La Banque mondiale offre une vaste palette de services et de solutions pour permettre à ses pays clients d’exploiter la puissance du développement numérique.
Nos activités se fondent sur une approche écosystémique de la transformation numérique. Elles supposent une étroite collaboration au sein du Groupe de la Banque mondiale et s’articulent autour de cinq éléments clés dont l’association forme un préalable à la création d'économies numériques solides et inclusives :
- Les infrastructures numériques (haut débit fixe et mobile, câbles à fibre optique…) constituent la colonne vertébrale de l'économie numérique. L'accès à la connectivité numérique doit être universel, sécurisé et abordable.
- Les services financiers et l'identification numériques offrent aux particuliers, aux entreprises et aux pouvoirs publics les moyens d'interagir et d'effectuer des transactions.
- L'innovation et l'entrepreneuriat numériques doivent pouvoir bénéficier d'un cadre porteur, étayé par des règlements et un accès aux financements.
- Les plateformes numériques, notamment le commerce électronique et l'administration en ligne, poussent à l’adoption de ces services et stimulent l'activité économique.
- Les connaissances et les compétences digitales produiront une main-d'œuvre rompue au numérique et dynamiseront la compétitivité.
Pour consolider ces cinq éléments clés, une expertise en télécommunication est indispensable ainsi que de multiples compétences (finance, développement du secteur privé, éducation, travail, protection sociale…). Les enjeux numériques mobilisent par conséquent une grande variété d'experts au sein de la Banque mondiale, de la Société financière internationale (IFC) et de l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA).
Si la collaboration multidisciplinaire est essentielle au succès du développement numérique, elle permet aussi d’intégrer des solutions numériques de pointe dans divers secteurs, qu’il s’agisse d’utiliser la géolocalisation pour améliorer la gestion des risques de catastrophe, de déployer des capteurs wifi pour surveiller les cultures à distance, ou d’exploiter les données des appareils mobiles pour améliorer les réseaux de transport public.
Les technologies ouvrent de nouveaux horizons au développement dans le monde, mais elles s’accompagnent de risques, notamment dans la cybersécurité et la protection des données, deux domaines qui suscitent des préoccupations croissantes. Nous accompagnons au plus près les pays clients afin de les aider à se doter des infrastructures, des outils et du cadre réglementaire nécessaires face à ces défis. Nous nous attachons aussi à faire en sorte que les débouchés offerts par le numérique soient inclusifs et à remédier aux risques d’exclusion.
Le nombre d’opérations de la Banque mondiale comprenant des volets numériques importants a progressé pour atteindre 5 milliards de dollars d'engagements au cours de l'exercice 2021. En outre, une composante numérique est de plus en plus souvent intégrée à des projets dans d’autres secteurs, tels que le transport, l’éducation, la santé, l’agriculture et la gestion du secteur public.
Les activités de la Banque mondiale dans le secteur du numérique s’appuient sur des travaux de recherche et d’analyse approfondis. Voici quelques-unes des publications les plus récentes sur ce sujet :
Au-delà du soutien financier direct et des travaux d’analyse, la Banque mondiale met à profit sa capacité de mobilisation pour réunir les connaissances et les ressources d’un large éventail d’organismes publics, d’experts, d’innovateurs, de sociétés privées et d’investisseurs.
Pour favoriser l’accès des pays en développement aux solutions numériques, la Banque mondiale a créé le Partenariat pour le développement numérique (DDP) (a), une plateforme dédiée à l'innovation numérique et au financement du développement. Ce partenariat rassemble des acteurs publics et privés dans le but de favoriser la création et la mise en œuvre de stratégies de développement numérique, et de faciliter l’échange de savoir mondial dans ce domaine. En 2021, un fonds fiduciaire consacré à l’intégration de la cybersécurité dans les actions de développement a été mis en place sous l’égide du DDP.
L'initiative ID4D (a), administrée par la Banque mondiale, encourage la création de systèmes d’identification numérique robustes et inclusifs grâce à des analyses, des évaluations et des financements. Les technologies numériques possèdent un potentiel inédit : celui de résorber les enjeux liés à l’identification dans le monde et de transformer les démarches quotidiennes de près d'un milliard de personnes aujourd’hui encore privées de document d'identité officiel.
Dans la continuité de la plateforme ID4D, qui favorise la synergie entre les pôles mondiaux d’expertise, la Banque mondiale a lancé l'initiative G2Px destinée à améliorer les transferts monétaires de l’État aux particuliers par le numérique. Il s’agit de dématérialiser les allocations et prestations sociales afin de contribuer aux objectifs de développement à long terme relatifs à l'inclusion financière et à l'autonomisation économique des femmes. Cette initiative naît à un moment charnière où les États du monde entier augmentent les aides sociales et s’efforcent de trouver des moyens d’effectuer directement des transferts monétaires aux particuliers.
Le programme KoDi pour le développement numérique (a) s’appuie sur l’expérience et les pratiques exemplaires de la Corée, ainsi que d’autres économies numériques avancées, pour contribuer au développement d'écosystèmes de données nationaux, stimuler l’innovation numérique écologique et créer des possibilités de développement économique et social à grande échelle dans les pays à revenu faible et intermédiaire.
En Afrique, le Groupe de la Banque mondiale apporte son concours à la Stratégie de transformation numérique 2020-2030 de l'Union africaine par le biais de l'initiative pour l’Économie numérique en Afrique (DE4A) (a). Cette stratégie se fixe pour objectif ambitieux de connecter au numérique chaque individu, entreprise et administration d’Afrique à l’horizon 2030, en s'attachant à faire en sorte que les pays africains tirent pleinement parti de l'économie numérique.
Au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, l'initiative MENATECH vise à accélérer la transformation numérique des pays de la région, en mettant en priorité l’accent sur la généralisation de l'accès à des connexions haut débit de qualité et à un coût abordable, ainsi qu'aux services financiers.
L’initiative DE4SA vise à accompagner les huit pays d'Asie du Sud (Afghanistan, Bangladesh, Bhoutan, Inde, Maldives, Népal, Pakistan et Sri Lanka) au moyen d’évaluations sur l'économie numérique, d’un soutien technique ciblé et de concertations sur l’action à mener afin d'identifier les freins à l’instauration d’une économie digitale et de maximiser ses retombées tout en atténuant les risques. Cet ambitieux projet régional se penchera également sur la place du secteur informel en Asie du Sud et sur l’incidence des technologies et modèles économiques numériques (en particulier les plateformes).
Le pôle mondial d’expertise en Développement numérique coordonne la coopération avec la communauté du développement sur les questions numériques, notamment avec l'Union internationale des télécommunications (UIT), le Groupe de haut niveau des Nations unies sur la coopération numérique et la Commission sur le large bande des Nations unies. Dans le cadre de cette commission, il soutient actuellement les efforts d’amélioration de la connectivité des établissements scolaires par le biais de travaux analytiques et d'un appui à l'initiative Giga (a), dont l’ambition est de connecter toutes les écoles du monde à l'internet. Nos équipes collaborent avec Giga dans le but de recenser les établissements scolaires, évaluer leurs besoins et identifier les solutions technologiques et financières pour les connecter au web.
En collaboration avec l'équipe Économie du développement, le pôle Développement numérique codirige un groupe de travail sur l'analyse de la mobilité, dont la mission est de produire des analyses à l’appui de stratégies destinées à prévenir la propagation du virus. Ce groupe de travail exploitera les données des opérateurs de réseaux mobiles, des applications pour smartphones et des agrégateurs de données, en mettant à profit les liens étroits tissés avec des opérateurs de télécommunications du monde entier.
Dernière mise à jour: avr. 20, 2022