L’éducation est un droit fondamental, un puissant vecteur de développement et l’un des meilleurs moyens de réduire la pauvreté, d’élever les niveaux de santé, de promouvoir l’égalité entre les sexes et de faire progresser la paix et la stabilité. L’éducation a des retombées positives considérables sur l’amélioration des revenus et c’est le premier facteur d’égalité des chances. Au niveau individuel, elle contribue à l’emploi, aux revenus, à la santé et à la réduction de la pauvreté, sachant que chaque année de scolarité supplémentaire augmente globalement de 9 % la rémunération horaire (a). Au niveau de la société, l’éducation favorise la croissance économique à long terme, stimule l’innovation, renforce les institutions et consolide la cohésion sociale. Il est crucial d’investir de façon judicieuse et efficace dans l’éducation des populations afin de développer un capital humain indispensable pour mettre fin à l’extrême pauvreté.
Les pays en développement ont accompli des avancées extraordinaires sur le plan de la scolarisation et de plus en plus d’enfants vont à l’école dans le monde entier. Cependant, comme l’a souligné le Rapport sur le développement dans le monde 2018, la scolarisation n’est pas synonyme d’apprentissage.
Selon des données récemment agrégées, dans les pays à revenu faible et intermédiaire, 53 % des enfants ne sont pas en mesure de lire et comprendre un texte court à leur sortie du primaire.
Ce taux élevé de « pauvreté des apprentissages », à savoir le pourcentage d’enfants qui, à 10 ans, sont incapables de lire et comprendre un texte adapté à leur âge, est un signe avant-coureur du risque d’échec qui pèse sur toutes les cibles ambitieuses du 4e Objectif de développement durable (ODD).
Quand bien même ils progressaient au meilleur rythme de ces dernières décennies, les pays ne pourraient pas atteindre la cible visant à faire en sorte que tous les enfants sachent lire d’ici 2030.
La lutte contre la pauvreté des apprentissages est un objectif de développement aussi impératif que l’éradication de la faim, du retard de croissance et de l’extrême pauvreté. La réalisation de cet objectif exige de tous les acteurs qu’ils prennent des initiatives beaucoup plus énergiques. La Banque mondiale accroît son soutien à l’éducation de base afin de dynamiser les initiatives visant à éliminer la pauvreté des apprentissages et à faire en sorte que tous les enfants maîtrisent la lecture au sortir du primaire.
Notre engagement
Le Groupe de la Banque mondiale est le premier bailleur de fonds en faveur de l’éducation dans le monde en développement (a). Sur l’exercice 2019, il a investi environ 4,3 milliards de dollars dans des programmes pour l’éducation, l’assistance technique et d’autres projets destinés à améliorer l’apprentissage et à donner à chaque élève la possibilité de bénéficier de l’instruction dont il a besoin pour réussir. Le montant total du portefeuille actuel de projets dans l’éducation s’élève à 16 milliards de dollars, ce qui témoigne de l’importance de ce domaine pour la réalisation du double objectif que s’est fixé la Banque, à savoir mettre fin à l’extrême pauvreté et promouvoir une prospérité partagée.
À travers des projets menés dans plus de 80 pays, nous aidons les pays à atteindre le 4e Objectif de développement durable d’ici 2030.
Éducation et COVID-19
Afin de remédier à la fermeture des établissements scolaires à la suite de la pandémie, les pays misent sur l’enseignement à distance et d’autres ressources éducatives pour assurer une continuité pédagogique et limiter les pertes d’apprentissage. Il s'agit pour cela de s’appuyer sur le travail déjà accompli dans ce domaine, mais aussi de résoudre les difficultés d’accessibilité de ces supports pour garantir l’équité d’accès.
Les services de la Banque mondiale spécialisés dans l’éducation s’emploient à aider les pays dans leur gestion de la crise actuelle. Ils conseillent les gouvernements sur les processus de généralisation du téléenseignement (a), pour l’immédiat et à court terme, et soutiennent des opérations visant à faciliter l’apprentissage une fois la pandémie passée. La Banque apporte par ailleurs son soutien aux réformes des systèmes éducatifs, afin de garantir un cadre scolaire propice aux apprentissages lorsque les établissements rouvriront.
Dernière mise à jour: avr. 13, 2020