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DISCOURS ET TRANSCRIPTIONS 27 janvier 2021

Allocution de David Malpass à l’occasion de la réunion virtuelle sur la stratégie de financement et de déploiement du vaccin contre la COVID-19 en Afrique

Monsieur le président Ramaphosa, Excellences, mesdames et messieurs les ministres, chers collègues. Je vous remercie de m’avoir convié à ce webinaire.  Je voudrais présenter un récapitulatif des efforts engagés à ce jour par le Groupe de la Banque mondiale en ce qui concerne la vaccination.

Les populations africaines ont payé un lourd tribut à la COVID-19 qui a fait de nombreuses victimes, et dont les répercussions économiques graves touchent plus durement les personnes les plus vulnérables.  Des dizaines de millions de personnes basculent dans l’extrême pauvreté.  

La perte continue de capital humain aura des conséquences désastreuses durables, du fait notamment des emplois et des possibilités de formation professionnelle perdus, des écoles fermées, des vaccinations manquées, et du recul dans les domaines de la santé et la nutrition ainsi que dans d’autres domaines.

Il est essentiel de faire du déploiement des vaccins anti-COVID-19 une priorité.  Nous estimons que chaque mois qui passe se traduit par une perte de 13,8 milliards de dollars sur le PIB africain, qui s’ajoute aux pertes en vies et en capital humains.

Comme l’a souligné le président Ramaphosa, la vaccination est une entreprise immense dans n’importe quel pays.  La Banque mondiale peut être utile à de nombreux égards, par exemple pour faciliter l’achat des vaccins.   Les populations doivent être vaccinées dans des conditions de sûreté et d’efficacité. Les équipements de la chaîne du froid, l’infrastructure énergétique, la logistique, les transports, la mobilisation communautaire et des ressources humaines formées sont autant de facteurs indispensables au déploiement efficace des vaccins.

Les insuffisances en matière de préparation, quand elles existent, devraient rapidement être corrigées.  Depuis l’apparition de la COVID-19 en mars de l’année dernière, la Banque a engagé 25 milliards de dollars dans les pays africains pour soutenir leurs systèmes de santé et la relance économique. Nous devrions engager 15 milliards de dollars de plus d’ici à juin.     

Le Conseil de la Banque a approuvé le décaissement de pas moins de 12 milliards de dollars pour accompagner les efforts faits par les pays en matière de vaccination.  Des programmes nationaux sont désormais soumis à son examen.  Le financement accordé la semaine dernière au Liban permettra de vacciner plus de 2 millions de personnes, les vaccins devant être expédiés par le fabricant en début février.

Nous préparons des projets de financement d’urgence des vaccins dans 21 pays d’Afrique, notamment en RDC, en Éthiopie, au Niger, au Mozambique, en Tunisie, en Eswatini et à Cabo Verde, pour ne citer que ceux-là. Les fonds sont désormais disponibles et, pour la plupart des pays africains, le financement se fera sous forme de don ou à des conditions très favorables. IFC s’attelle à mobiliser des financements pour la production des vaccins et des thérapies ciblant particulièrement les pays en développement.

Pour mettre en œuvre nos programmes relatifs aux vaccins, nous collaborons directement avec les gouvernements, notamment pour financer leurs achats de vaccin auprès des fabricants et par l’intermédiaire du mécanisme COVAX. En ce qui concerne le déploiement, nous travaillons avec des partenaires comme l’OMS et l’UNICEF.

Je vous exhorte à concentrer les efforts et à privilégier ces programmes de financement ; ne freinez pas la dynamique par des contrats complexes et le recours à des intermédiaires.  Nos financements sont disponibles aujourd’hui et les fabricants de vaccins sont disposés à négocier les dates de livraison et des contrats directs avec les pays.

Les directeurs et responsables des opérations de la Banque mondiale dans les pays se sont rapprochés de vous tous.  Nous encourageons les pays qui ne l’ont pas encore fait à solliciter l’appui de la Banque mondiale en adressant au directeur des opérations sur place une demande d’aide pour l’achat et le déploiement du vaccin au titre du mécanisme à 12 milliards de dollars. Nous attendons impatiemment ces requêtes pour permettre à nos équipes de vous apporter sans délai l’aide voulue.

Pour conclure, j’invite instamment les dirigeants des pays africains à agir sans tarder pour obtenir des vaccins pour leurs populations et tirer parti des financements que notre institution et d’autres partenaires mettent à leur disposition à cette fin. Le Groupe de la Banque mondiale est prêt à collaborer rapidement avec ses clients et ses partenaires pour répondre à la pandémie.  Je vous remercie.  

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