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DISCOURS ET TRANSCRIPTIONS 17 octobre 2019

Allocution d’ouverture du président du Groupe de la Banque mondiale, David Malpass, à la conférence de presse des Assemblées annuelles 2019

Bonjour et bienvenue aux Assemblées annuelles !

Cette semaine, nous allons examiner un certain nombre de priorités urgentes avec nos actionnaires.

La croissance mondiale ralentit. Les investissements sont léthargiques, l’activité manufacturière s’est ramollie et les échanges commerciaux s’affaiblissent. Les défis que posent le changement climatique et la fragilité rendent les pays pauvres encore plus vulnérables. Dans ce contexte, il est encore plus difficile d’atteindre nos objectifs, à savoir mettre fin l’extrême pauvreté et promouvoir une prospérité partagée. Quelque 700 millions de personnes, soit environ une personne sur 12 dans le monde, vivent encore dans le dénuement total.

La bonne nouvelle est la suivante : il est encore possible pour les pays de relancer la croissance. La bonne combinaison de politiques publiques et de réformes structurelles peut leur permettre de générer une croissance dont les fruits sont largement répartis dans toutes les couches de la société. Cela est particulièrement vrai dans les marchés émergents et les pays en développement, où des réformes bien pensées peuvent être fort bénéfiques. En somme, nous cherchons à avoir un impact important sur les plans de la croissance à base élargie, de la transparence, de l’état de droit et du développement du secteur privé.

Nous devons faire attention au calibrage de notre réponse au ralentissement économique mondial. De nombreux pays ayant déjà épuisé leurs marges de manœuvre en matière de finances publiques et de politique monétaire, des réformes structurelles s’imposent. Des obligations représentant plus de 15 000 milliards de dollars ont des rendements nuls ou négatifs, ce qui équivaut à un gel de capitaux. La dette a atteint des niveaux inquiétants. Nous avons besoin d’idées nouvelles pour relancer la croissance.

Au sein du Groupe de la Banque mondiale, nous continuons de nous concentrer sur notre mission. Nous aidons les pays à élaborer des programmes efficaces adaptés aux circonstances particulières de leur économie. Nous encourageons les innovations qui attirent les investissements du secteur privé, telles que la monnaie numérique. Nous œuvrons en faveur de l’état de droit et de la transparence dans la gestion de la dette et les finances publiques. Nous réalisons des investissements qui aident les pays à accéder à l’électricité et à l’eau potable, assurer la pleine inclusion des filles et des femmes, lutter contre le changement climatique et protéger l’environnement, améliorer la santé et la nutrition, et doper les infrastructures.

Plus tard dans la journée, nous insisterons sur l’importance de l’éducation. Nous procédons au lancement d’une nouvelle méthode de mesure de l’apprentissage. Celle-ci vise à déterminer la proportion d’enfants de 10 ans à même de lire et comprendre un récit simple. Nous voulons réduire autant que possible la pauvreté de l’apprentissage.

Comme tous les trois ans, avec nos pays membres, nous examinons les moyens de reconstituer les ressources financières de l’IDA, notre fonds pour les pays les plus pauvres. La reconstitution envisagée permet d’orienter davantage de fonds vers les personnes en situation de fragilité et de conflit, et confirme notre détermination à poursuivre des projets bénéfiques pour le climat et favorisant l’inclusion des femmes. Je sais pouvoir compter sur le soutien continu de nos pays donateurs à l’IDA, qui joue un rôle de premier plan dans la lutte contre de l’extrême pauvreté.

Pour conclure, cette semaine, j’aurai un message simple pour les pays : les choix que vous opérez maintenant sont imports. Des réformes structurelles bien pensées sont nécessaires pour débrider la croissance et jeter les bases de la prospérité future. Au nombre des problèmes recensés figurent les oligopoles, les promesses excessives concernant les emplois et les retraites dans le secteur public, et les subventions aux biens, services et financements. J’ai bien conscience de la forte réticence à l’égard de nombreuses réformes, mais elles sont indispensables pour favoriser une croissance durable et diversifiée.

Je vous remercie de votre attention, et me ferai maintenant un plaisir de répondre à vos questions.

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