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COMMUNIQUÉS DE PRESSE 15 mars 2018

Liban : la Banque mondiale finance la modernisation des transports publics pour améliorer la mobilité et stimuler la croissance

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Ashraf Al-Saeed


WASHINGTON, 15 mars 2018 – La Banque mondiale a approuvé aujourd’hui une enveloppe de financements de 295 millions de dollars en faveur de la modernisation du secteur des transports au Liban et de l’emploi de plusieurs milliers de travailleurs libanais et syriens non qualifiés. Le Projet de transports publics dans le Grand Beyrouth, est la première initiative de rénovation du système de transports en commun libanais depuis plusieurs décennies. Il permettra de décongestionner le réseau routier et de libérer les financements privés à destination d’une infrastructure vitale.

Il s’agit du premier projet bénéficiant d’une nouvelle loi sur les partenariats public-privé. Cette législation vise à encourager les investissements privés dans les infrastructures et répond à la nécessité d’alléger la charge financière qui pèse sur un gouvernement confronté à une lourde dette publique et d’importants déséquilibres budgétaires. Le projet s’inscrit par ailleurs dans la démarche du Groupe de la Banque mondiale visant à maximiser les financements pour le développement dans ses pays membres, et en particulier dans les États en proie à des difficultés économiques et financières.

« Le Liban doit mobiliser les investissements privés pour parvenir à stimuler son économie et à créer des emplois, mais aussi pour développer les infrastructures dont il a grandement besoin », a commenté Saroj Kumar Jha, directeur régional de la Banque mondiale pour le Machrek, à la suite de l’approbation du projet. « Les mauvaises liaisons de transport viennent aggraver les inégalités de croissance entre Beyrouth et l’arrière-pays. Elles entravent l’accès des populations pauvres ou vulnérables à l’emploi et aux services ».

Le projet prévoit de créer deux millions de journées de travail dans le secteur de la construction, au profit des populations libanaise et syrienne à revenus modestes. Première phase d’un ambitieux programme national de transports publics, il devrait transporter environ 300 000 passagers par jour et réduire de moitié les temps de trajet entre Beyrouth et sa banlieue Nord. Il est en outre probable que cette opération soit suivie de phases complémentaires afin de couvrir les entrées Sud et Est de la ville.

Les retombées sociales et environnementales du projet seront considérables. Cette offre de transport fiable et sûre améliorera en particulier la mobilité des femmes, des jeunes et des personnes handicapées. Plus généralement, la mise en place de lignes de bus sur des voies dédiées et de transports en commun modernes et propres incitera les automobilistes à abandonner la voiture, ce qui contribuera à réduire sensiblement les embouteillages et les émissions de gaz à effet de serre et à améliorer la qualité de l’air.

Les bouchons routiers amputeraient l’économie libanaise de 5 à 10 % du PIB selon diverses études, souligne Ziad El-Nakat, spécialiste senior des transports à la Banque mondiale : « le coût économique annuel de la congestion au Liban dépasse les 2 milliards de dollars, ce qui constitue un frein majeur à la croissance et à la connectivité régionale ».

À la tête de l’équipe d’experts qui a conçu le projet, M. El-Nakat souligne aussi que le Liban a conscience de l’importance des transports pour la croissance économique. De fait, précise-t-il, « ce secteur représente un tiers du plan d’investissements de plusieurs milliards de dollars » qui sera dévoilé par le gouvernement lors de la conférence internationale qui se tiendra le 6 avril prochain à Paris en soutien au Liban.

Les infrastructures libanaises se sont détériorées pendant les dernières années en raison du manque de financements. Cette situation s’est encore aggravée avec l’arrivée de quelque 1,5 million de réfugiés syriens, qui représentent désormais environ 25 % de la population du Liban. Cet afflux démographique s’est traduit par une hausse de l’ordre de 15 à 25 % du volume du trafic routier.

Le projet prévoit l’acquisition de 120 bus pour desservir 40 kilomètres entre les quartiers Nord et le centre de Beyrouth, avec des voies dédiées. En plus de ce réseau express (ou BRT, le sigle anglais pour « Bus Rapid Transit »), 250 bus effectueront des liaisons secondaires entre les grandes stations et l’arrière-pays. Entre 50 et 80 millions de dollars seront mobilisés auprès du secteur privé pour l’achat et l’exploitation des bus BRT. Les deux réseaux seront exploités et entretenus par un opérateur privé.

Le projet sera financé par un prêt de 225,2 millions de dollars et un don de 69,8 millions de dollars alloué par le Mécanisme mondial de financement concessionnel (GCFF). Le GCFF fournit des financements à faible taux d’intérêt ou sans intérêts aux pays à revenu intermédiaire dont l’économie est mise à rude épreuve par l’afflux de réfugiés. Le prêt sera remboursable sur 31,5 ans, avec un différé d’amortissement de 8 ans.

Ce nouveau financement porte le volume des engagements de la Banque mondiale au Liban à 1,7 milliard de dollars.

 

 

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