PRINCIPAUX RÉSULTATS OBTENUS PAR LA BANQUE MONDIALE À DJIBOUTI
Le projet intégré de transferts monétaires et de développement du capital humain, en cours, a concouru au déploiement rapide d’allocations, en espèces et en nature, pendant la première vague de la pandémie, début 2020, et le confinement qui a suivi : à Djibouti Ville et dans le quartier de Balbala, 27 567 ménages pauvres et vulnérables (pratiquement 154 000 personnes) ont reçu pendant trois mois des bons alimentaires pour une valeur de 30 000 FD (170 dollars). Les transferts monétaires à 12 300 ménages (dont 7 500 financés par la Banque mondiale) vivant en milieu rural et urbain se sont poursuivis. Le projet a également lancé des mesures d’accompagnement pour les bénéficiaires de ces allocations afin de renforcer le développement du capital humain : séances d’information sur des aspects essentiels, comme la nutrition, l’éducation, la santé et les violences sexistes, et prise en charge médicale assurée sur place au moment du versement des allocations trimestrielles, grâce à un partenariat avec le ministère de la Santé.
Ce projet aide le gouvernement à poursuivre la constitution du registre social national, qui sert de point d’entrée à 14 programmes sociaux différents, y compris l’assurance médicale subventionnée, les logements sociaux, l’assistance alimentaire et les transferts monétaires. Le registre social couvre désormais 102 591 ménages, soit plus d’un tiers des habitants. Le projet accompagne les efforts des autorités pour y intégrer les réfugiés, afin de définir leur éligibilité aux programmes sociaux. À ce jour, 1 310 familles de réfugiés ont été ajoutées au registre, l’objectif étant de parvenir à terme à 1 500 ménages.
Enfin, le projet introduit un nouveau programme de développement piloté par les communautés afin d’améliorer l’accès aux infrastructures de renforcement du capital humain à l’intérieur du pays. Pour permettre aux communautés d’identifier et mettre en œuvre leurs propres sous‑projets, un programme de formation est en cours d’élaboration dans le cadre d’un processus d’échange de connaissances avec des experts du Bénin. L’exécution de 120 sous‑projets devrait être finalisée dans les 60 sites sélectionnés. Ce programme est mis en œuvre en partenariat avec le secrétariat d’État chargé de la décentralisation, les autorités régionales et l’Agence djiboutienne de développement social dans le but d’encourager une décentralisation plus transparente et participative des fonctions gouvernementales.
Les actions engagées au titre du projet régional d’aide au développement en réponse aux conséquences des déplacements de population dans la Corne de l’Afrique ont amélioré l’accès aux services sociaux et économiques et aux infrastructures de 97 000 bénéficiaires (ressortissants du pays et réfugiés dans les régions d’Ali-Sabieh et Obock), sachant que 65 % des 33 000 bénéficiaires dans les communautés d’accueil sont des femmes. Plus de 1 300 bénéficiaires des activités de développement économique ont indiqué avoir vu leurs revenus augmenter.
Le projet permet par exemple d'étendre le réseau d’électricité principal dans la localité de Holhol, au profit de 2 700 ménages (soit plus de 10 000 personnes). Les 100 réverbères nouvellement installés témoignent de la concrétisation d’une attente de 40 ans pour les habitants de la zone. Environ 356 logements, 24 boutiques et différents services publics et administratifs, tels que le centre de santé communal, les établissements primaires et secondaires ou encore le centre de développement communautaire sont progressivement raccordés au réseau. Parmi les principaux investissements consentis, la réhabilitation et la modernisation du dispensaire d’Ali-Addeh, qui prodigue sur un pied d’égalité des soins de qualité aux réfugiés et aux membres des communautés d’accueil. L’endroit, propre et aux salles bien éclairées, a été suffisamment doté en personnel et en équipement : lits, appareil de radiographie et matériel chirurgical.
Le projet d’amélioration de la performance du secteur de la santé, qui vient de prendre fin, a généralisé le recours à des services de santé maternelle et infantile de qualité. À ce jour, plus de 300 000 personnes ont reçu des soins de qualité, plus de 90 000 femmes enceintes ont bénéficié de deux à quatre consultations prénatales et 85 % des enfants ont fait l’objet d’un programme complet de vaccination avant leur premier anniversaire. Cinq établissements de santé primaire ont été modernisés et servent désormais de centres hospitaliers pouvant prendre en charge des urgences 24 heures sur 24, des accouchements et des soins ambulatoires au profit d’environ 100 000 habitants.
- Riposte à la pandémie de COVID‑19 et lutte contre les retards de croissance
Le premier cas de COVID‑19 à Djibouti a été signalé à la mi‑mars 2020. De janvier 2020 à octobre 2022, le pays a recensé 5 690 cas confirmés et 189 décès. À la suite d’un confinement général de sept semaines, de la fermeture des frontières terrestres et aériennes et d’une campagne rigoureuse de dépistage, qui a donné lieu à la réalisation de plus de 100 000 tests, Djibouti est parvenu à juguler globalement la première vague épidémique. Le projet de riposte à la pandémie de COVID‑19 a contribué à ces efforts et produit des résultats conséquents en un laps de temps très court.
Voici un aperçu des résultats obtenus :
- Pendant la première vague de la pandémie de COVID-19 et le confinement qui a suivi, 27 567 ménages (pratiquement 154 000 personnes) ont reçu des bons alimentaires tandis que 4 888 ménages (environ 29 000 personnes) ont bénéficié de transferts monétaires.
- 4 305 patients atteints de la COVID et 125 agents de santé ont directement bénéficié des produits et équipements obtenus grâce à deux projets de l’IDA : le projet de riposte à la pandémie de COVID‑19 et la composante d’intervention d’urgence conditionnelle (CERC) du projet « En marche vers zéro retard de croissance ».
- 97 000 personnes (ressortissants du pays et réfugiés dans les régions d’Ali-Sabieh et Obock) ont profité d’un accès amélioré aux services économiques et sociaux et aux infrastructures.
- Dans la localité de Holhol, 10 000 personnes ont pu accéder à l’électricité grâce à l’extension du réseau principal national.
- Dans cinq quartiers pauvres de la ville d’Obock, 1 000 personnes ont obtenu un raccordement électrique individuel.
- 667 personnes (328 femmes et 339 jeunes) ont bénéficié d’un programme de soutien aux moyens de subsistance, qui dispense des formations complètes et des aides.
- Plus de 300 000 personnes ont eu accès à des services de soins de santé de qualité et plus de 90 000 femmes enceintes ont pu effectuer entre deux et quatre consultations prénatales.
- Remise en état de deux structures de santé (hôpital Bouffard et le site de PK13) financée par les projets de l’IDA.
- 241 agents de santé ont été formés à la prévention et au traitement des infections et plus généralement à la prise en charge de la COVID‑19 grâce au projet de riposte à la pandémie.
- Sept structures de soins ont reçu du matériel médical, des fournitures et d’autres produits financés par les projets de l’IDA : trois d'entre elles ont bénéficié du projet COVID‑19, une autre du projet de lutte contre les retards de croissance, et les trois dernières des deux projets à la fois.
- Le taux de positivité aux tests, qui avait atteint près de 16 % en mai 2020, a été ramené ces derniers mois à moins de 2 % seulement.
Dernière mise à jour: 15 déc. 2022