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ARTICLE 22 juin 2020

L'action de la Banque mondiale pour limiter l’impact du coronavirus dans le secteur de la santé

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David Talukdar / Shutterstock


Depuis mars 2020, le Groupe de la Banque mondiale aide les pays en développement à faire face aux conséquences sanitaires, sociales et économiques de la pandémie de coronavirus (COVID-19). L’institution a franchi un cap important au mois de mai, en étendant à 100 pays son appui d'urgence, dans le cadre d’une riposte d’une ampleur et d’une rapidité inédites depuis sa création.

Ce chiffre a marqué une étape majeure de l'engagement pris par la Banque de mettre à disposition des pays 160 milliards de dollars de dons et d'aide financière sur 15 mois. Parmi les opérations annoncées, près de 70 concernent la santé et 33 % sont mises en œuvre dans des environnements fragiles ou en proie à des conflits, tels que Djibouti, Haïti et le Mali.

L’envergure et la rapidité de la riposte du Groupe de la Banque mondiale ont été déterminantes pour aider les pays à atténuer les effets négatifs de la crise et à privilégier les investissements dans le capital humain susceptibles d’accélérer le redressement. Les opérations se concentrent sur trois domaines prioritaires.

Premièrement, aider les pays en développement à mettre en œuvre des interventions sanitaires d’urgence

Pour sauver des vies, la Banque mondiale s'attache à renforcer les structures de santé nationales et à veiller à ce qu'il y ait suffisamment de personnel de santé bien formé en première ligne. Elle aide aussi les pays à se procurer les produits et équipements dont ils ont un besoin urgent, en recensant notamment les fournisseurs potentiels et en négociant les prix et les conditions d’achat.

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Photo: Ézra Acayan / Getty Images

Aux Philippines, par exemple, l'un des pays d'Asie du Sud-Est les plus touchés, le soutien de la Banque permettra d’augmenter les capacités de prévention, de détection et d’intervention contre le coronavirus. Ses financements contribueront également à améliorer la préparation du système de santé publique à de futures épidémies. La Banque conseillera le ministère de la Santé pour la conception de centres hospitaliers de quarantaine et de traitement, de manière à prendre en charge des patients souffrant d’infections respiratoires aiguës, et elle contribuera au renforcement des capacités des laboratoires du pays.

De même, en Inde, nous avons débloqué une enveloppe d'urgence d'un milliard de dollars à l'appui de l'un de nos plus importants projets dans le secteur de la santé. Cela permettra d'acheter des kits de dépistage, des respirateurs, des médicaments et des équipements de protection individuelle, mais aussi de créer de nouvelles salles d'isolement, de moderniser les salles existantes et d'agrandir les unités de soins intensifs. La surveillance épidémiologique sera en outre modernisée pour mettre en place un système de pointe. Cette aide contribuera à renforcer la préparation aux épidémies, à réorganiser les hôpitaux spécialisés dans les maladies infectieuses et à consolider un réseau de laboratoires de biosécurité à haut niveau de confinement, afin que le système de santé indien soit prêt à faire face à de futures urgences sanitaires.

Le projet couvrira tous les États du pays et permettra d'intensifier les efforts visant à limiter les risques de transmission d’homme à homme et de l'animal à l'homme. Par ailleurs, des financements supplémentaires ont été débloqués pour accélérer le déploiement du programme indien de protection sociale en lien avec le coronavirus.

Deuxièmement, protéger les ménages les plus pauvres et les plus vulnérables

Selon les estimations de la Banque mondiale, À l'échelle mondiale, le nombre de personnes en situation d’insécurité alimentaire sévère devrait doubler d'ici la fin de l'année. Nos opérations de lutte contre le coronavirus se fondent sur une démarche inclusive et multisectorielle, afin de limiter l’impact de cette crise sur les personnes les plus pauvres et les plus vulnérables.

, mais préserveront aussi la production agricole pour les deux prochaines récoltes. (En savoir plus)

En Éthiopie, notre réponse d'urgence viendra en appui du plan national de préparation et de riposte COVID-19. Ce pays qui est un carrefour de transit important, donc susceptible de favoriser le déclenchement d'épidémies régionales et mondiales, compte en outre le plus grand nombre de personnes déplacées internes et abrite près de 750 000 réfugiés en provenance de pays voisins. Le financement contribuera à combler des lacunes critiques dans les services de prévention, notamment par la formation et la protection de la sécurité des travailleurs de la santé, l'amélioration du dépistage sanitaire systématique des personnes entrant dans le pays et la mise en place de centres de quarantaine, d'isolement et de traitement.

Sachant que , les projets menés en Éthiopie seront étendus au secteur de l'eau et de l'assainissement, en parallèle du projet « One WASH ».

Au Pakistan, le soutien de la Banque mondiale contribue à renforcer le système de santé du pays tout en atténuant les répercussions sociales et économiques de la pandémie. Par exemple, les agents de santé seront formés pour surveiller et participer à la prévention des violences domestiques dans les ménages en quarantaine, tandis qu’une initiative d'enseignement à distance s’attachera à pallier les fermetures d'écoles dues au confinement. En outre, 40 000 personnes dont les déplacements seront limités pendant six mois recevront des rations alimentaires.

À Djibouti, en collaboration avec le ministère de la Santé, la Banque finance le renforcement des services de santé essentiels en installant et en équipant des sites de quarantaine et des centres de traitement pour gérer les cas d'infection au coronavirus. Cette aide sera complétée par un financement supplémentaire de 8 millions de dollars au titre de la composante d’intervention d’urgence conditionnelle (CERC) du projet de lutte contre les retards de croissance à Djibouti, qui cible les 1 000 premiers jours critiques depuis la grossesse jusqu'à l'âge de deux ans, avant que le retard de croissance ne devienne en grande partie irréversible.

Troisièmement, se concentrer sur le renforcement des systèmes de santé et la préparation aux pandémies

Afin de favoriser une reprise plus durable, la Banque mondiale a mis en place une réponse d'urgence qui aide les pays à mieux se préparer aux crises futures. La pandémie de COVID-19 est un signal d'alarme qui souligne toute l'importance des investissements dans des systèmes de santé résilients, capables de dépister, de diagnostiquer, de traiter les malades et de casser les chaînes de transmission. Elle met aussi en évidence le besoin critique d'investir dans une meilleure préparation.

Les fonds alloués à l’Ukraine, par exemple, aideront à améliorer l'efficacité et la qualité des services de santé, en particulier pour lutter contre les maladies non transmissibles, et à prévenir, dépister et intervenir contre le coronavirus. Quelque 40 services d'urgence d'hôpitaux et d'unités de traitement des accidents vasculaires cérébraux seront modernisés afin de pouvoir exécuter des procédures médicales complexes à l'aide d'équipements de haute technologie.

Bien avant la pandémie de COVID-19, la Banque mondiale aidait déjà les pays à renforcer leur préparation pour dépister et contrôler les épidémies. Depuis 2016, elle a œuvré en faveur du renforcement des systèmes régionaux de surveillance des maladies (REDISSE) dans 16 pays d'Afrique de l'Ouest et d'Afrique centrale. Ainsi, le Mali, un pays fragile où le système de santé est déficient et la capacité d’intervention rapide limitée, bénéficiera du soutien déjà apporté dans le cadre de ce programme régional.  

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Photo: Ousmane Traore “Makaveli” / Banque mondiale

D’autres pays ont pu tirer parti des capacités mises en place dans le cadre du projet de réseau de laboratoires de santé publique en Afrique de l'Est, qui couvre le Burundi, le Kenya, le Rwanda, la Tanzanie et l'Ouganda. La plupart des laboratoires hospitaliers étant situés dans des zones transfrontalières, les groupes vulnérables ont pu accéder aux services qu'ils assurent, et la préparation aux épidémies transfrontalières a été renforcée.

Comme l’a souligné le gouverneur de Wajir, Mohamed Abdi Mohamud, à propos de la structure mise en place au Kenya, « ce laboratoire de référence pour le diagnostic clinique, la surveillance des maladies et les enquêtes sur les épidémies, avec son personnel qualifié et dévoué, a été un grand atout pour la communauté et pour toute la région ».  

Alors que la lutte contre la pandémie se poursuit, la réaction massive et rapide de la Banque mondiale aide les pays en développement à renforcer leur réponse et leurs systèmes de santé. Nous travaillons également avec nos partenaires pour accélérer les efforts mondiaux visant à mettre au point et assurer la distribution équitable d'un vaccin contre le coronavirus.



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