COMMUNIQUÉS DE PRESSE

La Banque mondiale accorde une aide d’urgence au Burundi pour l’aider à se relever des inondations destructrices de 2014

31 mars 2015


WASHINGTON, 31 mars 2015 – Le Conseil des administrateurs du Groupe de la Banque mondiale a approuvé aujourd’hui l’octroi d’une aide financière d’urgence de 25 millions de dollars au Burundi par l’Association internationale de développement (IDA)*. L’objectif est d’aider le pays à remettre en état ses principales infrastructures de transport et de drainage après les dégâts causés dans la capitale, Bujumbura, et ses alentours par les graves inondations et glissements de terrain qui ont fait suite aux fortes pluies de février 2014. Ce financement vise aussi à promouvoir les activités de renforcement de la résilience aux effets climatiques et aider à prévenir ou atténuer les catastrophes naturelles à l’avenir.

Le pays risque de se trouver isolé s’il ne met pas rapidement en œuvre des travaux de remise en état des routes. Le financement approuvé aujourd’hui appuie le Projet d’urgence de renforcement de la résilience des infrastructures, qui a pour vocation d’assurer la réfection des principales infrastructures de manière à rétablir les axes de transport routier intrarégionaux et interrégionaux primordiaux, essentiels au maintien de la compétitivité du pays.

« Le Gouvernement burundais a immédiatement pris les mesures les plus urgentes, avec le soutien de ses partenaires de développement. La Banque mondiale a été l’un des premiers à aider les autorités à faire face aux besoins les plus pressants en restructurant deux projets en cours dans les domaines du réseau routier et de la gestion urbaine », indique Rachidi Radji, responsable des opérations de la Banque mondiale au Burundi. « Le soutien apporté aujourd’hui s’appuiera sur ces activités pour se focaliser sur les ressources dont le pays a besoin à moyen terme pour rétablir les liaisons et protéger les investissements déjà réalisés. »

Les fortes précipitations ont provoqué la rupture d’une retenue spontanée formée sur la rivière Gasenyi par le charriage incontrôlé de matériaux arrachés au lit de la rivière. Cette rupture a déclenché une crue soudaine et de grande ampleur. Les autorités ont dû fermer la NR-1, route principale reliant Bujumbura au reste du pays et aux pays voisins, à la suite de l’effondrement des voies et des structures en plusieurs endroits. Il a fallu diriger la circulation des poids lourds vers le réseau secondaire, qui a cédé prématurément, n’étant pas conçu pour supporter ce type de véhicules et un trafic aussi intense. Des travaux de réfection d’urgence ont pu être entrepris dès le tout premier jour, avec le soutien du projet Road Sector (P064876) de la Banque mondiale, arrivé à terme le 31 janvier 2015. Le projet annoncé aujourd’hui financera la reconstruction ou la réfection des structures sur l’axe routier principal NR-1, de manière à rétablir un niveau de service acceptable, et permettra de mettre un terme à la déviation de la circulation sur des routes non adaptées au transport lourd.

Le projet propose également une approche durable de la maîtrise des risques de crue à Gatunguru, Nyabagere et Kinyankonge, au moyen d’infrastructures de drainage améliorées et plus résilientes aux effets climatiques, tout en canalisant à nouveau la rivière Gasenyi vers son lit d’origine. Ces opérations devront s’accompagner de travaux de construction à forte main d’œuvre, sources d’emplois pour la population locale.

Pour éviter que de tels événements se reproduisent, et pour réduire les risques liés aux inondations et aux glissements de terrain, il est essentiel de renforcer la capacité de l’État à gérer les catastrophes naturelles. Le financement approuvé aujourd’hui contribuera à l’évaluation et à la représentation cartographique des risques dans la zone du projet (y compris leur impact potentiel sur les infrastructures) et à la mise en place d’un système d’alerte précoce et de riposte dans les zones exposées aux glissements de terrain.

« Les mesures d’urgence prises en réaction aux inondations contribueront au redressement durable et à la reconstruction du Burundi en renforçant la résilience du pays aux catastrophes naturelles, et faciliteront la mise en œuvre des priorités du gouvernement dans le domaine du développement des infrastructures et de la gestion du risque de catastrophes », souligne Noroarisoa Rabefaniraka, chef d’équipe du Projet.

Les fortes pluies qui ont frappé l’ouest du Burundi cette semaine ont provoqué de massives coulées de boue et de roches. Les pouvoirs publics, avec l’aide de la Plateforme nationale de prévention des risques et de gestion des catastrophes et de l’Office des routes, procèdent en ce moment à une première estimation des dégâts. Leurs conclusions permettront de mieux appréhender l’étendue des dommages et la mesure dans laquelle la Banque mondiale pourrait intervenir.



Contacts médias
À Washington
Aby Toure
Téléphone : (202) 473-8302
akonate@worldbank.org
À Bujumbura
Marie-Claire Nzeyimana
Téléphone : 257-22 20 6200
mnzeyimana@worldbank.org


COMMUNIQUÉ DE PRESSE N° :
2015/374/AFR

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