COMMUNIQUÉS DE PRESSE

Le Groupe de la Banque mondiale lance, pour la première fois depuis trente ans, une stratégie de partenariat avec le Surinam

18 décembre 2014


La nouvelle stratégie vise à soutenir une croissance durable, solidaire et diversifiée

WASHINGTON, 18 décembre 2014 ‒ Le Conseil des Administrateurs du Groupe de la Banque mondiale a approuvé aujourd'hui une nouvelle stratégie de partenariat avec le Surinam (CPS) pour la période 2015-2018. Il s'agit de la première stratégie globale de ces 30 dernières années.

Dans le cadre de cette nouvelle stratégie, un programme de prêts d'environ 60 millions de dollars sera mis sur pied pour soutenir le Surinam dans ses efforts visant à promouvoir une croissance économique durable fondée sur une intégration sociale et une diversification économique plus larges.

« Ces dix dernières années, l’économie du Surinam a connu une forte croissance, mais elle reste largement tributaire du secteur minier. Cette stratégie de partenariat et notre collaboration avec le Groupe de la Banque mondiale ainsi que d'autres institutions financières internationales de renom nous permettront de redoubler d'efforts afin de parvenir à une croissance plus durable et d'offrir à tous davantage de possibilités », a déclaré Gillmore Hoefraad, le gouverneur de la banque centrale du Surinam.

Ces dix dernières années, le Surinam est devenu l’un des pays de la région des Caraïbes dont la croissance économique a été la plus soutenue. Toutefois, 30 pour cent des exportations et des emplois sont liés au secteur de l'extraction, de la transformation et de la commercialisation de l'or, du pétrole et de la bauxite. Le pays est par ailleurs très vulnérable aux effets du changement climatique et de l'élévation du niveau de la mer.

« Alors que le Surinam a connu une croissance économique moyenne de 4,4 % entre 2000 et 2012, la pauvreté est loin d’avoir disparu, en particulier en milieu rural, et les catastrophes climatiques constituent un obstacle au développement », a indiqué Sophie Sirtaine, directrice des opérations à la Banque mondiale pour la région des Caraïbes. « Ce partenariat renouvelé traduit un effort conjugué visant à promouvoir une croissance solidaire du secteur privé et à renforcer les capacités d'adaptation au changement climatique », a-t-elle ajouté.

Compte tenu des priorités énoncées dans le Plan national de développement du Surinam, le Groupe de la Banque mondiale apportera principalement son soutien dans les deux domaines suivants :

  • Amélioration du climat des affaires en réduisant les délais imposés aux chefs d'entreprises pour remplir les formalités douanières, en améliorant l'accès au crédit par une simplification des procédures et des réglementations, ainsi qu'en adoptant de nouvelles normes sur la transparence des rapports financiers.

Dans le secteur des industries extractives, le Groupe de la Banque mondiale aidera à la généralisation des bonnes pratiques dans les domaines de la transparence, de la répartition des bénéfices, ainsi que des effets de l'activité économique sur les personnes et l'environnement. Dans le domaine agricole, le Groupe de la Banque mondiale s’efforcera d’améliorer les normes environnementales ainsi que la qualité de la production.

  • Réduction de la vulnérabilité aux crues liées au changement climatique, en adoptant un plan de gestion des risques d'inondations détaillé pour la côte septentrionale de Paramaribo particulièrement exposée aux crues et à l'érosion. Le Surinam a adopté d'importantes mesures d'atténuation des risques et cherche à accroître son action afin de protéger les berges du fleuve Surinam qui borde la capitale, ainsi que d'améliorer son système d'assainissement urbain. En outre, le Groupe de la Banque mondiale aidera le Surinam à mieux gérer le coût financier des catastrophes naturelles, par exemple en lui permettant de participer au Mécanisme d'assurance contre les risques de catastrophes dans les Caraïbes (CCRIF).

La stratégie de partenariat avec le Surinam prévoit également des actions transsectorielles visant à renforcer la capacité du pays de mesurer et d'analyser des données relatives à la pauvreté et à l'égalité hommes-femmes afin de prendre des décisions éclairées en la matière. De concert avec le ministère des Finances et d'autres bailleurs de fonds, la Banque mondiale coopérera avec le Bureau de la statistique du Surinam afin de poser un diagnostic détaillé de la pauvreté et de la parité hommes-femmes.

La stratégie de partenariat énonce les différents points du programme de coopération avec le Surinam, élaboré conjointement par les autorités du Surinam et le Groupe de la Banque mondiale, constitué de la Banque mondiale, de la Société financière internationale (IFC) et de l'Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA).

L'IFC, la plus grande institution internationale de développement spécialisé exclusivement dans le secteur privé, soutient actuellement la mise en place, au Surinam, du premier système d'enregistrement du crédit afin de faciliter l'accès au financement des emprunteurs et des petites entreprises insuffisamment soutenus dans ce domaine. À la mi-2012, l'IFC a fourni une ligne de crédit allant jusqu'à 5 millions de dollars afin de doper les activités commerciales internationales de la Surinaamsche Bank. L'IFC explore aujourd'hui activement les possibilités dans les domaines de l'investissement et du conseil au Surinam.

« L'IFC est prête à collaborer avec le secteur privé du Surinam dans le but de soutenir la compétitivité du pays et d'améliorer le climat des affaires », a déclaré Jun Zhang, directeur général pour la région des Caraïbes. « L'IFC mettra l’accent sur la promotion des débouchés dans les secteurs financier, agroalimentaire et minier, ainsi que sur l’élaboration de partenariats entre les secteurs public et privé. »

Ce partenariat a été mis en place en étroite collaboration avec les autorités surinamaises et en concertation avec les principaux représentants des secteurs privés, des milieux universitaires, du parlement, de la société civile et des partenaires externes de développement.



Contacts médias
À Washington, DC - Banque Mondiale
Christelle Chapoy
Téléphone : + 1 (202) 361 4255
cchapoy@worldbank.org
À Washington, DC - IFC
Vanessa Bauza
Téléphone : +1 (202) 458-1603
VBauza@ifc.org


COMMUNIQUÉ DE PRESSE N° :
2015/255/LAC

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