Avec 5,2 millions d’habitants (2018) pour une superficie de 342 000 km2, la République du Congo est peu peuplée et plus de la moitié de la population est concentrée dans ses deux plus grandes villes : Brazzaville et Pointe-Noire. Le reste du territoire est l’un des moins denses d’Afrique, avec à peine 12,8 habitants au kilomètre carré.
En grande partie recouverte de forêts tropicales, la République du Congo dispose également de vastes étendues de terres arables non cultivées qui représentent environ un tiers de sa superficie. Le pays est en outre l’un des dix plus gros producteurs de pétrole d’Afrique. Il possède aussi d’abondantes ressources minières, pour la plupart encore non exploitées.
Situation politique
À la tête de la République populaire du Congo de 1979 à 1992, le président Denis Sassou-Nguesso dirige à nouveau le pays depuis 1997. Il a remporté les élections présidentielles de 2002, 2009 et 2016.
En novembre 2017, un accord de cessez-le-feu a été signé entre le gouvernement congolais et les représentants de l’ancien chef rebelle, Frédéric Bintsamou (alias le pasteur Ntoumi) qui avait recommencé une rébellion dans le département du pool après les élections présidentielles de 2016.
Depuis, la paix et la sécurité font progressivement leur retour, pendant que le gouvernement et la communauté internationale s’emploient à consolider cette paix encore fragile dans ce département du sud du pays. Un programme de désarmement, de démobilisation et de réintégration (DDR) mis en place sous le contrôle des Nations Unies devrait bientôt démarrer.
Situation économique
- Après la profonde crise économique qu’a connue le pays depuis mi-2014 à la suite de la baisse des prix du pétrole, l’économie congolaise reprend une trajectoire positive en 2018 avec une croissance du PIB réel qui devrait atteindre 1,6 %, après deux années de croissance négative.
- La croissance a été tirée par l’augmentation de la production pétrolière et par des conditions de marché favorables avec la bonne tenue des prix du pétrole fin 2018 et le retour de la demande des pays émergents partenaires.
- Néanmoins, le secteur non-pétrolier continue de baisser, enregistrant une contraction de 5,5 %, causée par un effondrement des activités dans les bâtiments et travaux publics, les transports et les télécommunications.
- L'inflation est restée contenue à 1,2 % en 2018, en raison de la faible demande intérieure et du resserrement de la politique monétaire. L’endettement du pays a baissé mais demeure insoutenable, malgré la signature d’un accord de restructuration de la dette avec la Chine en avril 2019. Le pays devra aussi restructurer sa dette intérieure et d’autres dettes commerciales auprès de négociants pétroliers.
- La croissance économique devrait atteindre 5,4 % en 2019, puis continuer sa trajectoire avec une moyenne de 1,8 % par an sur la période 2020-2021. Ces perspectives reposent sur la bonne tenue du secteur des hydrocarbures et la reprise des investissements de 17,1 % du PIB en 2018 à 22,7 % du PIB en 2019-2021, en supposant des prix favorables du pétrole et des excédents budgétaires.
- Sur la même période, la croissance non-pétrolière, tirée principalement par l’industrie, la construction et l’agriculture, devrait s’établir en moyenne à 3 %, en comptant sur la restauration de la confiance du secteur privé, la mise en œuvre des réformes structurelles alignées sur le programme économique et financier de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC).
Enjeux du développement
- Bien que la part de la population vivant en dessous du seuil de pauvreté a baissé de 51 % à 41 % entre 2005 et 2011, le taux d’extrême pauvreté semble avoir augmenté à partir de 2016 en raison de la baisse des cours du pétrole, surtout en milieu rural.
- 65 % des Congolais les plus pauvres vivent dans les six régions du sud du pays. Moins de 4,9 % d’entre eux sont couverts par des programmes de protection sociale.
- L’indice du capital humain du Congo est de 0,42, soit en dessous de la moyenne des économie à revenu moyen. Malgré une légère augmentation du revenu par habitant, le pays a accompli de faibles progrès en matière de santé et d’éducation. La mortalité maternelle et infantile demeure élevée, avec 5 % des enfants qui n’atteindront pas leur 5e année. 21 % des enfants souffrent de malnutrition chronique et seuls 30 % des élèves du primaire ont atteint le niveau de compétence requis en mathématiques et 40 % en français.
- Par ailleurs, classée 180 sur 190 pays dans le rapport Doing Business 2019 de la Banque mondiale, qui mesure la réglementation des affaires, la République du Congo gagnerait à améliorer sa gouvernance pour attirer davantage d’investisseurs privés.
Dernière mise à jour: 18 oct. 2019