Henniya mint Teyib fait partie des plus de 200 000 ménages pauvres inscrits sur la base de données du Registre social bénéficiant du Programme national des transferts sociaux Tekavoul, un des nombreux programmes de protection sociale adaptatifs et transformateurs mis en œuvre par le gouvernement mauritanien et soutenu par l’Association internationale de développement (IDA), l’institution de la Banque mondiale qui se consacre aux pays à faible revenu.
Tous les trimestres, elle reçoit un transfert monétaire du gouvernement mauritanien : « J’en utilise une partie pour l’achat des produits d’hygiène, les fournitures scolaires des enfants ainsi que leur alimentation. J’avais un petit étal à la maison que j’ai pu développer grâce à une partie des transferts de Tekavoul, et j’ai pu épargner jusqu’à acheter une brebis qui a déjà donné naissance à deux agneaux. »
Avec près de 30% de la population vivant sous le seuil de pauvreté, la Mauritanie s’engage aujourd’hui dans la promotion de la protection sociale comme solution aux défis socio-économiques auxquels est confronté le pays.
Le gouvernement avait lancé en 2015 le Projet d'appui au système des filets sociaux (PASyFiS 1) dans le cadre de la mise en œuvre de sa Stratégie nationale de protection sociale (SNPS), socle fondateur d’une approche novatrice introduisant un modèle de protection sociale plus inclusif et durable.
Par ailleurs, le Programme de filets sociaux réactifs aux chocs Elmaouna mis en œuvre dans plusieurs régions du pays dès 2017, a illustré la convergence entre l'humanitaire et le développement.