COMMUNIQUÉS DE PRESSE

Un programme d’aide aux adolescentes élargi à Haïti et au Yémen

06 octobre 2010




WASHINGTON, 6 octobre 2010 — La Banque mondiale souhaite élargir à Haïti et au Yémen une initiative internationale public-privé qui aide les adolescentes et les jeunes femmes à améliorer leurs conditions de vie et leurs perspectives économiques, selon une annonce faite aujourd'hui par le Président du Groupe de la Banque mondiale, Robert B. Zoellick.

« Nous avons obtenu les fonds de départ nécessaires à un élargissement de l'Initiative pour les adolescentes, et nous espérons que le premier pays à en bénéficier sera Haïti », a déclaré M. Zoellick.

« Les adolescentes et les jeunes femmes issues de foyers pauvres ont beaucoup de mal à s'insérer dans la vie active après l'école. Les investissements dirigés vers la valorisation de leurs compétences et l'amélioration de leurs perspectives d'emploi peuvent contribuer à briser le cycle de la pauvreté qui se poursuit dans ces communautés de génération en génération ».

« Haïti a la population la plus jeune des Caraïbes, avec une proportion de moins de 30 ans atteignant environ 70 % de la population », a précisé le ministre des Finances haïtien Ronald Baudin. « Offrir une vie meilleure aux adolescentes et aux jeunes femmes haïtiennes, c'est bien investir dans l'avenir du pays, surtout après les dévastations causées par le séisme au début de l'année ».

Le Plan d'action pour la parité hommes-femmes de la Banque mondiale et la Fondation Nike ont annoncé une contribution de 1 million de dollars chacun au titre de l'Initiative pour les adolescentes – déjà présente dans sept pays – et destinée à aider les Haïtiennes âgées de 15 à 24 ans en milieu défavorisé à s'insérer dans la vie professionnelle et à améliorer leurs perspectives d'emploi et de revenu. Ce projet, présenté à l'approbation finale de la Commission intérimaire pour la reconstruction d'Haïti, devrait concerner environ 3 000 adolescentes et permettre de distribuer des bourses et des allocations pour qu'elles puissent suivre des cours de formation professionnelle et bénéficier de programmes de développement des compétences.

M. Zoellick a de plus indiqué que l'Initiative pour les adolescentes était sur le point de démarrer également au Yémen, par le biais d'un programme de transferts en espèces financé par la Banque mondiale et déjà en place. L'Initiative permettra d'évaluer l'efficacité de transferts en espèces qui incitent à la scolarisation des adolescentes et les aident à achever leurs études.

Des expériences antérieures de transferts monétaires conditionnels menées auprès d'adolescentes au Malawi ont mis en évidence une amélioration de la scolarisation, une baisse du nombre de mariages et de grossesses précoces, ainsi qu'une réduction de l'activité sexuelle à risque et de la prévalence du VIH/SIDA.

Les études montrent également que les investissements en faveur des adolescentes sont l'un des moyens qui permettent de rompre le cycle de la pauvreté entre les générations. Plus les jeunes femmes sont instruites et leur accès aux services de santé génésique facilité, plus elles retardent leur mariage et leur premier enfant, et plus leurs enfants sont en bonne santé. Une année d'études secondaires de plus, par exemple, peut faire augmenter leur salaire futur de 10 à 20 %.

L'annonce de l'élargissement de l'Initiative pour les adolescentes intervient à l'occasion d'une manifestation intitulée Adolescent Girls Initiative – Where We Are et organisée pour faire le point sur l'initiative et présenter les innovations et les réalisations des programmes de développement destinés aux adolescentes des pays en développement. Cet événement, programmé par la Banque mondiale en prélude à ses Assemblées annuelles, a bénéficié des interventions de Ngozi Okonjo-Iweala, Directrice générale de la Banque mondiale, de Valerie Jarrett, Conseillère du Président des États-Unis et Présidente du White House Council on Women and Girls, de Maria Eitel, Présidente de la Fondation Nike, de l'actrice Anne Hathaway, de Christy Turlington-Burns pour RED Campaign et du musicien et ancien enfant-soldat du Sud-Soudan Emmanuel Jal, ainsi que de plusieurs adolescentes de pays en développement.

Parmi les réalisations de l'Initiative, citons le programme de formation mis en place au Liberia et destiné améliorer les compétences des jeunes femmes dans des secteurs où la demande est forte (hôtellerie, emplois de bureau et informatique, par exemple). En Jordanie, l'Initiative accorde des subventions aux entreprises qui embauchent au sortir de l'école des jeunes filles sans expérience professionnelle.

L'Initiative pour les adolescentes

L'Initiative a été lancée en 2008, dans le cadre du Plan d'action pour la parité hommes-femmes du Groupe de la Banque mondiale – « La parité hommes-femmes, un atour pour l'économie » – afin de faciliter aux adolescentes le passage de l'école à l'emploi productif.

Dotée jusqu'à présent d'un financement de 20 millions de dollars, l'Initiative est déjà présente en Afghanistan, en Jordanie, au Libéria, au Népal, en République démocratique populaire lao, au Rwanda et au Sud-Soudan. Les partenaires de la Banque mondiale pour l'Initiative sont la Fondation Nike et les Gouvernements des pays et entités suivants : Afghanistan, Australie, Danemark, Jordanie, Libéria, Népal, Norvège, République démocratique populaire lao, Royaume-Uni, Rwanda, Sud-Soudan et Suède. La Banque met également en place des partenariats avec d'autres organisations des secteurs public et privé intéressées.

Aide de la Banque mondiale à Haïti

Pour aider Haïti à se relever du tremblement de terre survenu le 12 janvier dernier, le Groupe de la Banque mondiale s'est engagé à apporter 479 millions de dollars au pays d'ici à la fin juin 2011, ce montant comprenant l'annulation de la dette due à la Banque. À ce jour, la Banque mondiale a versé plus de la moitié de cette aide : 91 millions de dollars ont ainsi été mis à la disposition du gouvernement sous forme de nouveaux projets, et plus de 106 millions de dollars ont été décaissés, dont 40 % sous forme de soutien budgétaire. Les 60 % restants ont servi à financer des travaux de reconstruction à l'échelon local, des bureaux et équipements de transition au sein du ministère des Finances, la réparation des ponts et routes endommagés, le drainage des canaux, les paiements au titre des droits d'écolage et des repas scolaires, le renforcement de la capacité de Haïti à faire face à des catastrophes et la recherche de moyens permettant de mieux gérer et recycler les débris.

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COMMUNIQUÉ DE PRESSE N° :
2011/121/PREM

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