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publication19 juin 2023

Note sur la situation économique au Niger : renforcer la résilience financière des éleveurs face à la sécheresse

The World Bank

Mina, membre de la communauté de Tsernaoua, région de Tahoua, Niger.

@Mouslim Sidi Mohamed, Banque mondiale

La note sur la situation économique du Niger 2023 met en évidence une forte reprise économique en 2022, soutenue par l'agriculture et la demande intérieure. La croissance du PIB en 2022 a atteint 11,5 %, avec pour principaux moteurs, l'investissement et la consommation privée. Le déficit budgétaire en revanche, est resté élevé à 6,8 % du PIB.
  • La note sur la situation économique du Niger 2023 met en évidence une forte reprise économique en 2022, soutenue par l'agriculture et la demande intérieure. La croissance du PIB en 2022 a atteint 11,5 %, avec pour principaux moteurs, l'investissement et la consommation privée. Le déficit budgétaire en revanche, est resté élevé à 6,8 % du PIB.
  • Grâce notamment à la progression du PIB par habitant de 7,7 % en 2022, qui a bénéficié principalement aux déciles les plus pauvres, l'extrême pauvreté a diminué de 6,4 points de pourcentage, bénéficiant principalement aux déciles les plus pauvres.
  • Les perspectives économiques pour 2023 sont positives, avec une croissance prévue robuste, grâce entre autres à la production pétrolière. Cette prévision reste néanmoins dépendante de risques de détérioration qui incluent la situation sécuritaire, les retards dans la production pétrolière et la vulnérabilité aux changements climatiques, soulignant ainsi la nécessité d'une gestion des risques de catastrophe et d'investissements en matière d'adaptation.
  • Le secteur de l'élevage, qui représente 13 % du PIB national, est l'un des secteurs économiques les plus importants au Niger. Environ 4 millions de personnes, soit 17 % de la population totale, seraient des éleveurs. Ce secteur est toutefois régulièrement affecté par les chocs climatiques, en particulier les sécheresses
  • Malgré certaines initiatives de gestion des risques et de financement existant, les éleveurs et les agro-éleveurs ne bénéficient pas toujours de mécanismes d'adaptation aux chocs climatiques, ce qui les rend vulnérables face à ces chocs.
  • Le financement et l'assurance des risques de catastrophe Disaster Risk Financing and Insurance (DRFI) pourrait permettre de réduire les impacts socio-économiques néfastes des chocs climatiques. Ce mécanisme fournit des financements ciblés et opportuns en réponse à un choc ou en prévision de celui-ci. Les approches DRFI comportent des instruments basés sur le marché, tels les régimes d’assurance, obligations et swaps de catastrophe, le financement contingent comme le crédit et des outils budgétaires, comme un fonds de réserve dédié ou un budget de contingence. Le Niger pourra adopter l'une de ces approches DRFI pour renforcer la résilience des éleveurs face aux chocs climatiques.