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COMMUNIQUÉS DE PRESSE19 juin 2025

Transparence de la dette : un changement radical est indispensable, selon un nouveau rapport de la Banque mondiale

WASHINGTON, 20 juin 2025 – Un nouveau rapport de la Banque mondiale sur la transparence de la dette révèle qu'en raison du resserrement des conditions de financement, un nombre croissant d'économies en développement ont recours à des mécanismes d'emprunt hors budget et très complexes, ce qui rend plus difficile l'évaluation précise de l'exposition à la dette publique.

Dans ce contexte, le rapport recommande un changement radical des modalités de déclaration et de divulgation de la dette de la part des pays débiteurs et créanciers, mais aussi un élargissement de ce qui est déclaré et des informations plus détaillées, prêt par prêt.

Intitulé en anglais Radical Debt Transparency, le rapport montre que si la proportion de pays à faible revenu publiant certaines données relatives à la dette est passée de moins de 60 % à plus de 75 % depuis 2020, un quart d'entre eux seulement divulguent des informations détaillées sur les prêts nouvellement contractés. L'augmentation des accords de financement complexes et souvent opaques, tels que les placements privés, les swaps des banques centrales et les transactions garanties, a encore compliqué le reporting.

« Des cas récents de dettes non déclarées ont mis en évidence le cercle vicieux que peut enclencher un manque de transparence, déclare Axel van Trotsenburg, directeur général senior de la Banque mondiale. Quand la dette cachée refait surface, le financement se tarit, les conditions se resserrent et les pays se tournent alors vers des opérations opaques et “collatéralisées”. Une transparence radicale de la dette qui rende accessibles des informations fiables et actualisées est fondamentale pour briser ce cercle vicieux. »

Selon le rapport, la dette émise au niveau national augmente également, mais les règles de divulgation sont inadaptées. Les pays ont aussi recours à des restructurations de dette partielles et confidentielles, « silencieuses », avec certains créanciers, privant ainsi les marchés d'informations essentielles.

Le rapport invite les débiteurs et les créanciers à prendre des mesures urgentes pour améliorer les pratiques en matière de transparence. Parmi ces mesures figurent des réformes juridiques et réglementaires imposant la transparence dans les contrats de prêt et la divulgation des conditions d'emprunt, la pleine participation des pays créanciers à des processus globaux de rapprochement des données sur la dette, des audits plus réguliers et un meilleur contrôle au niveau national. Il convient également de rendre publiques les conditions de restructuration de la dette une fois que les accords sont finalisés.

« La transparence de la dette n'est pas seulement une question technique, c'est une politique publique stratégique qui permet d'instaurer la confiance, de réduire les coûts d'emprunt et d'attirer les investissements, précise Pablo Saavedra, vice-président de la Banque mondiale pour le pôle Prospérité. Une transparence radicale de la dette ne soutient pas seulement sa viabilité, mais débloque également les investissements du secteur privé pour stimuler la création d'emplois. »

Le programme d'assistance technique de la Banque mondiale, qui encourage les réformes spécifiques à chaque pays, et le système mondial de notification des débiteurs, qui constitue la principale source de données vérifiables sur la dette extérieure des pays à revenu faible et intermédiaire, sont au cœur de l'action de la Banque mondiale pour promouvoir la transparence de la dette. Des initiatives sont en cours pour étendre ce système aux dettes intérieures et améliorer encore la qualité des données.

COMMUNIQUÉ DE PRESSE N° : 2025/078/Prosperity

Contacts

À Washington :
Adam Hodge
(202) 458-0759
Service audiovisuel :
Kristyn Schrader-King
(202) 560-0153

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