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DISCOURS ET TRANSCRIPTIONS02 décembre 2023

Allocution d’Ajay Banga lors de la séance consacrée au méthane à la COP28 à Dubaï (Émirats arabes unis)

Seul le prononcé fait foi

Avec un effet de réchauffement de la planète 80 fois plus puissant que le dioxyde de carbone, le méthane est un contributeur majeur au changement climatique.

Pourtant, il est souvent relégué derrière le dioxyde de carbone, et moins de 2 % des financements climatiques mondiaux lui sont consacrés. Et ce, à nos risques et périls.

La bonne nouvelle est que toutes les solutions ne nécessitent pas un effort titanesque ou ne se chiffrent pas à mille milliards de dollars. Parfois, les changements qui font le plus la différence découlent de notre volonté d’adopter des solutions qui sont largement à notre portée.

La réduction du méthane est l’un des domaines où la Banque mondiale estime que des solutions sont à portée de main.

C’est la raison pour laquelle l’institution a décidé d’agir en déployant à grande échelle des stratégies éprouvées et urgentes susceptibles d’infléchir résolument la courbe des émissions de méthane.

Au cours des 18 prochains mois, dans le cadre d’un plan directeur pour la réduction des émissions de méthane, nous apporterons notre aide au lancement de 15 programmes nationaux visant à réduire les émissions de méthane. Ces programmes s’appuieront sur des projets qui ont été expérimentés avec succès et ont produit des résultats transformateurs dans les domaines de la riziculture, de l’élevage et de la gestion des déchets.

Au Viet Nam, les riziculteurs adoptent de nouvelles techniques qui réduisent considérablement les émissions de méthane tout en augmentant les revenus.

L’amélioration de la nutrition animale et de la gestion des races d’animaux en Inde a permis de réduire les émissions de méthane et d’augmenter considérablement la production laitière.

Et le simple fait de séparer les déchets organiques dans des décharges au Brésil a permis de détourner pratiquement l’ensemble des émissions de méthane vers la production de l’électricité au profit de 200 000 ménages.

En déployant les méthodes de réduction de notre plan directeur qui ont fait leurs preuves, il est possible de réduire les émissions de méthane provenant de la production de riz de jusqu’à 40 %, celles de l’élevage de 30 % et celles des déchets de 80 %. Le potentiel est énorme.

Globalement, ce plan directeur pourrait permettre de réduire les émissions de méthane de non moins de 10 millions de tonnes.

Et s’il est vrai que ces efforts contribueront à nous faire progresser dans la poursuite de notre objectif concernant le méthane, ils ne seront cependant pas suffisants si nous n’adoptons pas des solutions simples et efficaces pour réduire les émissions du secteur de l’énergie. C’est pourquoi la Banque mondiale collabore avec l’Allemagne, la Norvège, les États-Unis et les Émirats arabes unis, aux côtés du secteur privé, pour intensifier les efforts qu’elle déploie de longue date pour réduire sensiblement les émissions de méthane tout au long de la chaîne de valeur énergétique.

Trop souvent, l’impact réel de notre lutte contre le changement climatique est entravé par des défis insurmontables (dépenses considérables, défis politiques et technologies peu avancées). Le méthane représente l’un des domaines où nous savons clairement qu’il existe des interventions peu onéreuses, des solutions efficaces et simples qui peuvent être déployées et reproduites à grande échelle.

Mais l’espoir ne constitue pas une stratégie. Nous devons agir.

Et ce faisant, nous pouvons à la fois réduire les émissions, augmenter les rendements agricoles et améliorer les résultats de santé. C’est une occasion singulière que nous ne devons pas manquer.

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