Fédération de Russie: Un partenariat pour le développement, le savoir et l'investissement

15 octobre 2010


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La décennie de croissance robuste que la Russe a enregistrée jusqu'en 2008 a contribué à faire baisser le taux de pauvreté de près de moitié. Des réformes concertées ont pu rétablir des bases solides pour les finances publiques et le secteur financier après 1998, ce qui a constitué une réussite considérable. À la suite de la crise mondiale de 2008, l'économie russe a entamé en 2010 une reprise solide mais relativement sans emploi. La Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) continuera à jouer un rôle auprès des autorités en contribuant à la définition des orientations politiques publiques et par des projets ciblés allant du renforcement du rôle de l'administration locale à la restructuration du secteur de la santé pour mieux lutter contre les maladies.

Défi

Plus grand pays du monde en superficie, la Russie présente des contrastes saisissants entre ses 83 régions tant au niveau socio-économique que sur les plans géographique et climatique. Les taux de pauvreté en 2008 allaient de 7,4 % dans la région pétrolière de Khanty-Mansiysk à 38 % en Kalmoukie, dans le sud de la Fédération. Le grand défi du développement consiste donc à fournir un accès à des services sociaux et des infrastructures de qualité comparable sur ce vaste territoire. Les résultats en matière de santé demeurent bien au-dessous des normes en Europe. Une grande réforme de décentralisation en 2006 a par ailleurs élargi les possibilités d'amélioration des approches régionales et locales sur le plan de la gouvernance, de la gestion du secteur public et de la fourniture des services publics.

Après le succès des efforts de stabilisation entrepris après 2008, auquel a contribué la bonne gestion macroéconomique de la décennie précédente, la Russie doit encore parvenir à une diversification et à une modernisation durables de son économie.


« La Fédération de russie suit de près et analyse toute la documentation analytique préparée par la Banque mondiale. Le Rapport économique sur la Russie de la Banque mondiale présente un grand intérêt pour nous, au ministère. Nous comprenons bien que la Banque mondiale, en tant que créancier, doit analyser tous les processus économiques en Russie, ainsi que la situation macroéconomique, les perspectives de l'économie, la balance des paiements et l'équilibre budgétaire. Nous trouvons qu'ils travaillent avec un grand professionnalisme et font preuve d'une analyse économique de haut niveau. Nous jugeons leur travail vraiment très utile et nous le mettons en pratique. »

Dmitry Pankin

vice-ministre des Finances, ministère des Finances de la Fédération de Russie


Démarche

Compte tenu de la taille et de la situation financière solide de la Russie, les engagements avec le Groupe de la Banque mondiale ont été sélectifs et stratégiques. Dans le cadre du partenariat noué avec le pays, la Banque a su trouver des mécanismes innovants pour fournir des services de connaissances correspondant à la demande de ses interlocuteurs russes.

Résultats

Poursuite des politiques macroéconomiques prudentes. La Russie a économisé une partie de la manne pétrolière dans des fonds de réserve au cours de la décennie qui a précédé la crise financière mondiale et a également remboursé une part importante de sa dette extérieure, réduisant ainsi ses vulnérabilités externes. Cette marge budgétaire a permis à la Russie de faire face à la crise en finançant un vaste train de mesures de relance qui ont stabilisé le secteur bancaire et limité le chômage et la pauvreté. Les réformes budgétaires ont aussi permis une meilleure utilisation des dépenses grâce à une planification et une exécution de meilleure qualité. La Banque a soutenu les efforts du gouvernement russe par des activités analytiques et un dialogue sur les politiques qui ont notamment porté sur la viabilité à long terme des finances publiques et l'établissement du budget sur la base des performances, ainsi que sur la réalisation de rapports périodiques sur l'économie russe.

Amélioration de l'efficacité de l'administration publique. Plusieurs projets visent à accroître la transparence et la qualité du service aux entreprises et aux citoyens des agences publiques. Par exemple, à l'agence cadastrale, le nombre de parcelles enregistrées est passé de 14,8 millions en 2004 à 45,4 millions au début de 2009. Dans les régions pilotes, le temps nécessaire pour conclure des transactions immobilières a diminué de quatre mois à 59 jours, tandis que le temps d'attente pour les clients était réduit de moitié (59 minutes au lieu de deux heures auparavant).

Restructuration du secteur de la santé. Depuis 2003, les autorités russes, les institutions locales et les partenaires internationaux travaillent de concert pour améliorer la situation sanitaire de la Russie. Les résultats obtenus sont significatifs, en particulier pour la lutte contre la tuberculose et le VIH/SIDA : avec le soutien de la Banque mondiale, la mortalité due à la tuberculose (TB) a baissé de 18 % entre 2003 et 2007, et le taux de croissance de la prévalence du VIH/SIDA de 5 %. Dans le cadre du projet de réforme de la santé couvrant la période 2003-2009, les régions pilotes qui comptent 2,5 millions d'habitants (la République de Tchouvaskie et Voronej) ont restructuré leurs services de santé en profondeur.

Renforcement de l'éducation à la société mondiale de l'information. Le projet de soutien au cyber-enseignement a permis d'accroître les compétences dans les technologies de l'information et de la communication (TIC). Sept régions pilotes ont été à la pointe de l'application des TIC dans l'éducation, avant que 30 autres régions ne leur emboîtent le pas. Depuis 2005, les compétences en TIC des enseignants ont doublé, tandis que le nombre d'utilisateurs inexpérimentés baissait de 200 %. Le pourcentage d'élèves de dernière année de collège dont la performance est supérieure à la moyenne pour l'utilisation des TIC est passé de 48 % à 63 %. Les améliorations sont les mêmes dans les écoles urbaines et rurales.



Partenaires

La Banque, qui s'appuie sur ses relations solides avec des ministères et agences clés au niveau fédéral, travaille de plus en plus avec ses interlocuteurs au niveau régional et infrarégional : gouverneurs, municipalités et communautés locales. Elle coordonne aussi étroitement ses activités en Russie avec les autres organisations internationales, et notamment l'Organisation mondiale de la santé, le Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme, l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement ; elle travaille aussi avec des agences bilatérales, comme le ministère britannique du Développement internationale (DFID), l'Agence américaine pour le développement international (USAID) et l'Agence canadienne de développement international (ACDI), ainsi qu'avec des partenaires techniques comme le Fonds mondial pour la nature (WWF) et l'Administration nationale océanique et atmosphérique des États-Unis.

Perspectives

La Banque continuera à appuyer la Russie dans quatre domaines : (i) la diversification de l'économie pour le développement durable et la croissance ; (ii) l'amélioration de la gestion et de la performance du secteur public ; (iii) l'amélioration de la fourniture des services municipaux et sociaux ; et (iv) le rôle de la Russie à l'échelle mondiale. Les nouvelles modalités d'assistance de la BIRD seront sélectives et le choix des instruments sera aligné sur les priorités de modernisation du gouvernement et la position extérieure.


MULTIMÉDIA

45.4 M
de parcelles ont été enregistrées contre 14,8 millions en 2004
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