En République centrafricaine, où le système de prise en charge médicale a été pratiquement anéanti par de longues années de conflit et de violences, une stratégie innovante sauve des vies et donne du travail aux habitants. Alors que la pandémie de COVID-19 s’abattait sur le pays, le gouvernement a pris la décision difficile de rendre le port d’un masque facial obligatoire. Mais comme bien d’autres, il s’est heurté à une pénurie de produits sur les marchés locaux et internationaux. Le projet LONDO, soutenu par l’IDA, a permis de relever rapidement le défi — en organisant la production locale et en un temps record de plus de 2,4 millions de masques.
Premier programme de travail contre rémunération dans ce pays déchiré par la guerre, le projet LONDO contribue à la stabilisation et la cohésion sociale en proposant des emplois temporaires. Habituellement, il organise de petits chantiers d’infrastructure et d’entretien des routes, cruciaux dans un pays où les jeunes peuvent être la proie de groupes armés et exposés aux violences. Alors que la crise de la COVID-19 ébranle l’économie et la stabilité précaire du pays, risquant, selon de récentes estimations de la Banque mondiale, de faire basculer plus de 140 000 personnes dans l’extrême pauvreté, la capacité du projet à s’adapter rapidement pour répondre aux besoins critiques du moment est encore plus déterminante.