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Les partenaires de développement procèdent au lancement d'une initiative en faveur de la résistance aux phénomènes climatiques extrêmes et aux catastrophes en Afrique subsaharienne

02 juin 2015


GENÈVE, 2 juin 2015 –– L'Organisation météorologique mondiale, la Banque africaine de développement et le Groupe de la Banque mondiale ont lancé aujourd'hui une initiative pour la modernisation et le renforcement des services météorologiques et hydrologiques d'Afrique subsaharienne. Ces services sont essentiels au renforcement de la résistance aux phénomènes climatiques extrêmes et au développement économique.

L’initiative dénommée Strengthening Climate and Disaster Resilience in Sub-Saharan Africa est une réponse directe aux effets néfastes qui pourraient résulter du changement climatique, notamment l'insécurité alimentaire qui constitue une menace grave contre la croissance et le développement de la région.

« La disponibilité d'informations météorologiques et climatiques en temps réel est une condition préalable pour de nombreux secteurs économiques, dont notamment ceux de l'eau, de l'agriculture, du transport, de l'énergie et de la santé publique », déclare Makhtar Diop, le vice-président de la Banque mondiale pour la Région Afrique. « En augmentant le degré de précision de la prévision météorologique, nous contribuons à sauver des vies et des moyens d'existence. Nous sommes déterminés à coopérer pour améliorer ces services en Afrique subsaharienne ».

La majorité des prestataires de services hydro-météorologiques de la région subsaharienne n'est pas en mesure de satisfaire les besoins actuels des utilisateurs d'informations climatiques et météorologiques. Par ailleurs, les infrastructures correspondantes sont inadéquates. Une étude récente de l'Organisation météorologique mondiale (OMM) indique que 54 % des stations météorologiques de surface et 71 % des stations de l'atmosphère supérieure de la région ne produisent pas de rapports statistiques. En outre, les financements des partenaires de développement sont limités et généralement fragmentés. La nécessité d'une architecture systémique plus vaste et pérenne est la raison qui a inspiré l'OMM, la Banque africaine de développement et le Groupe de la Banque mondiale à joindre leurs forces.

« Cette initiative est hautement nécessaire et arrive à point nommé. Grâce à l'aide de tous nos partenaires et des pays membres, nous voulons plus que jamais faire bénéficier l'Afrique subsaharienne des avancées les plus récentes et de l'expérience internationale. Elle s'appuie sur une coopération qui existe déjà et est en droite ligne des dispositions du Cadre mondial pour les services climatologiques et de la Conférence ministérielle africaine sur la météorologie – Stratégie intégrée sur la météorologie », déclare Michel Jarraud, secrétaire général de l'Organisation météorologique mondiale (OMM).

Cette initiative repose sur plusieurs principes directeurs tels que l'amélioration des capacités des services météorologiques et hydrologiques nationaux et des centres d'appui régionaux en vue de faciliter leur accès aux données climatologiques et modèles mondiaux. Il s'agit, entre autres, d'améliorer l'alerte précoce et la prévision pour contribuer à éviter les dégâts et pertes en vies humaines dans les situations de catastrophe. Les partenariats et la coordination de l'action des services existants pourront être renforcés par l'échange d'informations entre les organismes concernés et par le conseil sur l'amélioration des cadres juridiques et réglementaires.

L'initiative facilitera la coordination et la mobilisation de financements auprès de sources diverses du monde du développement et du financement de l'action climatique. La phase initiale ciblera 15 pays et quatre centres régionaux. La question de la modernisation et du renforcement des services hydro-météorologiques en tant que priorité de premier rang pour la région est également examinée dans le cadre de cette initiative.

« En tant que principal organisme de développement africain, la Banque africaine de développement joint ses forces à celles du Groupe de la Banque mondiale et de l'Organisation météorologique mondiale pour lancer cette initiative porteuse de transformations », souligne Aly Abou-Sabaa, vice-président de la Banque africaine de développement. « Dans la mesure où elle est menée à bien, cette initiative contribuera à améliorer grandement les indices de développement économique et humain de l'Afrique subsaharienne et stimulera la croissance économique et le développement ».

Les résultats escomptés de l'initiative ont trait à la disponibilité généralisée de prévisions fiables et en temps voulu aux niveaux régional, national et local ; cela aura pour effet de réduire les conséquences liées aux phénomènes météorologiques et climatiques extrêmes sur les populations et la pauvreté. Amélioration des conditions météorologiques, prestation de services climatologiques et hydrologiques aux citoyens et aux secteurs qui dépendent du temps, meilleure collaboration internationale et transnationale sur la sécheresse et alertes en cas de conditions météorologiques extrêmes et d'inondations, tels sont les autres résultats attendus. L'initiative a été conçue avec l'aide technique et financière du Dispositif mondial de réduction des effets des catastrophes et de relèvement (GFDRR).



Contacts médias
World Bank, Washington
Aby Toure
Téléphone : (202) 473-8302
akonate@worldbank.org
African Development Bank, Abidjan
Olivia Ndong-Obiang
o.ndong-obiang@afdb.org
World Meteorological Organization, Geneva
Clare Nullis
Téléphone : +41 79 709 1397
cnullis@wmo.int




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