DISCOURS ET TRANSCRIPTIONS

Débat « Visions et voix Arabes » Remarques liminaires du Président du Groupe de la Banque mondiale Robert B. Zoellick

21 mars 2011


Président du Groupe de la Banque mondiale, Robert B. Zoellick.

Transcription

M. ZOELLICK : Je vous suis reconnaissant d’avoir accepté de vous joindre à nous ce matin pour prendre part à ce qui, je l’espère, sera une discussion très ouverte sur les événements historiques qui se déroulent actuellement dans toute la Région Moyen-Orient et Afrique du Nord. Je tiens en particulier à remercier les membres des panels qui ont accepté notre invitation à participer au débat d’aujourd’hui, ici à Washington, mais aussi dans la Région via vidéoconférence, dans des délais aussi courts.

Je voudrais également remercier les universitaires et les membres de la communauté de chercheurs qui sont avec nous aujourd’hui, et plus particulièrement mes collègues du Groupe de la Banque mondiale qui ont organisé cette rencontre spéciale et des plus opportunes.

Enfin, et peut-être plus important encore, je voudrais souhaiter la bienvenue à tous les internautes de la Région et de divers endroits du monde qui suivront ce débat en ligne et qui y participeront virtuellement en anglais et en arabe. J’attends avec intérêt les commentaires et les questions qu’ils soumettront aux membres des panels au fil des discussions.

Au cours des trois derniers mois, nous avons vu un peu partout au Moyen‑Orient et en Afrique du Nord des populations descendre dans la rue pour réclamer, et parfois obtenir, des changements. Ce phénomène exceptionnel génère sa propre dynamique.

Même si elles ont pris un tour politique, nombre des revendications à la base et à l’origine de ces événements sont de nature économique et sociale.

Elles tiennent surtout aux difficultés d’accès à des emplois rémunérateurs, faute d’opportunités économiques, de bonne gouvernance, d’institutions publiques transparentes, responsables et accessibles, et d’un canal institutionnel crédible permettant aux citoyens de se faire entendre et d’être écoutés.

Ces problèmes sont souvent complexes, et il faudra du temps pour les régler. Ils ne disparaîtront pas du simple fait qu’un gouvernement tombe ou qu’un dirigeant en remplace un autre.

D’autres régions du monde ont opéré des transitions radicales, et leur expérience est riche d’enseignements pour guider ce processus. Il s’agit maintenant de mettre cette expérience à la disposition de ceux qui au Moyen-Orient et en Afrique du Nord s’efforcent de façonner leur avenir.

Cela fait une dizaine d’années que le Groupe de la Banque mondiale s’emploie dans le cadre de ses activités dans la Région à rechercher des solutions à certains de ces problèmes. Nous avons publié plusieurs rapports phares sur la gouvernance, l’emploi des jeunes, les inégalités entre hommes et femmes, la qualité de l’éducation, les disparités spatiales et le caractère non concurrentiel du secteur privé dans la région. Mais le bilan de l’action est mitigé. Comme les autres, nous avons beaucoup à apprendre.

Si nous voulons cerner et analyser ces problèmes, il nous faut d’abord et avant tout ouvrir un dialogue sincère et approfondi auquel participeront les différentes voix de la Région. Nous avons besoin de cette nouvelle dynamique de choix collectif qui pourrait contribuer à l’établissement de nouveaux contrats sociaux.

Telle est l’intention et, je pense, le sens du dialogue que nous avons aujourd’hui. Il ne s’agit pas d’un forum organisé par et pour la Banque mondiale – vous aurez peut-être remarqué que les panels ne comptent aucun représentant de l’institution – il s’agit simplement de la première étape d’un processus visant à créer un espace de rencontre approprié pour que s’amorce une conversation entre les acteurs régionaux reconnus pour leur créativité et leurs travaux novateurs.

Nous avons invité différentes voix à se faire entendre, qu’elles émanent de groupes de jeunes, de groupes de femmes, de cercles de réflexion, d’universitaires, de journalistes ou de décideurs publics de la Région ou de personnes qui y ont passé ou consacré une grande partie de leur vie. Nous leur avons demandé d’échanger leurs idées sur deux des principaux problèmes auxquelles la Région est et sera confrontée à l’avenir :

premièrement, comment améliorer la responsabilité sociale et comment mettre les nouvelles technologies qui ont facilité la survenue de ces événements dans la Région au service de la réalisation de cet objectif ; et deuxièmement comment promouvoir l’égalité des chances et l’accès à un emploi décent.

Je voudrais également souhaiter la bienvenue à Riz Khan et Hisam Melhem et leur exprimer ma gratitude pour avoir accepté d’être les modérateurs des deux panels.

Le moment est maintenant venu d’entamer les discussions.

Je vous remercie.

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