Dans le cadre de la protection sociale, le capital humain — les connaissances, les compétences et la santé d’une population — constitue la base de la création d’emplois et de la croissance économique, et il est essentiel pour atteindre la mission de la Banque mondiale visant à mettre fin à l’extrême pauvreté et à promouvoir une prospérité partagée.
En 2021, le PPSAS a lancé ce domaine thématique afin d’informer la conception et la mise en œuvre d’interventions liées au capital humain, intégrées dans les programmes de protection sociale au Sahel. Son objectif est de renforcer les investissements dans le capital humain et de protéger les ménages contre les désinvestissements face aux chocs climatiques. Le travail s’articule autour de trois composantes :
(1) Les liens entre les chocs climatiques et le capital humain au Sahel.
(2) Les interventions visant à renforcer les investissements dans le capital humain dans des environnements exposés aux chocs.
(3) La protection des investissements existants dans le capital humain dans des environnements exposés aux chocs.
Quelques-uns de nos travaux dans le Sahel
Faire face à l'adversité : Tirer parti de la protection sociale adaptative pour mettre en œuvre une intervention communautaire en santé mentale au bénéfice des personnes les plus vulnérables au Sénégal.
Les troubles mentaux, qui compromettent fortement la productivité et le capital humain, coûtent chaque année 2 100 milliards de dollars américains aux pays à revenu faible et intermédiaire. Ce fardeau limite l’impact des programmes de protection sociale sur le renforcement de la résilience, la réduction des inégalités et la lutte contre la pauvreté parmi les populations les plus vulnérables. Dans ces pays, la prise en charge des troubles mentaux est particulièrement difficile en raison d’un financement limité, de la stigmatisation, ainsi que du manque de ressources humaines et d’infrastructures dans le domaine de la santé mentale.
En 2025, l'équipe du PPSAS a mis en œuvre un projet pilote de Self-Help Plus, une intervention en santé mentale de groupe développée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), au Sénégal. Self-Help Plus est un programme de gestion du stress en cinq sessions, conçu pour être animé par des non-spécialistes sous la supervision d’un professionnel de santé mentale. Le programme a été adapté au contexte sénégalais et déployé auprès des bénéficiaires du Programme national de bourses de sécurité familiale (PNBSF). Les sessions ont été animées par des agents communautaires de la protection sociale (relais communautaires) formés à Self-Help Plus, et supervisés par un psychiatre local. Les premiers résultats au Sénégal indiquent une amélioration des scores moyens PHQ-9 et GAD-7, qui mesurent respectivement la dépression et l’anxiété, chez les participants à Self-Help Plus.
En s’appuyant sur les systèmes existants de mise en œuvre des filets sociaux, Self-Help Plus permet d’apporter un soutien essentiel en gestion du stress directement aux personnes qui en ont le plus besoin, renforçant ainsi leur résilience et protégeant leur capital humain. Consultez ici le matériel de Self-Help Plus adapté au Sénégal.
Orientations pratiques sur le développement du capital humain : mesures d'accompagnement dans le contexte de l’ Afrique de l’ouest.
Les mesures d'accompagnement sur le capital humain sont des activités de communication inclues dans les programmes de protection sociale adaptative qui encouragent les investissements dans le capital humain au niveau des ménages. Cette note d'orientation essentielle offre des informations pratiques, étape par étape, sur le développement de mesures d'accompagnement sur le capital humain, spécifiquement adaptées au contexte de l’ Afrique de l’ouest. Elle s’appuie sur des études de cas des approches utilisées dans des pays d’Afrique de l’Ouest, y compris en Mauritanie, qui se sont révélées efficaces et porteuses d’impact.
Le développement de la petite enfance (DPE) dans des situations de fragilité, de conflits et de violence (FCV)
Un revue, en anglais, des preuves disponibles sur les interventions en faveur de développement de la petite enfance présente des résultats issus d’évaluations de programmes de filets sociaux, d’interventions nutritionnelles et de programmes de soutien à la parentalité. L’objectif est d’identifier les caractéristiques de conception qui rendent ces interventions efficaces dans les contextes FCV.
Les interventions de changement de comportements au Niger : un outil efficace pour améliorer les pratiques parentales et renforcer le développement socio-émotionnel des enfants dans le Sahel
Une évaluation d’impact a fourni des preuves sur l’efficacité des interventions de changement de comportements pour améliorer les pratiques parentales et renforcer le développement socio-émotionnel des enfants. Former les parents à promouvoir de bonnes pratiques en matière de santé, de nutrition, de stimulation psychosociale et de protection de l’enfance a permis d’améliorer les pratiques parentales et de générer des progrès modérés dans le développement socio-émotionnel des enfants. | Note de synthèse et Évaluation d’impact en anglais.
L’importance de solutions transversales pour une cuisson propre afin de protéger le capital humain et réduire les dommages environnementaux dans le Sahel
L’analyse des données des enquêtes démographiques et de santé dans cinq pays du Sahel a montré qu’au début de la vie, l’exposition à la pollution de l’air dans les maisons provenant des combustibles de cuisson solides est associée à une probabilité accrue de retard de croissance et de sous-nutrition. Ces résultats ont contribué à la conception d’un projet pilote au Tchad, financé par le Fonds japonais de développement social, qui articule deux projets de la Banque mondiale dans les domaines de la protection sociale et de l’énergie, afin de renforcer leur impact à la fois sur le capital humain et sur l’atténuation du changement climatique. | Blog et Note Politique du PPSAS