COMMUNIQUÉS DE PRESSE

Un nouvel élan pour l’initiative africaine de la Grande muraille verte : création d’un centre d’innovation pour diffuser les connaissances et renforcer les capacités institutionnelles

15 octobre 2013



WASHINGTON, 15 octobre 2013 — La Banque mondiale a signé aujourd’hui un accord de don de 4,6 millions de dollars portant sur la création d’un centre régional d’innovation pour le Programme Sahel et Afrique de l’Ouest (SAWAP) de la Banque mondiale. Ce programme contribue à la réalisation de l’initiative de la Grande muraille verte, une initiative africaine visant à promouvoir les pratiques de gestion durable des terres dans les pays arides vulnérables.

Baptisé BRICKS (acronyme du nom anglais signifiant « renforcement de la résilience par le biais de services liés à l’innovation, à la communication et aux connaissances »), le nouveau projet fournira des services opérationnels, techniques et consultatifs dans le cadre du programme SAWAP à 12 pays qui mettent en œuvre ou préparent des opérations d’investissement à grande échelle. Ces pays sont: le Benin, le Burkina Faso, le Tchad, l’Ethiopie, le Ghana, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Nigeria, le Sénégal, le Soudan et le Togo.

Le don est financé par le Fonds pour l’environnement mondial et les accords ont été signés à Washington par Colin Bruce, directeur de la stratégie et des opérations au sein des services Région Afrique de la Banque mondiale, et les responsables des trois agences d’exécution qui mettront en œuvre le projet BRICKS : Djimé Adoum, secrétaire exécutif du Comité permanent inter-États de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS) ; Khatim Kherraz, secrétaire exécutif de l’Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS) et Aimé Nianogo, directeur du bureau pour l’Afrique centrale et l’Afrique de l’Ouest de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN/PACO).

« Le projet BRICKS est un effort stratégique visant à accroître la résilience des pays et des communautés du Sahel et à les aider à s’adapter aux problèmes posés par le changement climatique et la dégradation rapide des ressources naturelles », déclare Jamal Saghir, directeur du développement durable au sein des services Région Afrique de la Banque mondiale. « Il marque une étape importante dans la mise en œuvre efficace de l’initiative conjointe de la Banque mondiale et des Nations Unies sur le Sahel en vue d’assurer la stabilité, la paix et le développement durable ».

L’objectif global est d’améliorer la résistance des paysages et des moyens de subsistance des populations et, ce faisant, de contribuer à la réduction de la pauvreté, à la sécurité alimentaire et à la sécurité des ressources en eau et de freiner la dégradation des ressources naturelles. Six des 12 opérations d’investissement des pays faisant partie du programme SAWAP ont déjà été approuvées par le Conseil d’administration de la Banque mondiale, et les projets restants devraient être présentés au Conseil dans les six prochains mois. Le projet BRICKS sous-tend un portefeuille de plus d’un milliard de dollars.

« Le FEM est ravi d’aider les pays du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest à faire avancer l’initiative de la Grande muraille verte », se réjouit Naoko Ishii, directrice générale du FEM. « C’est une importante contribution du FEM à cet engagement global pour la transformation des zones arides ». « Le projet BRICKS appuiera une plate-forme régionale afin d’assurer la cohérence des approches en matière de gestion durable des terres dans la région. Et la participation du CILSS, de l’OSS, et de l’UICN permettra d’associer la société civile et des organisations de proximité à l’ensemble du programme ».

Lancée par les chefs d’État africains en 2007, l’initiative de la Grande muraille verte s’est transformée en une vision régionale de gestion durable des terres qui a des effets positifs multiples sur l’environnement et l’économie et contribue à renforcer la résilience du Sahel, une région où plus de la moitié de la population vit avec moins de 1,25 dollar par jour et près de 70 % dépendent des services économiques générés par les ressources de la terre.

« Les pays sahéliens sont confrontés à un ensemble complexe de problèmes de développement. Le changement climatique a une incidence grandissante sur la stagnation de la croissance économique, l’accroissement de la population et la dégradation rapide des ressources naturelles », relève M. Adoum. « Grâce à des projets tels que BRICKS, nous cherchons à renforcer les capacités des institutions africaines et la mise en œuvre des projets nationaux et à faciliter, en matière de développement, la réalisation de solides progrès qui contribueront non seulement à réduire la pauvreté, mais aussi à améliorer la résilience et la capacité d’adaptation des communautés pauvres vivant dans des écosystèmes fragiles et des environnements difficiles ».

« Ce projet permettra de renforcer la coopération Sud-Sud, de rassembler les données nécessaires à la prise de décisions éclairées et de conjuguer l’expertise de diverses communautés de praticiens évoluant dans différents secteurs », prédit Stephen Danyo, chef de projet et spécialiste senior de la gestion des ressources naturelles au sein des services Région Afrique de la Banque mondiale. « Nous espérons une mise en œuvre rapide des projets conformément à notre mandat consistant à apporter des solutions d’avant-garde fondées sur le savoir au profit des habitants de la région ».

Grâce au projet BRICKS, le CILSS, l’OSS et l’UICN s’associeront pour fournir des services opérationnels aux 12 projets nationaux d’investissement à grande échelle qui figurent dans le portefeuille du programme SAWAP, en mettant l’accent sur l’apprentissage Sud-Sud à propos de sujets tels que la surveillance des changements environnementaux, les analyses géospatiales, la communication stratégique, la planification de la biodiversité et la diffusion des pratiques de référence en matière de planification et de gestion de l’utilisation des terres.

Ce projet servira également d’interface avec d’autres partenaires internationaux qui sont associés à la Banque dans le cadre du partenariat TerrAfrica et qui soutiennent l’initiative de la Grande muraille verte, notamment, la Commission de l’Union africaine, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture et le Mécanisme mondial de la convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification — qui ont tous participé à la préparation du projet BRICKS pour développer des complémentarités stratégiques et tirer parti des synergies.

 

 

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COMMUNIQUÉ DE PRESSE N° :
2014/140/AFR

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