Skip to Main Navigation
publication 12 janvier 2022

Rapport de suivi de la situation économique au Maroc de la Banque mondiale, Automne 2021 : de la reprise à l'accélération

Image

Après un choc récessif sans précédent en 2020, le Maroc entre dans une phase de normalisation, marquée par le ralentissement de la pandémie, la reprise du secteur agricole et la relance de la demande extérieure. Néanmoins, la relance économique reste fragile et hétérogène, comme celle marché du travail.  

À mesure que la crise s’estompe, le déficit budgétaire se résorbe. Un déficit plus modéré que plusieurs de ses pairs au début de la pandémie a permis aux autorités marocaines d’opérer une hausse contracyclique des dépenses publiques en réponse à la crise.  

La reprise des exportations étant inférieure à celle des importations en 2021, l’amélioration du compte courant de 2020 se dissipe. Les déficits commercial et du compte courant se creusent à nouveau, mais le niveau confortable de réserves de change démontre l’absence de pression sur la balance des paiements.  

Malgré des signes de normalisation, la dynamique du secteur bancaire suggère que des vulnérabilités persistent. La politique monétaire et les injections de la banque centrale continuent de soutenir la croissance au troisième trimestre 2021. Cependant, la reprise du crédit reste timide car, malgré le rebond du crédit à la consommation, le crédit à l’équipement continue de baisser.  

Avec le retour de la production agricole à un niveau moyen, la croissance du PIB devrait ralentir à 3,2 pour cent en 2022. Après une récolte exceptionnelle en 2021, la production agricole devrait se contracter légèrement en 2022, ce qui abaissera le taux de croissance global de l’économie marocaine, alors que le fort effet de base de 2020 se dissipera. Ces perspectives sont cependant sujettes à une incertitude considérable, le choc de la COVID-19 ayant laissé des séquelles sur le secteur privé marocain, et les risques pour l’économie mondiale s’intensifiant, notamment au regard de la circulation de nouveau variants de la COVID-19. 

Pour s’engager sur une trajectoire de croissance compatible avec les ambitions du Nouveau Modèle de Développement (NMD), un agenda de réforme fort et transversal sera essentiel.