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Cadre de Partenariat du Groupe de la Banque mondiale pour Madagascar

The World Bank

Agriculteurs travaillant dans leurs champs à Madagascar. Photo : Tsiky Natia / Banque mondiale

Le nouveau Cadre de Partenariat du Groupe de la Banque mondiale pour Madagascar se concentre sur les opportunités d'emploi, le capital humain et la résilience

Washington, 25 avril 2023 - Le Groupe de la Banque mondiale (GBM) a approuvé un nouveau Cadre de Partenariat Pays (CPF) pour Madagascar pour la période 2023-2027 afin de soutenir les efforts du pays en faveur d'une croissance inclusive et résiliente.

La stratégie sera mise en œuvre par les organisations membres du GBM, qui comprennent la Banque mondiale, l’IFC qui se concentre sur le secteur privé dans les marchés émergents, et l'Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA), qui offre une assurance contre le risque politique et des garanties de rehaussement de crédit.

Ce CPF s'inscrit dans la continuité de l'engagement à long terme du Groupe de la Banque mondiale envers Madagascar et, grâce à cette nouvelle stratégie de partenariat, nous espérons être en mesure d'aider davantage le pays à accroître sa croissance à long terme en développant le capital humain et les actifs physiques tout en renforçant la résilience aux chocs afin de sortir le pays du piège de la pauvreté.
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Marie-Chantal Uwanyiligira
Responsable des opérations de la Banque mondiale à Madagascar

Étroitement aligné sur les principales conclusions de la mise à jour du diagnostic systématique du pays (SCD) et étayé par le diagnostic du secteur privé du pays (CPSD), le nouveau CPF se concentrera sur trois résultats de haut niveau :

1.     Améliorer les opportunités d'emploi par une action transformatrice

Madagascar doit accroître les opportunités économiques afin de créer des emplois et d'augmenter les revenus. Le nouveau CPF soutiendra les efforts déployés par Madagascar pour atteindre cet objectif en :

  • Développant des chaînes de valeur sélectionnées : La série de projets des pôles de croissance intégrés apportera un soutien direct à des secteurs clés (notamment le tourisme, l'agro-industrie et le numérique) à fort potentiel de croissance et de création d'emplois, tout en fournissant une plateforme pour soutenir le dialogue politique et l'amélioration du climat d'investissement. Ces secteurs bénéficieront également des investissements et de l'assistance technique de l’IFC et tireront davantage parti du secteur privé pour renforcer la croissance durable. L’IFC soutiendra le redressement post-COVID19 et la mise à l'échelle de certaines chaînes de valeur, en mettant l'accent sur l'agriculture et l'agro-industrie (par exemple, la vanille, le bétail), l'industrie légère (par exemple, le textile), et des efforts complémentaires pour permettre la mise en place de services financiers et d'infrastructures de crédit, ainsi que pour soutenir les opportunités d'investissement qui favorisent une plus grande intégration intrarégionale et le commerce Sud-Sud. L'IFC soutiendra également les institutions de microfinance pour améliorer l'accès aux services financiers numériques, notamment par le biais de services d'argent mobile, afin d'approfondir l'inclusion financière et de soutenir l'activité économique. La MIGA s'efforcera de tirer parti de ses garanties contre les risques politiques pour mobiliser l'investissement privé étranger en faveur d'une reprise postpandémique verte, résiliente et inclusive, en se concentrant sur les secteurs à fort impact potentiel sur le développement (par exemple, le tourisme, l'agro-industrie) et sur les projets ayant des effets bénéfiques sur le climat.
  • Renforçant les bases de l'économie numérique : Le GBM continuera d'aider le gouvernement à mettre en œuvre des réformes sectorielles profondes et accélérées en vue de la libéralisation de l'infrastructure numérique, d'une réglementation indépendante et efficace du secteur et de la participation du secteur privé. Le GBM encouragera également le développement d'un écosystème émergent de start-up numériques en soutenant l'incubation de nouvelles entreprises numériques et en renforçant les capacités des parties prenantes (incubateurs, accélérateurs, universités). L’IFC et la MIGA s'efforceront de soutenir une plus grande participation du secteur privé dans d'autres segments du secteur des télécommunications (par exemple, les fournisseurs de services Internet basés sur des installations).
  • Améliorant l'accès aux services d'infrastructure de base : Compte tenu de l'ampleur des besoins d'investissement, le CPF procédera à une priorisation spatiale, sur la base des chaînes de valeur prometteuses et de l'avantage concurrentiel national qui peuvent améliorer et stabiliser les moyens de subsistance ruraux, stimuler la compétitivité du pays et créer de nouvelles opportunités dans les services tout en renforçant la sécurité alimentaire et la résilience au changement climatique.

2. Amélioration des résultats en matière de capital humain

L'investissement dans le capital humain est essentiel pour l'avenir de Madagascar. Dans ce cycle du CPF, les interventions prioritaires viseront à :

  • Améliorer l'accès à une éducation et à des services de santé de qualité : L'engagement sera élargi en mettant l'accent sur les populations difficiles à atteindre et les systèmes adaptables tels que la préparation aux pandémies, le développement de la petite enfance, la qualité (et l'accès) de l'éducation, l'accès à des services améliorés tels que l'eau, l'assainissement et l'hygiène, ainsi que l'électricité. La gestion des finances publiques sera également au centre des préoccupations. Dans le domaine de l'éducation, où les résultats sont en régression, la Banque mondiale aidera le gouvernement à inverser ces tendances grâce à des interventions déjà en cours axées sur la petite enfance et les résultats de l'apprentissage, le rôle essentiel de la qualité des enseignants et une plus grande utilisation d'approches fondées sur des données probantes, y compris une plus grande utilisation d'approches numériques pour aider les enseignants à améliorer la qualité et à atteindre un public plus large.
  • Promouvoir l'autonomisation des femmes et des filles : Le CPF se concentrera sur l'amélioration de l'accès aux services de soutien en cas de violence basée sur le genre, sur le nombre de filles qui passent à l'école secondaire, en particulier dans les zones rurales, et sur l'accès à la contraception.
  • Améliorer les systèmes de sécurité alimentaire et réduire les retards de croissance : Les interventions seront basées sur des approches multisectorielles avec un soutien au changement de comportement. Cela se fera principalement par le biais des prochaines phases de l'approche programmatique multiphase de la nutrition, qui a déjà fait preuve d'un succès remarquable dans la réduction des retards de croissance à Madagascar. Il s'agira également de veiller à ce que tous les futurs projets du secteur agricole tiennent compte de la nutrition et que les projets relatifs à l'eau, à l'assainissement et à l'hygiène prennent en compte la prévalence des retards de croissance et les maladies diarrhéiques pour le ciblage et par le biais de liens avec les régimes de protection sociale qui favorisent la nutrition.

3. Amélioration de la résistance aux chocs

Madagascar est confronté à un ensemble de chocs et a besoin de systèmes capables d'atténuer les risques et de développer la résilience afin de limiter les pertes pour le bien-être socio-économique des citoyens. Ce nouveau CPF quinquennal visera à (i) accroître l'espace fiscal pour la résilience économique grâce à des réformes de la gestion des finances publiques, (ii) renforcer la gestion des risques de catastrophe en adoptant une approche régionale, multisectorielle, infranationale et spatialement intégrée, (iii) améliorer la protection sociale et le soutien aux moyens de subsistance en mettant l'accent sur un meilleur ciblage, des critères d'entrée et de sortie, l'appropriation nationale, la durabilité, l'inclusion économique et l'emploi, et (iv) améliorer la gestion des ressources naturelles en augmentant et en généralisant les investissements dans la gestion intégrée et participative des paysages terrestres et marins.