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ARTICLE04 novembre 2022

Vers un avenir vert et résilient pour les Camerounais

The World Bank

Minawao, région de l'Extrême-Nord.

Crédit : Odilia Hebga / Banque mondiale

LES POINTS MARQUANTS

  • Le rapport national sur le climat et le développement (CCDR) pour le Cameroun souligne les défis liés au changement climatique pour le développement du pays et présente les priorités de développement.
  • Le changement climatique impacte directement plus de 70 % de la population, dont les moyens de subsistance dépendent directement de l'agriculture.
  • Au cours des dernières années, le Cameroun a fait des avancées en matière de développement de plans et documents de politiques climatiques pour intégrer le changement climatique dans ses stratégies sectorielles.

Le Cameroun est connu pour être une "Afrique en miniature." Il présente une géographie contrastée et réunit les principaux types de climats présents sur le continent. Le changement climatique devrait affecter différemment les zones climatiques camerounaises, et les événements climatiques extrêmes seront plus fréquents et intenses. Les régions du nord du Cameroun devraient rester les plus vulnérables au climat, suivies par les zones côtières puis les hauts-plateaux.

Le changement climatique représente également une menace imminente vis-à-vis de la dépendance du pays aux ressources naturelles et à l'agriculture pour répondre aux besoins de subsistance et d'activités génératrices de revenus pour les habitants. Dans les conditions climatiques actuelles, environ deux millions de personnes vivent dans des zones affectées par la sécheresse.

La forêt équatoriale couvre près de 40 % du territoire et fournit des biens essentiels tels la nourriture, les médicaments, le combustible, et des matériaux de construction à environ huit millions d'habitants ruraux. Les changements de température, les pluies, et les sécheresses exposent ces populations à un risque accru de pauvreté et de famine.

L'impact socio-économique des chocs liés au changement climatique affecte à la fois les personnes structurellement pauvres et les près de 40 % de ménages vulnérables au Cameroun. Les femmes, particulièrement celles vivant dans des zones affectées par les conflits ou appartenant à un groupe autochtone, sont plus sévèrement touchées par le changement climatique car elles représentent 75 % des travailleurs dans le secteur agricole informel et qu'elles sont les principales responsables du bien-être de leur ménage et de sa sécurité alimentaire.

The World Bank

Femme vendant de la nourriture à Yagoua, dans la région de l'Extrême-Nord du Cameroun.

Crédit : Odilia Hebga / Banque mondiale

Des opportunités pour accélérer l'adaptation et la décarbonisation

Le Cameroun appartient au bassin du Congo, l'une des trois plus grandes forêts au monde, et le plus important puits de carbone de la planète. Au cours des 20 dernières années, le Cameroun a réduit ses émissions grâce à la reforestation et en faisant évoluer son mix énergétique en faveur de l'énergie renouvelable. Il en a résulté des baisses d'émission de 9,32 tonnes de CO2 par habitant en 1998 à 4,89 tonnes en 2018. Néanmoins, des investissements sont nécessaires pour accélérer l'adaptation et la résilience dans les domaines de l'agriculture, de l'élevage, des routes, des écoles, et du système de santé. Étant donné le fort potentiel du pays en matière d'énergies renouvelables, il existe une marge importante pour faire passer les énergies renouvelables de moins de 1 % à 25 % du mix total d'ici 2035. Aujourd'hui, l'hydroélectricité est la seule source d'énergie renouvelable, mais des opportunités existent dans le solaire, l'éolien, la biomasse, et les systèmes hors réseau.

The World Bank

Forêt de Ngoyla-Mintom, région de l'Est.

Crédit : Odilia Hebga / Banque mondiale

À travers sa contribution déterminée au niveau national (NDC) mise à jour en 2021, le Cameroun s'est engagé à réduire de 35 % ses émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030 en se concentrant sur l'agriculture, l'énergie, la foresterie, et le secteur des déchets ainsi qu'en favorisant l'adaptation dans des domaines clés au niveau national comme dans les différentes régions.

Recommandations

Le rapport national sur le climat et le développement au Cameroun identifie quatre priorités pour s'attaquer aux risques climatiques et fournir des opportunités pour un avenir vert, résilient, et inclusif :

  • Établir une agriculture, une foresterie et un système d'affectation des terres résistant au climat afin d'intégrer les mesures d'atténuation et promouvoir le développement durable dans toutes les zones agricoles et écologiques du pays.
  • Intégrer les risques et les impacts du changement climatique dans la conception, le verdissement, la planification, et le financement des villes afin d'améliorer la résilience et le bien-être des habitants des zones urbaines.
  • Investir dans une infrastructure durable qui s'adapte afin de combler l'important déficit d'infrastructure pour améliorer la qualité de vie de tous les Camerounais.
  • Adopter une approche globale dans laquelle la résilience et l'adaptation implique les approches conduites par les communautés, un engagement fort des citoyens et des gouvernements locaux, ainsi que des synergies entre les systèmes et secteurs pertinents.

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