Contribution du Groupe de la Banque mondiale
Plus de 1,45 milliard de dollars ont été investis dans des projets relatifs à la compétitivité industrielle, soit 27 projets en cours d'exécution financés dans leur quasi-totalité par l’IDA et la BIRD. Dix-neuf autres projets, pour une valeur totale de 1,566 milliard de dollars, sont en phase de conception. Cette quarantaine de projets sont répartis dans le monde entier : 53 % en Afrique, 5 % en Asie de l'Est et dans le Pacifique, 8 % en Europe et en Asie centrale, 15 % en Amérique latine et dans les Caraïbes, 8 % au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, et 13 % en Asie du Sud. On compte également 56 activités d'analyse et de conseil dans différents pays et régions : 66 % en Afrique, 2 % en Asie de l'Est et dans le Pacifique, 5 % en Europe et en Asie centrale, 7 % en Amérique latine et dans les Caraïbes, 11 % au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, 7 % en Asie du Sud, et 2 % dans le cadre d'initiatives mondiales.
L’ensemble de ces opérations tirent parti du Programme pour la compétitivité et l’innovation industrielles (CIIP), un nouveau partenariat multidonateurs ayant pour vocation de compléter les contributions du Groupe de la Banque mondiale en mobilisant les ressources disponibles à l'échelle mondiale en termes d’expertise, de savoir-faire opérationnel et d'investissement. Au cours de ses cinq années d'existence (depuis son lancement durant l'exercice 2013), les partenaires du CIIP ont pour objectif de mobiliser un total de 100 millions de dollars en appui direct, qui permettront à leur tour de générer de 6 à 8 milliards de dollars d'investissements publics (y compris via des prêts du Groupe de la Banque mondiale) ainsi qu'un volume significatif d'investissements privés. À l'heure actuelle, 12 interventions nationales appuyées par le CIIP sont en cours de préparation (pour une valeur totale avoisinant les 12,5 millions de dollars), ainsi que quatre produits du savoir de portée mondiale (pour près de 3 millions de dollars) et un certain nombre de produits du savoir transversaux (pour 3 millions de dollars supplémentaires).
Partenaires
Aux côtés du Groupe de la Banque mondiale, de nombreux partenaires, parmi lesquels la Commission européenne, l'Autriche et la Suisse (les bailleurs de fonds du CIIP), ont adopté l'approche fondée sur la compétitivité industrielle. Un « centre de réflexion » composé d'universitaires (Ricardo Hausmann de l'Université Harvard, Francis Fukuyama de l'Université Stanford, Dani Rodrik de l'Université de Princeton, Charles Sabel de l'Université Columbia et Arun Maira de la Commission indienne de planification) fournit des conseils aux équipes concernées. Un autre groupe de spécialistes chevronnés rassemble des experts de haut niveau originaires de Malaisie, d'Espagne et du Chili. Une conférence mondiale organisée récemment avec le soutien financier du CIIP a rassemblé des partenaires et des clients participant à la mise en œuvre des politiques industrielles, des représentants du secteur privé impliqués dans ces interventions et des universitaires de renom effectuant des recherches sur ces approches. Cet événement a attiré plus de 200 participants et permis de stimuler le débat autour des modalités de la croissance et de la compétitivité, en analysant des expériences du monde entier.
Perspectives
En conjonction avec le CIIP, les équipes chargées des pratiques de compétitivité continueront d'appuyer les efforts déployés par le Groupe de la Banque mondiale pour promouvoir la compétitivité, la création d'emplois et la prospérité. À cette fin, elles mettront tout d'abord l'accent sur l'obtention de résultats tangibles dans le cadre des opérations financées récemment, avant d’élargir ultérieurement le périmètre de leurs activités.
Bénéficiaires
Hassane Bola est boucher dans le sud du Niger. Il vit à proximité du pôle agricole de Maradi (région haoussa) et a bénéficié, comme 4 000 autres entreprises nouvellement créées, d'un projet appuyé par la Banque mondiale qui a consisté à améliorer le réseau routier ainsi que les infrastructures de stockage et de transformation pour les PME du secteur de la viande et de la boucherie.
Il explique :