COMMUNIQUÉS DE PRESSE

RDC : le Groupe de la Banque mondiale finance l’assistance technique à la préparation du projet hydroélectrique Inga 3 BC

20 mars 2014


Un tremplin pour un projet potentiellement porteur de transformations

WASHINGTON, 20 mars 2014 – Le Conseil des administrateurs du Groupe de la Banque mondiale a approuvé aujourd’hui un don de 73,1 millions de dollars en faveur de la République démocratique du Congo (RDC) au titre d’un projet d’assistance technique portant sur le développement du projet hydroélectrique Inga 3 Basse Chute (BC) et de quelques sites de taille moyenne.

Ajouté au financement de 33,4 millions de dollars approuvé par la Banque africaine de développement en fin d’année dernière, le don annoncé aujourd’hui permettra de mettre des compétences de niveau mondial à la disposition de la RDC pour l’aider à exploiter son vaste potentiel hydroélectrique dont on estime qu’il est le troisième plus grand au monde derrière celui de la Chine et de la Russie.

Le projet renforcera les capacités institutionnelles de la RDC grâce à la création d’un organisme autonome et transparent — l’Agence de développement et de promotion du site d’Inga (ADEPI) — qui se conformera aux meilleures pratiques internationales dans le choix du concessionnaire privé et lors des négociations de contrats d’achat d’électricité. Par ailleurs, le projet financera la réalisation d’études techniques, environnementales et sociales visant à ce que le développement du projet Inga 3 Basse Chute (BC) et de plusieurs projets hydroélectriques de taille moyenne se fasse de façon durable.

« Inga 3 BC reste, sans conteste, le projet le plus à même de transformer l’Afrique en ce 21ème siècle. Il constitue l’un des piliers stratégiques pour l’émergence du Congo qui a besoin d’énergie pour libérer la croissance dans une optique de réduction durable de la pauvreté », a déclaré Matata Ponyo Mapon, Premier ministre de la République démocratique du Congo. « L’implication du Groupe de la Banque mondiale dans ce projet conforte sa mission de lutte contre la pauvreté, et son engagement constant au côté du Gouvernement congolais dans son ambition légitime d’inscrire le pays sur l’orbite du développement ».

D’une capacité potentielle de 40 000 MW, Inga sera le plus grand site hydroélectrique du monde, mais aussi l’une des sources d’énergie les moins coûteuses d’Afrique puisque son coût de production est estimé à 0,03 dollar/kWh. Le développement du projet Inga 3 BC prévoit le détournement d’environ le sixième du débit du fleuve Congo dans la vallée de la rivière Bundi, sur laquelle sera construit un barrage qui créera un réservoir de 15,5 km2. Inga 3 BC ne comprend pas la construction d’un barrage sur le fleuve Congo lui-même. Selon une évaluation environnementale et sociale préliminaire, l’empreinte du projet Inga 3 BC sera limitée en comparaison de projets hydroélectriques de même capacité : la superficie de terres inondées par mégawatt (MW) produit sera en effet l’une des plus faibles au monde.

Mille mégawatts d’électricité produits par Inga 3 BC seront vendus à la Société nationale d’électricité (SNEL) de la République démocratique du Congo, qui les revendra aux ménages et aux petites entreprises de la région métropolitaine de Kinshasa. L’augmentation de la production d’électricité correspond aux prévisions de croissance de la demande insatisfaite à l’horizon 2025. Cet accroissement sensible de l’accès des ménages et des petites entreprises à l’énergie ne pourrait toutefois être ni financé ni réalisé sans être conjugué à la vente d’électricité aux entreprises solvables et à d’autres utilisateurs de la région.

Il est donc prévu de vendre 1300 MW aux compagnies minières de la province du Katanga (RDC) et 2 500 MW additionnels à l’Afrique du Sud. Simultanément, les projets hydroélectriques de taille moyenne contribueront à améliorer l’accès à l’électricité dans les autres régions de la RDC.

« En participant au développement du projet Inga 3 BC dès ses débuts, nous pouvons contribuer à faire en sorte qu’il soit correctement exécuté et qu’il change ainsi la donne en fournissant de l’électricité à des millions de personnes tout en soutenant l’activité commerciale et industrielle », a souligné Makhtar Diop, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique. « L’investissement dans des projets porteurs de transformations capables d’accroître l’accès des populations à l’électricité est essentiel à la réalisation du double objectif du Groupe de la Banque mondiale qui consiste à mettre fin à l’extrême pauvreté et à promouvoir une prospérité partagée ».

Le projet d’assistance technique ne comprend pas d’activités de construction ni d’activités opérationnelles. En outre, aucune décision n’a été prise quant à l’apport d’une aide du Groupe de la Banque mondiale à la construction d’Inga 3 BC. Le projet d’assistance technique financera plusieurs études environnementales et sociales — dont une évaluation des effets cumulatifs — destinées à guider le développement d’Inga 3 BC.

Le projet d’assistance technique de l’IDA forme l’assise de la démarche unifiée adoptée par le Groupe de la Banque mondiale pour aider le Gouvernement de la RDC à piloter le développement du projet Inga 3 BC dans la transparence. L’équipe chargée des activités de soutien mettra à profit le savoir-faire de l’ensemble du Groupe de la Banque mondiale dans le domaine des projets d’infrastructure de grande ampleur.

« La décision prise aujourd’hui sur le soutien de l’IDA au projet d’assistance technique est un tremplin important pour le développement d’Inga 3 BC et de projets hydroélectriques de taille moyenne en RDC », a affirmé Bernard Sheahan, directeur des infrastructures et des ressources naturelles à la Société financière internationale. « Les investissements requis par Inga 3 BC sont d’une telle ampleur que ni le secteur public ni le secteur privé ne peut supporter intégralement à lui seul le coût du développement du projet. Nous nous réjouissons à la perspective de travailler avec nos collègues de la Banque mondiale pour aider le Gouvernement de la RDC à attirer des financements privés en vue de développer le projet Inga 3 BC de façon responsable ».

Le financement d’un montant de 73,1 millions de dollars annoncé aujourd’hui est fourni sous forme de don par l’Association internationale de développement (IDA)*. Le coût total du projet d’assistance technique est évalué à 106,5 millions de dollars, somme qui comprend 33,4 millions de dollars financés par la Banque africaine de développement.

* L’Association internationale de développement (IDA), institution du Groupe de la Banque mondiale fondée en 1960, est chargée d’aider les pays les plus pauvres du monde en leur accordant des dons et des crédits sans intérêts pour la mise en œuvre de projets et de programmes de nature à stimuler la croissance économique, à réduire la pauvreté et à améliorer les conditions de vie des populations. L’IDA est l’un des principaux bailleurs d’aide aux 82 pays les plus déshérités de la planète, dont 40 se trouvent en Afrique. Ses ressources apportent un changement positif dans la vie de 2,5 milliards de personnes vivant avec moins de deux dollars par jour. Depuis sa création, l’IDA a soutenu des activités de développement dans 108 pays. Le volume annuel de ses engagements est en constante augmentation et s’est monté en moyenne à 15 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 50 % de ce montant environ étant destinés à l’Afrique.

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COMMUNIQUÉ DE PRESSE N° :
2014/382/AFR

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