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Vue d'ensemble

Le Groupe de la Banque mondiale a pour double objectif de mettre fin à l’extrême pauvreté et de promouvoir une prospérité partagée. Cette mission sous-tend ses activités d’analyse, de financement et de mobilisation dans quelque 140 pays clients.

Pendant près de 25 ans, le nombre de personnes vivant dans l’extrême pauvreté (c'est-à-dire avec moins de 2,15 dollars par jour) a enregistré une baisse régulière. Cette tendance a subi une inversion brutale en 2020, à la suite des graves perturbations engendrées par la crise de la COVID-19, conjuguées aux conséquences des conflits et du changement climatique, déjà responsables d’un ralentissement du rythme de réduction de la pauvreté.

Les ménages pauvres ont particulièrement pâti des baisses de revenu, des pertes d’emploi et des interruptions de travail enregistrées pendant la pandémie. Les femmes, les jeunes et les travailleurs informels et à bas salaires, en particulier dans les zones urbaines, ont été parmi les plus durement touchés. Les inégalités se sont creusées aussi bien au sein des pays qu’entre eux, avec des répercussions à long terme sur l’accès aux chances et à la mobilité sociale.

Bien que la pauvreté mondiale soit récemment repartie à la baisse, renouant ainsi avec la tendance observée avant la pandémie, entre 75 et 95 millions de personnes supplémentaires pourraient vivre dans l’extrême pauvreté en 2022 par rapport aux projections pré-COVID, en raison des effets persistants de la pandémie, mais aussi de la guerre en Ukraine et de la hausse de l’inflation.

L’augmentation des prix alimentaires a des effets particulièrement néfastes sur les familles pauvres. Un habitant moyen dans un pays à faible revenu consacre environ les deux tiers de ses ressources à des dépenses de nourriture, contre 25 % pour les habitants d’un pays à revenu élevé.

Les gouvernements peuvent souvent atténuer l’impact de la montée de l’inflation sur les familles pauvres en recourant à des mesures de protection sociale. Or, la situation actuelle diffère des épisodes passés de forte inflation alimentaire en ce que les finances publiques ont été déjà lourdement sollicitées par les diverses mesures budgétaires adoptées pendant la crise de la COVID. Ces pressions inflationnistes ne pouvaient pas survenir à un pire moment pour des économies encore sous le choc de la pandémie.

Les études indiquent que la plupart des pays ressentiront les effets de ces crises très probablement jusqu’en 2030. Dans de telles circonstances, l'objectif visant à ramener sous la barre des 3 % le taux d'extrême pauvreté dans le monde d'ici à 2030, qui était déjà compromis avant la pandémie, sera désormais inaccessible en l’absence de mesures rapides, significatives et solides dans les pays.

Dernière mise à jour: sept. 14, 2022

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