Skip to Main Navigation
ARTICLE 08 juillet 2021

Madagascar : réduire les retards de croissance

Image

Centre de santé, Antsirabe, Madagascar 

Photo: Arne Hoel/World Bank


Chiffres clés

  • 680 000 femmes et enfants ont bénéficié d’une palette de services à fort impact dans le cadre d’interventions de nutrition et de santé renforcées et intégrées
  • 7 000 agents de santé ont été formés et 3 000 centres communautaires intégrés de santé et de nutrition ont été créés

En 2018, Madagascar enregistrait l’un des plus forts taux de retard de croissance au monde. Conséquence de soins de santé insuffisants, d’une alimentation inadaptée et de la mauvaise qualité de l’eau et des installations d’assainissement, le retard de croissance est considéré comme le plus grand obstacle à la réalisation du potentiel de chaque enfant. En outre, combattre ce fléau est essentiel au bon développement socio-économique d’un pays. Avec un taux de retard de croissance qui s’établit à 42 % en moyenne, mais qui peut atteindre 50 à 60 % dans certaines régions, le gouvernement devait impérativement prendre des mesures pour inverser la tendance.    

Ailleurs dans le monde, la mise en place d’une palette d’interventions à fort impact a fait la preuve de son efficacité pour réduire les retards de croissance. Mise en œuvre avec le soutien de l’IDA, l’approche-programme à phases multiples à Madagascar est axée sur la réduction de la segmentation et l’optimisation de la coordination des services de nutrition et de santé, mais aussi sur l’établissement de processus permettant de pérenniser les résultats. En partenariat avec le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme, et GAVI-L’Alliance du vaccin, le programme a appliqué de nouvelles méthodes pour améliorer les compétences des prestataires de services et la qualité des services.   

Les secteurs de la santé et de la nutrition ont mis au point ensemble le premier bloc standardisé de services intégrés, ainsi qu’un programme de formation pour l’accompagner. Près de 7 000 agents de santé ont été formés selon ces nouvelles méthodes et plus de 3 000 centres communautaires de santé et nutrition ont été mis sur pied. Les capacités de 465 centres de soins primaires ont été renforcées grâce à la fourniture des produits et équipements nécessaires pour assurer les nouveaux services standardisés de santé et nutrition.    

Dans un village de la province d’Itasy, le programme a fourni du matériel et des produits essentiels à un centre de santé et formé son personnel. Un mécanisme de dispense de frais a permis de garantir la gratuité des principaux services destinés aux mères et aux enfants.   

Dina, la mère d’un nouveau-né, raconte : « Ils ont surveillé mon poids dès le début de ma grossesse. Ils m’ont aussi donné des conseils sur les aliments sains qu’il fallait manger. Je suis venue ici régulièrement pour être en bonne santé, pour que mon bébé ait un poids normal et pour éviter les complications lors de l’accouchement. Mon bébé était bien plus gros que mes deux autres enfants. Le premier pesait 2,8 kg et le deuxième 2,6 kg. Celui-ci, il pesait 3,5 kg. »     

L’ensemble de services intégrés de santé reproductive, maternelle et infantile et de nutrition a déjà bénéficié à plus de 680 000 femmes et enfants. En outre, quelque 150 000 enfants ont été vaccinés. Grâce à sa planification décennale, le programme aidera 75 % des enfants de Madagascar, leur assurant ainsi un avenir plus sain, plus heureux et libéré des effets négatifs du retard de croissance.




Api
Api