POINTE-NOIRE, le 19 janvier 2017—Assises sur un banc de la salle d’accueil du centre de santé intégré (CSI) Saint-Joseph à Pointe-Noire, capitale économique de la République du Congo, une dizaine de mamans écoutent attentivement la sage-femme les conseiller sur les soins à apporter à leur bébé, sur la nutrition et leur expliquer le calendrier de vaccination. « Ce que j’apprécie ici, c’est d’abord la propreté, et ensuite la ponctualité, la disponibilité et l’application avec laquelle les agents apportent des soins aux patients », témoigne Daïna Nkouka, jeune mère de 25 ans en consultation sur la petite enfance.
Comme 37 autres CSI conventionnés de Pointe-Noire faisant partie du deuxième projet de développement des services de santé (PDSS II) financé par la Banque mondiale, le centre Saint-Joseph a adopté le mécanisme de financement basé sur la performance (FBP). Ce dispositif permet aux structures de santé d’être subventionnées en fonction de la quantité et de la qualité des services et soins qu’elles dispensent. Pour le docteur Jean-Michel Ndzodault, directeur départemental de la santé de Pointe-Noire, « L’efficacité du FPB s’explique par le fait que cette stratégie profite aussi bien au régulateur des services, à l’agent de santé qu’au patient. Cela contribue à améliorer les conditions de vie de toute la communauté ».
Depuis la mise en place du FBP, les patients trouvent que le service est plus agréable, la prise en charge s’est améliorée, les soins sont de meilleure qualité et les campagnes collectives de d’information comme celle à laquelle assiste Daïna se sont développées. « Lorsque je viens dans ce centre, j’ai confiance parce que je sais que ma journée ne sera pas perturbée, et je suis sûre de payer le tarif affiché. Par contre, dans d’autres centres, vous perdez une journée entière parce que les agents arrivent en retard, négligent les malades, et les tarifs varient tout le temps », explique Awa Dia, jeune patiente ayant accouché au CSI « Le Bien-Être ». « Il est évident que la mise en œuvre du FBP nous a permis d’améliorer la qualité des prestations de notre centre, ce qui a rejailli sur sa fréquentation qui est passée de 60 à 180 malades par mois », constate Judycaelle Dzongo, sage-femme du centre.