les chocs idiosyncratiques (par ex. la maladie d’un membre du ménage) et liés à des conflits — ont tendance à affecter de la même manière les ménages pauvres et riches.

Ce que montrent les données factuelles de neuf programmes au Sahel sur le ciblage des filets sociaux ?

En se fondant sur neuf programmes mis en œuvre dans la région du Sahel, le document, en anglais, « Ciblage des filets sociaux – Données probantes de neuf programmes au Sahel l » compare la mise en œuvre dans la pratique de la méthode du PMT (Proxy Means Testing –   Évaluation des ressources par approximation) et de la méthode CBT (community-based targeting –  méthode du ciblage communautaire), une fois le ciblage géographique appliqué. Les résultats montrent que la performance de ciblage mesurée dépend fortement de la définition des objectifs de ciblage, de la part des bénéficiaires sélectionnés et des indices utilisés pour évaluer le ciblage.

La méthode par PMT fonctionne mieux pour atteindre les ménages les plus pauvres en fonction de la consommation par personne. Mais ces résultats diffèrent peu de ceux obtenus par CBT ou par allocation aléatoire ou universelle des avantages si l’on tient compte des distances par rapport au seuil de pauvreté. Lorsque l’on cherche à identifier les ménages exposés à l’insécurité alimentaire, la plupart des mécanismes de ciblage par PMT ou CBT ne sont pas plus performants qu’une attribution aléatoire des avantages. En revanche, les coûts du ciblage ne représentent qu’une petite part des budgets.

Globalement, les résultats soulignent la nécessité d’étudier les programmes tels qu’ils sont mis en œuvre en pratique plutôt que de se fier à des simulations de performance du ciblage, qui sont largement utilisées par les praticiens et les chercheurs.



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Sahel Adaptive Social Protection
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