Tous les regards et les espoirs tournés vers la COP26

En 2015, la communauté internationale unissait ses forces à Paris pour lutter contre le changement climatique. Six ans plus tard, la COP26 à Glasgow devra honorer la promesse (a) faite avec l’accord de Paris. Dirigeants mondiaux et délégations nationales, représentants des entreprises, de la société civile et des jeunes, tous se rassemblent pendant deux semaines pour accélérer les progrès.

Quels sont les enjeux ?

Le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), publié en août 2021, a été décrit comme « un code rouge » pour la planète, un avertissement que nous nous rapprochons dangereusement de points de basculement irréversibles.

S'il n'est pas maîtrisé, le changement climatique poussera 132 millions de personnes dans la pauvreté au cours des dix prochaines années et réduira à néant des progrès de développement durement acquis. Et, selon une étude récente de la Banque mondiale, il pourrait contraindre 216 millions de personnes à migrer à l'intérieur de leur propre pays d'ici à 2050.

L’un des principaux enjeux de la COP26 est de « sauver » l’objectif d’une limitation du réchauffement planétaire à 1,5 °C, comme convenu à Paris.

La COP26 est également décisive car les pays sont censés relever leurs ambitions climatiques en actualisant les « contributions déterminées au niveau national » (CDN) annoncées en 2015 pour la COP21. Au 27 octobre 2021, 116 pays plus les 27 États de l’Union européenne avaient communiqué leurs nouveaux engagements (a).

Le président de la COP26, Alok Sharma, a défini quatre grands objectifs pour espérer limiter le réchauffement à 1,5 °C et assurer la réussite de ce sommet :

• Réduire les émissions, notamment en fixant des objectifs nationaux plus ambitieux (dans le cadre des CDN mais aussi des stratégies de long terme), en sortant du charbon et en arrêtant la déforestation
• Intensifier considérablement les efforts d’adaptation, en particulier pour les plus pauvres et les plus vulnérables du monde
• Mobiliser des financements, y compris en honorant les engagements existants et en soutenant les initiatives visant à transformer les flux financiers mondiaux
• Œuvrer ensemble pour finaliser les règles d’application de l’accord de Paris et faire du rendez-vous de Glasgow un succès

Le Groupe de la Banque mondiale à la COP26

• Dès décembre 2020, le Groupe de la Banque mondiale a annoncé un nouvel objectif ambitieux en matière de financement climatique : 35 % de ses financements en moyenne viendront soutenir le climat au cours des cinq prochaines années, tandis qu’au moins 50 % des financements climatiques de la Banque mondiale (BIRD et IDA) soutiendront l’adaptation et la résilience.
• En avril 2021, le Groupe de la Banque mondiale a annoncé qu’il alignerait tous ses financements sur l’accord de Paris : toutes les opérations de la Banque mondiale seront alignées à compter du 1er juillet 2023 ; concernant IFC et la MIGA, l’objectif est d’aligner 85 % des opérations portant sur le secteur réel à compter du 1er juillet 2023, avant de viser la totalité de ces opérations d’ici au 1er juillet 2025.
• Au mois de juin, le Groupe de la Banque mondiale a rendu public son Plan d’action sur le changement climatique 2021-2025, dans lequel il expose la manière dont il aidera les gouvernements et le secteur privé à relever en même temps les défis du climat et du développement.
• En octobre, lors de ses Assemblées annuelles 2021, le Groupe de la Banque mondiale a organisé un événement spécial intitulé Maximiser l'action climatique : concrétisons nos ambitions, qui a réuni des dirigeants de gouvernements et d’entreprises, mais aussi des acteurs en première ligne des solutions pour le climat aux quatre coins du monde : Viet Nam, Inde, Jordanie, Niger, Kenya, Pologne, Ouganda, Brésil.
• Juste avant la COP26, le Groupe de la Banque mondiale a publié une série de notes sur l'action climatique (a) conçues pour montrer comment on peut intégrer lutte contre le changement climatique et développement et remédier à la montée des inégalités.
• L’action climatique fera également partie intégrante du soutien apporté aux pays les plus pauvres alors qu’ils se relèvent de la pandémie.

Le Groupe de la Banque mondiale est actuellement la plus importante source de financement multilatérale pour l’action climatique dans les pays en développement, avec des engagements qui ont atteint le montant record de plus de 26 milliards de dollars pour le seul exercice 2021. La Banque s’attache également à renforcer les marchés financiers locaux et à « verdir » les secteurs financiers nationaux afin de favoriser les apports de capitaux privés tant pour l’atténuation du changement climatique que pour l’adaptation. Outre la question des financements, la COP26 sera pour le Groupe de la Banque mondiale l’occasion de revenir sur les efforts qu’il déploie pour intensifier son soutien en faveur d’une reprise post-COVID verte, résiliente et inclusive, et plus généralement d’une transition bas carbone centrée sur les besoins des populations.

Suivre nos événements en ligne et prendre part à la conversation

Tout au long de ces deux semaines, le Groupe de la Banque mondiale interviendra dans des discussions sur des enjeux essentiels : financement, énergie, nature et utilisation durable des terres, adaptation au changement climatique, transports et villes. Plusieurs événements seront diffusés en ligne et en direct (a) de la COP26. Il y sera notamment question de la relance verte, de la transition énergétique, de l’investissement dans une agriculture climato-intelligente et de la valorisation du capital naturel. Suivez la conversation avec les hashtags #COP26 et #ClimateActionWBG.