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Journée internationale de la femme 2013 : l’occasion idéale d’accentuer les efforts pour l’égalité des sexes

08 mars 2013


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LES POINTS MARQUANTS
  • Le plan d’action quinquennal de la Banque mondiale pour la parité hommes-femmes en Afrique permettra d’améliorer la nouvelle génération de programmes axés sur l’égalité des sexes.
  • Des données supplémentaires sont nécessaires pour mieux comprendre l’impact des programmes promouvant l’égalité des sexes dans les pays africains.
  • Le laboratoire d’innovation axé sur l’égalité des sexes s’appuiera sur une analyse pour mesurer l’impact de ces programmes sur les femmes.

WASHINGTON, 8 mars 2013–Des experts du développement rassemblés à l’occasion de la Journée internationale de la femme ont constaté une amélioration considérable de la condition de la femme dans le monde entier, à un rythme et avec une ampleur difficilement envisageables il y a à peine 25 ans.

Le débat sur l’impact des programmes promouvant l’égalité des sexes a mis en avant deux perspectives. D’une part, une analyse optimiste met en évidence un certain nombre d’aspects qui méritent les félicitations de la communauté internationale.  En effet, la condition des femmes a connu une amélioration sans précédent en matière de droits, d’éducation, de santé et d’accès à l’emploi et aux moyens de subsistance.

Au cours des 30 dernières années, 552 millions de femmes sont entrées sur le marché du travail et les femmes représentent aujourd’hui 40 % de la main d’œuvre mondiale. Dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, l’espérance de vie des femmes a augmenté de 20 ans depuis 1960. Par ailleurs, les femmes participent de plus en plus à la vie politique : quatre des dix pays affichant la plus grande proportion de femmes au sein de leur Parlement se trouvent en Afrique.

D’autre part, les experts du développement reconnaissent toutefois qu’au-delà des considérations éthiques, il existe également de nombreux avantages économiques à promouvoir l’égalité des chances, indépendamment du sexe. Le manque d’investissements en faveur des femmes entrave les efforts de lutte contre la pauvreté.  À l’image du « Rapport sur le développement dans le monde 2012 : égalité des genres et développement », des études montrent que les femmes ont tendance à réinvestir une bien plus grande part de leurs revenus pour leur famille et leur communauté que les hommes.

La Banque mondiale et ses partenaires de développement examinent cette année la manière de capitaliser sur les gains liés à l’égalité des sexes et de faire fructifier les efforts de la Banque mondiale destinés à favoriser la condition des filles et des femmes, et ainsi le développement au sens large, dans les pays à faible revenu.

Des données insuffisantes

Trop peu de données sur les revenus des femmes, sur leur accès à la propriété ou sur leur poids politique sont actuellement disponibles. Depuis 2005, il existe ainsi un manque de données sur la proportion de femmes dans les emplois salariés non agricoles pour la plupart des pays de l’Afrique subsaharienne. 

La Banque mondiale s’efforce de remédier à cette situation en lançant un laboratoire d’innovation axé sur l’égalité des sexes et d’autres initiatives globales.

Pendant l’été 2012, le président de la Banque mondiale Jim Kim a lancé le portail de données sur la parité hommes-femmes, une étape clé de compilation des données existantes.  La Banque mondiale s’attachera à améliorer le recueil de données relatives à l’égalité des genres pour un premier groupe de dix pays, avant de passer à un second groupe de dix autres pays, et ainsi de suite. Grâce au soutien de la Fondation Bill-et-Melinda-Gates, le Groupe de recherche de la Banque mondiale travaille également au recueil de données agricoles dans sept pays africains, ce qui permettra de constituer un riche ensemble de données destinées à alimenter la base de connaissances. La Banque mondiale ne se contente pas d’enrichir les capacités des agences nationales de statistiques ; elle aspire également à s’assurer que les bonnes questions soient posées.

Le 7 mars 2013, le Réseau pour la lutte contre la pauvreté et pour la gestion économique (PREM) de la Banque mondiale en Afrique a lancé son plan d’action pour la parité hommes-femmes et le laboratoire d’innovation pour l’égalité des sexes en présence d’experts et de professionnels de l’égalité des genres et du développement du monde entier.  Rassemblant un public en ligne ainsi que des participants à Washington, Accra, Kigali et Kampala, cet événement a examiné la meilleure manière d’utiliser les résultats des évaluations d’impact (recherches sur les répercussions réelles des actions pour le développement) afin d’améliorer les programmes sur l’égalité des sexes.

La Banque mondiale soutient les programmes de promotion de l’égalité des sexes en Afrique

Lors du seul exercice fiscal 2012, la Banque mondiale a alloué plus de 29 milliards de dollars, soit 83 % de la totalité de ses dons et prêts, à des projets axés sur l’égalité des sexes dans les domaines de la santé, de l’accès à la propriété, des services financiers et agricoles, de l’emploi et des infrastructures.  L’attribution d’une telle somme s’inscrit dans une démarche de la Banque et de ses partenaires qui vise à faire de l’égalité des sexes un thème spécial de l’Association internationale de développement (IDA). Entre 2011 et 2014, celle-ci prévoit en effet d’allouer près de 50 milliards de dollars de crédits et autres dons aux pays les plus pauvres du monde, situés pour la plupart en Afrique.


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