Indonésie : Améliorer l’accès à des sources d’eau propre

03 avril 2013


Image

Communauté raccordée à une source d’eau propre.

Ed Wray / Banque mondiale

En conjuguant savoirs mondiaux et expertise locale, le Groupe de la Banque mondiale a permis au programme indonésien PAMSIMAS d’obtenir des résultats supérieurs aux attentes dans le domaine de l’accès à l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène. Au 4 mars 2013, ce programme de raccordement à des systèmes d’adduction d’eau et d’assainissement avait amélioré la situation de 4,8 millions de personnes pour l’accès à l’eau et de 5,5 millions de personnes pour l’assainissement.

Défi

Depuis 30 ans, l’Indonésie a fait des progrès considérables sur le front de la lutte contre la pauvreté, du développement humain et des services. Mais il reste encore beaucoup à faire, notamment pour améliorer l’accès à l’eau et à l’assainissement. C’est un impératif pour le pays s’il veut éviter que l’état déliquescent de ses infrastructures d’assainissement ne ruine la santé des populations, l’économie et l’environnement. En Indonésie, deux des quatre premières causes de mortalité des enfants de moins de 5 ans — la diarrhée et la typhoïde, qui se transmettent par les matières fécales — sont directement liées à la déficience des infrastructures d’eau et d’assainissement et à des problèmes d’hygiène. La difficulté d’accès à des sources d’eau améliorées signifie aussi que les ménages pauvres perdent un temps précieux pour la corvée d’eau (qui incombe le plus souvent aux femmes et aux enfants). La crise financière de 1998 a laminé ou stoppé les investissements dans les infrastructures d’eau et le gouvernement a eu beaucoup de mal à assurer l’entretien des équipements existants. Le programme PAMSIMAS entend améliorer les installations actuelles et élargir l’accès à des systèmes d’assainissement à travers une approche communautaire



Solution

Le programme PAMSIMAS vise à développer le recours à des installations d’adduction d’eau et d’assainissement et à inculquer des réflexes d’hygiène à la population, à travers une approche communautaire systématique. Il octroie directement des subventions aux collectivités pour financer les infrastructures locales d’eau et d’assainissement. Il leur apporte également une assistance technique pour renforcer leurs capacités de planification, d’achat et de gestion, à travers notamment la création d’un mécanisme de traitement des plaintes sur Internet. Le programme fournit aussi des services de conseil et des formations pour aider les collectivités à améliorer leurs comportements et leurs pratiques en matière d’assainissement et d’hygiène.


Image

Eau propre tirée d’un réservoir communal financé par le programme PAMSIMAS

Ed Wray / Banque mondiale

Résultats

Au 4 mars 2013, 4 826 595 personnes supplémentaires bénéficiaient d’un accès à des sources d’eau améliorées et 5 516 847 à des systèmes d’assainissement optimisés — des femmes dans 49,83 % des cas. La couverture du programme va être doublée, pour couvrir 17 autres provinces et 100 nouveaux districts. Depuis 2006, le projet a permis d’obtenir les résultats suivants :

  • Dans tout le pays, 6 833 villages ont désormais accès à des sources d’eau propre et à des systèmes améliorés d’assainissement.
  • Plus de 44,91 % des communautés visées sont déclarées « sans défécation à l’air libre » (un taux qui s’inscrit dans la tendance internationale de 40-50 %).
  • Plus de 66,6 % des communautés ont introduit des programmes de nettoyage systématique des mains.
  • Les femmes, libérées de la corvée d’eau grâce au programme, peuvent consacrer leur temps à d’autres activités.
  • Le dispositif de gestion des plaintes sur Internet a renforcé la responsabilité, le taux de traitement des dossiers étant passé de 70 % en juillet 2012 à 90 % en décembre 2012.
  • Le programme a renforcé les capacités de 3 680 employés des collectivités locales, plus de 3 827 conseils de l’eau et 2 140 animateurs (soit 17 482 personnes au total).
  • Les collectivités sont parvenues à améliorer leurs performances en gestion financière et passation de marchés, ce qui a renforcé leur capacité globale à gérer des fonds et subventions.
  • Les raccordements individuels remplacent progressivement le recours aux équipements publics, avec des installations d’eau et d’assainissement en état de marche total dans 72 % des villages, en état de marche partiel dans 22 % des cas et encore non opérationnelles dans 6 % des cas.

« Nous sommes tellement contents de pouvoir à nouveau manger, grâce au PAMSIMAS, un riz blanc et goûteux  »

Lian Nur

village de Jambu Baru, province du Kalimantan du Sud

Image

La population participe à la construction d’un réservoir communal.

Ed Wray / Banque mondiale

Contribution du Groupe de la Banque mondiale

L’enveloppe budgétaire totale du programme PAMSIMAS pour la période 2006-13 est de 275,1 millions de dollars. Le Groupe de la Banque mondiale y a contribué à hauteur de 135,5 millions, via un prêt de l’Association internationale de développement (IDA), dont 92 % ont été décaissés. Le complément a été fourni par les partenaires au développement, dont l’Agence australienne pour le développement international (AusAID).

Partenaires

La réussite du programme PAMSIMAS tient à une étroite collaboration entre les trois principaux partenaires engagés dans le secteur de l’eau et de l’assainissement du pays : le gouvernement indonésien, le Groupe de la Banque mondiale et le gouvernement australien. Outre le financement du Groupe de la Banque mondiale, l’AusAID a apporté 46,6 millions et le gouvernement indonésien, 101,1 millions.

Perspectives

En 2013, le programme PAMSIMAS sera étendu, en appui à deux programmes nationaux du gouvernement (« De l’eau pour tous », confié au ministère des Travaux publics, et « Assainissement communautaire pour tous », sous l’égide du ministère de la Santé). Cette extension reviendra à 252 millions de dollars. Le Groupe de la Banque mondiale et le gouvernement indonésien apporteront chacun 100 millions de dollars et l’AusAID, 50 millions de dollars. Ce faisant, le programme PAMSIMAS touchera 5,6 millions de personnes supplémentaires, dans 200 districts et 32 provinces.

Bénéficiaires

Avant le déploiement du programme PAMSIMAS, les habitants de Jambu Baru, dans la province du Kalimantan du Sud, devaient consommer du riz lavé et cuit avec l’eau de la rivière, leur seule source d’approvisionnement pour tous les usages domestiques. Lian Nur explique comment cette eau venant du village de Barito, en amont, rendait le riz jaune et nauséabond et qu’il avait le goût de toutes les saletés polluant l’eau. « Nous sommes tellement contents de pouvoir à nouveau manger, grâce au PAMSIMAS, un riz blanc et goûteux », se réjouit Lian Nur. 

Image
6,833
Villages ont désormais accès à des sources d’eau propre et à des systèmes améliorés d’assainissement.


carte du projet





Bienvenue