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Mauritanie - Vue d'ensemble

Pays essentiellement désertique, la Mauritanie dispose de grandes étendues pastorales et de seulement 0,5 % de terres arables. Avec environ 4,9 millions d’habitants (2023) et une densité de 5 habitants au kilomètre carré, il s’agit de l’un des pays les moins densément peuplés d’Afrique. En outre, plus de la moitié des Mauritaniens (61,2 %) vit en zones urbaines (2023).

Contexte politique

Le cycle politique de la Mauritanie prendra fin en milieu d’année, au moment des élections présidentielles prévues en juin 2024. Nommé en août 2020, le Premier ministre Mohamed Ould Bilal pilote la mise en œuvre du Programme prioritaire élargi du Président de la République Mohamed Ould Ghazouani. Ce programme, dont les priorités sont l’éducation et la justice sociale, donne un rôle clé au secteur privé et à un développement du potentiel des ressources naturelles du pays.

Situation économique

  • Selon les estimations, la croissance du PIB réel s'est ralentie, passant de 6,4 % en 2022 à 3,4 % en 2023, en raison d'une contraction importante de l'investissement public et d'un ralentissement des exportations dû à une baisse de la production industrielle. L'inflation moyenne a diminué de moitié, passant d'un pic de 9,5 % en 2022 à 5 % en 2023, et devrait continuer à diminuer pour atteindre 2,5 % en 2024.
  • Le déficit budgétaire global s'est amélioré, passant à 2,4 % du PIB en 2023 contre 3,7 % du PIB en 2022, sous l'effet d'une baisse des dépenses d'investissement. Le ratio dette/PIB a légèrement augmenté pour atteindre 48,1 % du PIB en 2023 (+0,8 point de pourcentage du PIB), en raison de la dépréciation du taux de change à la fin de l'année 2023. Selon l'évaluation conjointe de la viabilité de la dette du FMI et de la Banque mondiale de décembre 2023, la dette extérieure reste viable et le risque de surendettement est modéré.
  • Le déficit du compte courant s'est amélioré pour atteindre 10 % du PIB en 2023, contre 16,6 % du PIB en 2022, en raison de la baisse des importations de biens d'équipement dans l'industrie extractive, de pétrole et de produits alimentaires. Les réserves de change de la Banque centrale mauritanienne sont passées de 4,5 mois d'importations de biens en 2022, à 6 mois en 2023.Le déficit du compte courant a été principalement financé par les investissements directs étrangers dans l'industrie extractive et les appuis budgétaires des différents partenaires techniques et financiers.

Perspectives à moyen terme

Les perspectives à moyen terme sont largement favorables mais sujettes à des risques baissiers. Sur la période 2024-2026, la croissance devrait être de 4,9 % en moyenne (3,1 % par habitant), grâce au lancement de la production de gaz au second semestre 2024, à une consommation et à un investissement privés soutenus à mesure que les prix reviendront à leurs niveaux d'avant la crise, à une augmentation des exportations et à la mise en œuvre du programme d'investissement public du gouvernement. L'inflation moyenne continuera de baisser et atteindra 2,5 % en 2024, à mesure que les pressions extérieures s'atténueront, et se stabilisera autour de 2 % en 2025 et 2026. La balance des comptes courants devrait s'améliorer, atteignant 8,5 % du PIB en 2024 et une moyenne de 6,7 % du PIB en 2025-2026, grâce aux exportations de gaz, à la diminution des importations dans l'industrie extractive et à la baisse des prix à l'importation. Les pressions budgétaires devraient s'atténuer, conduisant à un déficit budgétaire moyen de 2 % du PIB en 2024, soutenu par les recettes gazières, la baisse des transferts courants et une plus grande mobilisation des recettes fiscales. En 2026, le déficit budgétaire devrait se réduire à 0,2 % du PIB. La dette devrait progressivement diminuer pour atteindre 47,7 % du PIB en 2024. Les risques qui pèsent sur les perspectives proviennent d'un ralentissement des entrées d'investissements directs étrangers (IDE) en raison d'un retard dans les deuxième et troisième phases du projet d'extraction de gaz, et de vulnérabilités liées aux chocs climatiques et à l'insécurité régionale.

Situation sociale 

Les effets négatifs de la pandémie sur l’économie ont rejailli sur le marché du travail ainsi que sur les conditions de vie et le bien-être de la population. La COVID a entraîné une hausse du taux d'extrême pauvreté, qui devrait atteindre 6,3 % en 2022 selon les estimations.

Selon l’indice de capital humain de la Mauritanie, un enfant qui vient au monde aujourd’hui n’atteindra que 38 % de sa productivité à l’âge adulte. Le nombre d’années de scolarité corrigées en fonction des acquis est de 4,2 par enfant en moyenne, tandis que 25 % des enfants souffrent d’un retard de croissance dans un contexte de dépenses publiques de santé et d’éducation relativement faibles. À 7,5 % du PIB, les dépenses d’assistance sociale sont élevées pour la région et les dispositifs actuels de protection sociale concernent 47 % du quintile le plus pauvre, soit l’une des meilleures couvertures régionales (voir également la rubrique « Résultats »).

Dernière mise à jour: mars 19, 2024

FINANCEMENTS

Mauritanie: Engagements par exercice (en millions de dollars)*

*Les montants comprennent les engagements de la BIRD et de l’IDA
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POUR APPROFONDIR

Autres ressources:

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