Pays enclavé d’Afrique de l’Est, le Burundi est une économie à faible revenu dont 80 % de la population travaille dans le secteur agricole. Entouré par le Rwanda au nord, la Tanzanie à l’est, la République démocratique du Congo à l’ouest, il est bordé au sud-ouest par le Lac Tanganyika. Avec 11,6 millions d’habitants, dont une proportion de femmes de 50,7 % (2018), il est l’un des pays les plus densément peuplé de la région des Grands Lacs.
Le Burundi a fait des progrès significatifs en matière de qualité et d’accès à l’éducation. Depuis l'introduction de l'enseignement primaire gratuit en 2005, le taux brut de scolarisation (TBS) dans l'enseignement primaire a atteint 120,3 % au cours de l'année scolaire 2018/2019 sans variation significative entre les provinces, le sexe ou la richesse.
Contexte politique
Le Burundi est une république constitutionnelle dont la deuxième grande ville, Gitega, est devenue la capitale politique en 2019. Gitega abrite la présidence de la République et le Sénat, alors que les principales institutions étatiques sont encore installées à Bujumbura, capitale économique. Un triple scrutin a été organisé au mois de mai 2020 qui regroupait les élections présidentielle, parlementaire et des conseillers communaux. Le général Évariste Ndayishimiye, ancien secrétaire général du parti au pouvoir (CNDD-FDD) et candidat de la majorité, a remporté ce scrutin. Il remplace ainsi le président Pierre Nkurunziza, décédé après15 années au pouvoir. La nouvelle constitution établit la présidence de la République du Burundi pour un mandat renouvelable de sept ans et crée la fonction de vice-président et de Premier ministre. Ces trois organes constituent les hautes autorités du pays. Le pays compte 36 partis politiques et c’est le CNDD-FDD qui a également obtenu la majorité des sièges aux élections parlementaires et des conseillers communaux.
Contexte socio-économique
Le Burundi a traversé une situation économique délicate au cours des cinq dernières années, notamment en raison de la baisse de l’aide extérieure depuis 2015, ce qui a provoqué des difficultés budgétaires et en matière de balance des paiements.
Pour compenser cette perte, le Gouvernement a fortement mobilisé les ressources intérieures mais cela n'a pas été suffisant pour répondre à une demande sociale en hausse continue, poussée par une très forte démographie. On relève ainsi aux cours des dernières années :
une hausse de la croissance économique, passée de 1,6 % en 2018 à 1,8 % en 2019 ;
une déflation due à la baisse des prix des produits alimentaires en 2018 (-2,8 %) qui s’est poursuivie en 2019 pour s’établir à 0,8 % alors que l’inflation avait atteint 16 % en 2017 ;
un fragile redressement de l'économie après cette crise, mais le revenu par habitant reste faible, estimé à environ 260 dollars pour 2019, du fait de la faiblesse de la croissance économique par rapport à la croissance démographique.
Impact de la pandémie de coronavirus (COVID-19)
Le pays a mis en place des mécanismes pour faire face à la pandémie, notamment la fermeture de l’aéroport international de Bujumbura, le dépistage de masse, la formation du personnel soignant et l’établissement de centres de prise en charge des personnes testées positives.
La crise du COVID-19 aura aussi des répercussions sur l’économie du Burundi confrontée à un double choc de l’offre et de la demande. Tous les secteurs productifs devraient enregistrer une contraction, y compris l’agriculture, pilier important de l’économie burundaise.
Dernière mise à jour: 14 sept. 2020