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Contexte

La région d’Afrique de l’Ouest et du Centre (AFW) se déploie de la pointe la plus occidentale de l’Afrique jusqu’à la République du Congo au sud, de part et d’autre de l’équateur et en partie le long de l’océan Atlantique. Elle regroupe 22 pays qui s’étendent des terres semi-arides du Sahel aux vastes zones côtières de l’Atlantique et du golfe de Guinée, tandis que la forêt tropicale recouvre de larges territoires, de la Guinée à la République du Congo, en passant par la Côte d’Ivoire, le Cameroun et le Gabon.

Avec près de 500 millions d’habitants, la région a connu une urbanisation très dynamique et 48 % de la population vit désormais en milieu urbain. Avec plus de 40% de sa population âgée de moins de 15 ans, l’Afrique de l’Ouest et du Centre a l’une des populations les plus jeunes du monde.

De nombreux pays possèdent d’abondantes ressources et exportent des produits de base tels que le pétrole (Gabon, Nigéria, République du Congo), le cacao (Côte d’Ivoire, Ghana) et le coton (Bénin, Burkina Faso). Le secteur agricole et alimentaire reste cependant prépondérant dans la plupart des pays. L’agriculture représentait 42% de l’emploi dans la région en 2019.

Perspectives économiques

En Afrique de l’Ouest et du Centre (AFW), l’activité économique devrait s’amplifier, passant de 4,1 % en 2024 à 4,3 % en 2026-2027. Si l’on exclut le Nigeria, la sous-région de l’AFW a connu une croissance plus rapide en 2024 (5,1 %), qui devrait se relever légèrement pour atteindre 5,3 % en 2027. L’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) devrait enregistrer une croissance de 5,9 % en 2024 et de 6,0 % en 2027. La forte croissance en Côte d’Ivoire, au Niger et au Sénégal soutient la performance de l’UEMOA.

Au Nigeria, la croissance économique devrait rester modérée. Il est prévu qu’elle se relève de 3,4 % en 2024 à 3,6 % en 2025, puis augmente légèrement pour atteindre 3,8 % en 2026-2027. La reprise progressive de l’économie nigériane à l’horizon des prévisions est principalement tirée par le secteur des services, notamment la finance, les services des technologies de l’information et de la communication, et les transports ; ainsi que, dans une moindre mesure, par un rebond de la production pétrolière qui converge vers le quota de l’OPEP+.

Défis de développement

La région AFW dispose d’un immense potentiel, avec une population jeune et dynamique, des ressources naturelles abondantes et un riche patrimoine culturel. Cependant, elle est également confrontée à d’énormes défis.

La région abrite environ un quart des personnes vivant dans l’extrême pauvreté dans le monde. En effet, plus de 70 % de sa population de la région vit aujourd’hui dans des pays touchés par la fragilité, les conflits et la violence. Et 20 pays sont éligibles à l’aide de l’Association internationale de développement (IDA).

Le continent doit créer 15 millions d’emplois par an pour suivre le rythme de la croissance démographique, mais la création d’emplois actuelle est loin d’être suffisante. Le défi est particulièrement aigu en AFW où plus de 80 % des emplois se trouvent dans le secteur informel et où les secteurs à fort potentiel tels que les mines, l’énergie et l’agriculture commerciale sont confrontés à une pénurie de compétences, obligeant les entreprises à importer de la main-d’œuvre.

À l’heure actuelle, 220 millions de personnes – soit près de la moitié de la population – n’ont pas accès à l’électricité, ce qui limite leur capacité à exploiter une entreprise, à générer des revenus ou à bénéficier de services d’éducation et de santé adéquats, et seulement 26 % de la population africaine a accès à Internet.

Les estimations actuelles pour la région indiquent que des phénomènes météorologiques défavorables tels que les vagues de chaleur, les inondations et les sécheresses pourraient entraîner des pertes annuelles de PIB allant de 2 à 19 % d’ici à 2050, plongeant des millions de personnes supplémentaires dans la pauvreté et aggravant l’insécurité alimentaire.

Le soutien de la Banque mondiale

La Banque mondiale est un partenaire de longue date de l'Afrique de l'Ouest et du Centre. Durant l’exercice 24, la Banque mondiale a approuvé des prêts d’un montant de 11 milliards de dollars pour la région Afrique de l’Ouest et du Centre au titre de 66 opérations, dont 1,1 milliards de dollars d’engagements de la BIRD et 9,3 milliards de dollars d’engagements de l’IDA. Environ la moitié de ces engagements ont été consentis en faveur de pays touchés par la fragilité, des conflits et la violence.

Les efforts de la Banque mondiale dans la région visent à placer les personnes au cœur du développement et l’institution soutient, entre autres, les initiatives suivantes pour :

S’attaquer à la crise de l’emploi par des transferts monétaires productifs, des formations commerciales et numériques, l’accès au financement pour les entreprises et les entrepreneurs, et des conseils techniques pour donner la priorité aux réformes qui favorisent l’investissement du secteur privé et la création d’emplois.

En partenariat avec la Banque africaine de développement, SEforALL, la Fondation Rockefeller et d’autres partenaires, la Banque soutient la « Mission 300 », un effort ambitieux visant à fournir un accès à l’électricité à 250 millions de personnes en Afrique d’ici 2030. Avec la récente reconstitution historique des ressources d’IDA21, la Banque mondiale est en mesure de mobiliser 30 milliards de dollars ou plus de ressources de l’IDA d’ici à 2030 pour soutenir la transformation énergétique en Afrique. Depuis juillet 2023, 21 millions de personnes en Afrique ont été raccordées à l’électricité, et des projets sont en cours pour atteindre près de 100 millions de personnes supplémentaires.

La Banque mondiale renforce son appui en faveur de l’intégration régionale afin de répondre aux grandes priorités du continent africain tels les réseaux régionaux d’infrastructures, la diversification économique, la facilitation du commerce et des transports, le financement, le développement du capital humain, la résilience et la lutte contre les fragilités.

Partenaires

Forte d’une longue tradition de commerce régional, la sous-région a accompli des progrès remarquables en matière de coopération. Outre la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), qui est la plus grande union économique et politique du continent africain, la région comprend également deux unions monétaires — l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) — qui regroupent 14 pays au total.

Fidèle partenaire des pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre, la Banque mondiale aide les gouvernements à obtenir des résultats solides en matière de développement au profit des populations. Cet appui s’inscrit dans le cadre des priorités fixées dans la stratégie de la Banque mondiale pour l’Afrique, qui fait également de l'intégration régionale et de la recherche des axes d’action prioritaires en vue de maximiser l’impact du développement dans ses pays clients.

Recherche et analyse

Les connaissances sont essentielles pour permettre aux gouvernements d’élaborer de meilleures politiques et pour que les institutions améliorent l’efficacité de l’aide. Les rapports régionaux les plus récents produits par la Banque sont présentés ici (a), tandis que les travaux d'analyse nationaux sont publiés sur les sites web des pays concernés. Ces études conjuguées à des analyses sectorielles robustes, servent de socle à des discussions de fond et des prises de décisions informées sur des aspects clés du développement.

Dernière mise à jour: 24 avr. 2025

MULTIMÉDIA

The World Bank
VIDÉO

Le temps est venu d’agir : en plaçant l’humain au premier plan de notre engagement dans la région de l'Afrique de l'Ouest et du centre. (a)

Cette région a été durement impactée par la pandémie de la COVID-19 et les changements climatiques en cours, deux crises globales aux effets délétères sur la sécurité ainsi que des défis démographiques et institutionnels préexistants dans de nombreux pays. Face à ces défis, nous devons agir. Agir avec ambition, en priorité, en urgence et avec impact. Agir par des investissements transformationnels, avec des conseils d'experts et des outils de connaissances qualitatifs pour améliorer les conditions de vie. Et agir pour les peuples d'Afrique de l'Ouest et centrale. Et notre devise est: «L’humain avant tout: nous nous engageons à placer l’humain au premier plan de notre engagement avec les pays.»
Marina Wes

Marina Wes

Directrice de la stratégie et des opérations, Afrique de l’Ouest et du centre, Afrique