WASHINGTON, 7 mai 2025 – La Banque mondiale a approuvé un financement de 11,35 millions de dollars américains pour aider Djibouti à renforcer son système éducatif et à promouvoir les possibilités d’apprentissage pour l’ensemble de sa population.
Ce financement additionnel, octroyé dans le cadre du Projet d’élargissement des possibilités d’apprentissage, vise à élargir l’accès à l’éducation de base et à améliorer les pratiques d'enseignement. Le projet soutient la mise en place des fondations d’une éducation préscolaire de qualité, l’augmentation de la scolarisation et du maintien des élèves dans l’enseignement primaire et le premier cycle du secondaire, ainsi que le renforcement des systèmes d’enseignement, d’apprentissage, de gestion et de collecte de données du ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle.
L’initiative bénéficiera aux élèves des cycles préscolaire, primaire et du premier cycle du secondaire, en accordant une attention particulière aux groupes vulnérables tels que les réfugiés, les communautés rurales, les filles et les enfants ayant des besoins spécifiques. Elle apportera également un appui aux familles et aux principaux acteurs du secteur éducatif, notamment les enseignants, les chefs d’établissement, les conseillers pédagogiques, les inspecteurs et les formateurs d’enseignants.
« La pandémie de COVID-19 a fortement perturbé le système éducatif djiboutien, et l’accès équitable à l’éducation ainsi que la qualité de l’enseignement demeurent des sujets de préoccupation, souligne Fatou Fall, représentante résidente conjointe du Groupe de la Banque mondiale à Djibouti. Ce financement additionnel contribuera à renforcer l’équité dans l’accès à l’éducation préscolaire et de base, tout en améliorant la qualité des apprentissages pour chaque enfant scolarisé. »
Les disparités entre les sexes restent marquées dans le système éducatif de Djibouti, avec seulement 71 % des filles achevant le cycle primaire, contre 80 % des garçons. Les inégalités se poursuivent dans le premier cycle du secondaire, où le taux de passage est de 90 % pour les filles, contre 98 % pour les garçons. L’environnement d’apprentissage demeure contraint par des déficits en matière d’infrastructures et d’accès aux ressources : seuls 7,6 % des élèves déclarent disposer de livres de lecture à la maison, un chiffre qui chute à 1,9 % dans les zones reculées. Les enfants réfugiés, quant à eux, doivent surmonter des obstacles supplémentaires, souvent liés à la fréquentation d’écoles insuffisamment dotées en ressources.
Ce nouveau financement permettra de capitaliser sur les enseignements tirés et d’élargir la portée des innovations réussies issues des phases précédentes du Projet d’élargissement des possibilités d’apprentissage, tout en approfondissant les réformes éducatives et en répondant aux défis actuels du secteur. Il jouera un rôle déterminant dans la mise en œuvre du Schéma directeur de l’éducation et de la formation 20212035 du gouvernement.
L’opération est financée à hauteur de 11,35 millions de dollars, dont 6,5 millions de dollars sous forme de don de l’Association internationale de développement (IDA)* et 4,85 millions de dollars sous forme de don du Partenariat mondial pour l’éducation (GPE)*. Le financement total du projet atteint désormais 41,7 millions de dollars.
*L’Association internationale de développement (IDA) est l’institution du Groupe de la Banque mondiale qui soutient les pays à faible revenu. Créée en 1960, elle accorde des dons et des prêts à taux faible ou nul pour financer des projets et des programmes visant à stimuler la croissance économique, réduire la pauvreté et améliorer les conditions de vie des populations les plus vulnérables. L’IDA compte parmi les principaux bailleurs de fonds des 78 pays les plus pauvres, dont 40 situés en Afrique. Ses ressources contribuent à améliorer la vie de 1,6 milliard de personnes. Depuis sa création, elle a appuyé des activités de développement dans 113 pays. Au cours des trois dernières années, l’IDA a engagé en moyenne 21 milliards de dollars par an, dont environ 61 % en faveur de l’Afrique.
*Le Partenariat mondial pour l’éducation (GPE) est le plus grand fonds mondial exclusivement dédié à la transformation des systèmes éducatifs dans les pays à faible revenu. Il s’agit d’un partenariat multipartite unique qui rassemble des gouvernements, des bailleurs de fonds, la société civile, des organisations internationales, des enseignants et le secteur privé. Le GPE œuvre pour offrir une éducation de qualité à chaque fille et chaque garçon, afin de leur donner espoir, opportunités et moyens d’agir.
