L’action du Groupe de la Banque mondiale en Côte d’Ivoire
Le gouvernement de Côte d’Ivoire a entamé la mise en œuvre de son nouveau Plan national de développement (PND 2021-2025). À travers ce PND qui mobilisera 59 000 milliards de FCFA, soit environ 100 milliards de dollars, le gouvernement compte accélérer la transformation structurelle de l’économie et l’accès des populations à l’éducation, à l’eau potable, à l’électricité, aux soins de santé, à la protection sociale, à l’emploi. Il envisage également de poursuivre le développement du secteur privé, en lui donnant un nouveau souffle, pour en faire un véritable moteur de l’économie ivoirienne.
Pour soutenir davantage la lutte contre la pauvreté et promouvoir la prospérité partagée dans le pays, le Groupe de la Banque mondiale a présenté en février un nouveau Cadre de Partenariat-pays (CPF) 2023-2027 avec la Côte d’Ivoire axé sur une amélioration du capital humain, une réduction des disparités et un renforcement de la résilience, et la création d’emplois émanant du secteur privé. Cet engagement, qui a fait l’objet de consultations avec le secteur privé, les autorités, la société civile, et les autres partenaires de développement, vise à soutenir une transformation économique et sociale plus inclusive et durable, telle qu’articulée dans la Vision 2030 du gouvernement et le Plan National de Développement 2021-2025.
Le Nouveau Cadre de Partenariat avec la Côte d’Ivoire se concentre sur trois axes prioritaires :
- Améliorer le capital humain pour aider la Côte d’Ivoire à atteindre des résultats tangibles et renforcer le contrat social entre l’Etat et les citoyens ;
- Réduire les disparités régionales et promouvoir la résilience à travers la construction d’infrastructures durables et une gestion rationnelle des ressources naturelles ;
- Promouvoir l’investissement privé pour créer des emplois de meilleure qualité à travers le secteur privé.
A travers ce nouveau CPF, le Groupe de la Banque mondiale marque son engagement à soutenir la poursuite des réformes et des programmes qui visent à combler le déficit en capital humain, à renforcer la gestion des ressources naturelles et la capacité du pays à faire face aux effets du changement climatique, et à encourager le développement compétitif de filières agricoles et manufacturières génératrices d’emplois. L’objectif de cette stratégie est de réduire le nombre de personnes en situation de pauvreté ou vulnérabilité, de renforcer la capacité des communautés à faire face aux risques y compris ceux d’insécurité, et de renforcer le contrat social entre l’Etat et la population.
Ce nouveau CPF est également en cohérence avec la stratégie régionale du Groupe de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre et rétablir la confiance entre les citoyens et l’Etat pour créer un nouveau contrat social, éliminer les goulots d’étranglement qui empêchent les entreprises de créer plus d’emplois et de meilleure qualité, renforcer le capital humain ainsi qu’autonomiser les femmes pour que tous les garçons et les filles atteignent leur plein potentiel, et renforcer la résilience climatique pour aider les pays à s’adapter et à atténuer les chocs climatiques en renforçant la résilience des villes et des zones rurales.
Portefeuille : Le portefeuille actif total de la Banque mondiale s’élève à 5,48 milliards de dollars répartis entre 33 projets et programmes actuellement mis en œuvre. Avec le nouveau CPF, l’appui de la Banque mondiale vise à aider le gouvernement à assurer l’accès à l’électricité à 80 % des ménages d’ici à 2026 ; il ambitionne également de multiplier par dix le nombre de personnes détentrices d’un titre foncier ou pouvant utiliser une propriété foncière sécurisée. Au niveau de l’éducation de base, il s’agit de faire passer la proportion d’enfants de 3e année qui passeront le test de compétence en lecture de 18,9 % en 2020, à 43 % en 2025.
Société financière internationale (IFC)
En Côte d’Ivoire, l'IFC accompagne les acteurs du secteur privé qui investissent dans les secteurs stratégiques de l’économie nationale. L’action est guidée par la stratégie pays et le CPF de la Banque mondiale. Cette stratégie s’articule autour du financement d’infrastructures durables ; de l’accès au financement, notamment pour les PME et du développement de chaines de valeurs agricole et de l’agro-industrie.
En 2023, l’IFC prévoit d’investir 660 millions de dollars dans les secteurs clés de l’économie ivoirienne, notamment dans le secteur financier, l’industrie manufacturière et le secteur agroalimentaire.
La nouvelle stratégie de l’IFC en Côte d’Ivoire repose sur une nouvelle approche intitulée « IFC 3.0 » et alignée sur la vision du Gouvernement Ivorien et sur le nouveau PND 2021-2025, qui consiste à faire du secteur privé le moteur d’une croissance forte et inclusive. L’IFC doit davantage agir de manière anticipée — en exploitant les atouts de l’ensemble du Groupe de la Banque mondiale et d’autres partenaires de développement — pour créer des marchés et mobiliser les ressources du secteur privé sur une plus grande échelle.
Dans le domaine de l’accès au financement, l’IFC dispose d’une gamme de produits financiers diversifiés répondant aux besoins des institutions financières actives en Côte d’Ivoire. L’IFC peut investir directement dans le capital, mettre en place de lignes de financement dédiés ou des produits de garantie. En plus de ces produits d’investissement, l’IFC dispose de service-conseils pour permettre aux institutions financières de mieux servir les cibles prioritaires que sont les petites et moyennes entreprises, les femmes entrepreneures ou les coopératives agricoles.
L’IFC investit en prêts ou en prise de participation, dans des entreprises locales ou étrangères actives dans des chaines de valeur structurantes et créatrices d’emplois comme l’aviculture ou le coton. L’IFC a également noué des partenariats avec des grands acteurs (Olam, Cargill, OCP etc.) dans des chaines de valeurs telles que le cacao, le coton, l’anacarde pour codévelopper des programmes spécifiques qui visent à renforcer le financement des maillons faibles de ces chaines de valeurs que sont généralement les coopératives ou groupement de producteurs.
L’IFC est engagée à soutenir le développement du secteur privé ivoirien, en particulier des PME, des entreprises détenues par des femmes et des champions nationaux, et à promouvoir un meilleur climat des affaires afin de favoriser une économie plus inclusive, plus diversifiée et plus résiliente.
Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA)
La MIGA compte trois projets en cours dans les secteurs des hydrocarbures (pétrole et gaz) et des infrastructures. Ces opérations représentent 531 millions de dollars, soit l’un des engagements les plus élevés de la MIGA dans le monde. Elles consistent en des garanties contre les risques de restrictions sur les transferts et d’inconvertibilité des devises, d’expropriation, de rupture de contrat, de conflits armés et de troubles civils. La MIGA soutient plus précisément le projet d’extension du champ gazier CI-27, le pont Henri-Konan-Bédié à Marcory et la modernisation de la centrale thermique d’Azito.
La MIGA travaille aussi sur des projets potentiels, parmi lesquels un partenariat public-privé dans le secteur hospitalier, une usine de traitement des eaux usées et un projet de production indépendante d’électricité à base de biomasse. Les autorités lui ont également demandé d’examiner la possibilité d’un appui aux secteurs de la santé et des routes.
Dernière mise à jour: 17 mars 2023