L’Afrique de l’Ouest possède des ressources énergétiques considérables. Elle recèle un tiers environ des réserves africaines de gaz et de pétrole et dispose d'une capacité hydroélectrique techniquement exploitable de plus de 23 000 mégawatts (MW). Cependant, la répartition de ces ressources pose problème, car les plus importantes sont situées loin des principaux centres de consommation.
Le programme de soutien au Système d’échanges d’énergie électrique ouest-africain (EEEOA) a été créé pour remédier à cette situation, car améliorer l'accès à l'énergie est essentiel dans une région où une grande partie de la population dépend du bois de chauffage et du charbon de bois pour satisfaire ses besoins énergétiques.
Au début du programme, le Burkina Faso ne disposait que d’une seule interconnexion, avec la Côte d'Ivoire, alors qu'un autre de ses voisins — le Ghana — possédait des atouts pour augmenter considérablement l'approvisionnement en électricité. Le Ghana produit son électricité à partir de centrales hydroélectriques et thermiques. Ce mix énergétique relativement peu coûteux avait le potentiel d'alimenter les échanges transfrontaliers d'électricité dans la région, procurant à la fois des avantages financiers au Ghana et une énergie indispensable à des voisins comme le Burkina Faso.
La première phase du projet d’interconnexion électrique, soutenu par l’IDA, visait d'une part à renforcer la capacité d'exportation d'électricité du Ghana et, d'autre part, à réduire le coût de l'approvisionnement en électricité du Burkina Faso. Cet objectif a été atteint grâce à la construction d'une ligne de transport entre Bolgatanga, au Ghana, et Ouagadougou, au Burkina Faso.
« L'interconnexion permettra de diversifier les sources d'importation d'énergie dans le pays et aura un impact majeur sur la qualité du service fourni par la Société nationale d'électricité du Burkina Faso », explique François De Salles Ouédraogo, directeur général de la compagnie publique.