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Maroc Présentation

Malgré une succession de chocs majeurs — pandémie de COVID-19, sécheresse prolongée, poussée inflationniste liée à la flambée des prix des matières premières et tremblement de terre dévastateur — le Maroc a démontré une résilience économique notable, portée par un cadre de politique macroéconomique solide et une réponse proactive des autorités. Celles-ci ont également poursuivi des réformes structurelles clés pour soutenir le développement à long terme, notamment l’élargissement de la couverture de l’assurance maladie, le lancement d’un ambitieux programme de transferts monétaires, ainsi qu’une réforme du système éducatif visant à améliorer les acquis scolaires. Sur le plan budgétaire et économique, le gouvernement met en œuvre une réforme fiscale progressive, réduit les subventions au gaz butane et poursuit la restructuration des entreprises publiques. Par ailleurs, face aux défis posés par le changement climatique, le Maroc investit dans des infrastructures pour faire face à la pénurie d’eau et poursuit des engagements ambitieux en matière de décarbonation. La création d’emplois, dans un contexte de marché du travail encore atone, constitue également une priorité affirmée du gouvernement.

La croissance du produit intérieur brut (PIB) réel devrait ralentir à 3,2 % en 2024 (contre 3,4 % en 2023), pénalisée par une contraction de 4,6 % du secteur agricole en raison d’une sixième année consécutive de sécheresse. À l’inverse, la croissance hors agriculture s’est accélérée à 3,9 %, tirée par la reprise du secteur industriel, notamment dans les phosphates et la construction, qui a contribué à compenser le fléchissement observé dans les services. La demande intérieure poursuit sa reprise post-inflation, portée par une hausse soutenue des investissements (+9,1 %) grâce aux projets d’infrastructure publique et à des flux d’investissements directs étrangers (IDE) dynamiques, tandis que la consommation privée progresse de 3,2 %. La désinflation rapide observée tout au long de l’année 2024 a permis à Bank al-Maghrib d’abaisser son taux directeur de 50 points de base, à 2,5 %.

La position extérieure du Royaume reste solide. Bien que les importations aient fortement augmenté en raison du rebond de la demande intérieure, la robustesse des exportations manufacturières, des recettes touristiques et des envois de fonds depuis l’étranger a contribué à maintenir le déficit du compte courant à 1,2 % du PIB en 2024, principalement financé par les IDE. Les réserves internationales couvrent l’équivalent de cinq mois d’importations, et le pays conserve un bon accès aux marchés financiers internationaux ainsi qu’aux financements multilatéraux.

Les recettes publiques ont été dynamiques, soutenues par les réformes fiscales en cours, le renforcement de la lutte contre la fraude, l’amnistie fiscale et l’extension des opérations de cession-bail (représentant 2,3 % du PIB en 2024). Ces gains ont permis de compenser la hausse des dépenses, notamment celles liées aux ajustements salariaux dans le secteur public et aux réformes structurelles en cours. Le déficit budgétaire devrait ainsi se réduire progressivement, pour s’établir à 4,1 % du PIB en 2024, contre 4,5 % en 2023, tandis que le ratio dette/PIB se stabilise autour de 70 %. 

Dernière mise à jour: 25 avr. 2025

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