COMMUNIQUÉS DE PRESSE

La Banque mondiale accorde un don de 255 millions de dollars pour financer le Projet de transport multimodal en République démocratique du Congo

29 juin 2010




WASHINGTON, 29 juin 2010 – Le Conseil des Administrateurs de la Banque mondiale a approuvé aujourd’hui un don de l’Association internationale de développement (IDA) d’un montant équivalent à 255 millions de dollars américains. Ce don vise à promouvoir la bonne gouvernance et à asseoir la stabilité et la croissance économiques par la remise en état d'infrastructures de transport d'une importance capitale, ce qui aidera aussi à mieux assurer les services sociaux et à réduire la vulnérabilité des pauvres.

Les projet vise les objectifs suivants : i) améliorer la desserte des régions de la République démocratique du Congo (RDC) pour promouvoir leur intégration économique ; ii) rétablir la viabilité financière et opérationnelle de la Société nationale des chemins de fer du Congo (SNCC) ; et iii) accompagner le programme de réforme des entreprises publiques de transport en permettant l'adoption et l'exécution d'un plan de gouvernance applicable à l'ensemble du secteur et en améliorant l'efficacité des opérations de ces entreprises.

Aujourd’hui, la majeure partie du territoire congolais est enclavée. En effet, sur les dix capitales provinciales que compte le pays, seules deux (Matadi et Mbandaka) sont reliées par la route à Kinshasa, la capitale du pays. Deux villes (Kisangani et Bandundu) ne sont accessibles que par voie fluviale et six ne sont desservies que par air (Kananga, Mbuji-Mayi, Lubumbashi, Kindu, Goma et Bukavu). La communication entre ces capitales et les autres villes provinciales, de même que l’accès aux zones rurales, relèvent souvent de l’impossible. L’unité nationale et la stabilité économique étant deux hautes priorités du Gouvernement de la RDC, il va sans dire que l'amélioration de la performance du secteur du transport est un objectif fondamental.

« Dans le droit fil de la stratégie sectorielle des pouvoirs publics, le Projet de transport multimodal vise à stimuler la croissance économique et à faire reculer la pauvreté par des investissements ciblés et une réforme de la gestion des infrastructures et services de transport », a déclaré Pierre Pozzo di Borgo, Chef d’équipe du projet.

Le projet comprend quatre composantes :

Composante 1 (218,85 millions de dollars) – Plan de redressement de la SNCC. Le naufrage de la SNCC aurait des conséquences désastreuses pour l'économie congolaise, en particulier pour les perspectives de croissance de son secteur minier, la région productrice de cuivre étant reliée par rail aux principales voies d'exportation du pays. Devant le besoin urgent d'aide financière et compte tenu du montant minimum à envisager pour que l'intervention ait un impact durable sur la SNCC (617 millions de dollars), près de 90 % des ressources affectées au Projet iront au plan de redressement de l'entreprise. Cette enveloppe vient s'ajouter aux 373 millions de dollars que le gouvernement a déjà promis de consacrer à ce plan et aux 25 millions de dollars destinés à la SNCC dans le cadre du Projet d’appui à la compétitivité et au développement des entreprises du secteur privé, un projet financé par la Banque mondiale.

Composante 2 (25,45 millions de dollars) – Renforcement de l'efficacité des opérations et amélioration de la gouvernance du secteur. Cette composante vise à financer : i) l’acquisition des équipements requis d'urgence par un certain nombre d'entreprises publiques de transport – la Régie des voies maritimes (RVM), la Régie des voies aériennes (RVA), l’Office national des transports (ONATRA) et la Régie des voies fluviales (RVF) – pour améliorer globalement l'efficacité de leurs opérations et leur permettre de consacrer des ressources internes limitées à leur restructuration, ii) les indemnités de départ à la retraite de 77 agents de la RVF sur le modèle de la formule retenue pour la SNCC, iii) un état des lieux interne du ministère des Transports pour déterminer les scénarios de réorganisation possibles, iv) la formation et les équipements nécessaires pour les agents du ministère des Transports, v) la vérification annuelle des activités de passation des marchés et des opérations financières des entreprises publiques de transport, les conclusions de ces audits étant utilisées dès le début du Projet pour renforcer la gouvernance fiduciaire et vi) l’élaboration d’un plan de gouvernance de l'ensemble du secteur, qui sera ensuite adapté pour pouvoir être appliqué par chaque entreprise publique.

Composante 3 (2 millions de dollars) – Simplification des procédures du commerce international. Cette composante vise à préparer l’application des accords commerciaux et, au vu de l’étude en cours sur la facilitation du commerce international, elle favorisera la mise au point d'une stratégie de simplification des procédures applicables et l'élaboration d'un plan d'action connexe qui portera notamment sur le matériel, les équipements et les investissements dans les infrastructures de base nécessaires pour faciliter le mouvement des marchandises le long des principaux corridors de transport international du pays.

Composante 4 (8,70 millions de dollars) – Gestion du projet. La dernière composante vise à financer le fonctionnement de la Cellule d’exécution du projet de transport multimodal (CEPTM), créée au sein du ministère des Transports. Cette Cellule se composera de deux unités.

« Le développement du secteur des transports est l'un des principaux facteurs d'expansion de la production agricole, de compétitivité du commerce intérieur et extérieur, de croissance du secteur minier et de lutte contre le marasme économique des régions isolées », a déclaré Marie Françoise Marie-Nelly, Directrice des opérations de la Banque mondiale pour la RDC et la République du Congo.

La Banque mondiale exécutera ce projet en partenariat avec le Gouvernement de la RDC et d'autres acteurs. Bien qu'aucun financement conjoint ne soit attendu des autres acteurs coopérant au projet, les financements parallèles actuellement fournis par ces acteurs et/ou le Gouvernement de la RDC viendront à l'appui de la plupart des activités.

« Dans de nombreuses régions enclavées des sept provinces que la SNCC dessert, le chemin de fer est le seul moyen de communication avec le monde extérieur pour les populations locales. L’effondrement de cette entreprise n'aurait pas seulement un impact négatif sur les prix des biens à la consommation mais aussi sur l'accès aux marchés locaux et régionaux », selon Pierre Pozzo di Borgo. « Le plan de redressement de la SNCC soutenu par le Projet de transport multimodal est donc de la plus haute importance pour les populations desservies par le rail et contribue ainsi à la lutte contre la pauvreté en RDC », a-t-il ajouté.

Contacts médias
À Kinshasa
Louise M Engulu
Téléphone : (243) 994 9015
lengulu@worldbank.org
À Washington
Herbert Boh
Téléphone : (1) 202 473 3548
hboh@worldbank.org

COMMUNIQUÉ DE PRESSE N° :
2010/515/AFR

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