DISCOURS ET TRANSCRIPTIONS

L’Afrique innove : fêter les succès et faire face aux obstacles

16 mars 2013


Makhtar Diop Africa Innovate, MIT Cambridge, MA, États-Unis

Tel que préparé pour l'allocution

Je suis très heureux d’être ici, au MIT, à l’occasion de cet événement exceptionnel. Il est à la fois question de fêter nos succès et de faire face à nos difficultés, et mes commentaires d’aujourd’hui tâcheront de traiter ces deux aspects de façon équilibrée. Nous avons enregistré d’importants succès ces dernières années et il convient de les célébrer. Mais prendre conscience de ce qui les a favorisés nous aidera aussi à comprendre les obstacles.

Récents succès

Comme nous le savons tous, les économies d’Afrique connaissent une période de croissance et de développement sans précédent. Si l’on exclut l’Afrique du Sud, l’Afrique subsaharienne a enregistré une croissance de près de 6 % en 2012 (de 5,8 % exactement), confortant ainsi une expansion qui dure depuis plus de dix ans à des taux supérieurs à 5 %, et ce, même en tenant compte du creux de 2009 imputable à la crise mondiale.

Pourquoi l’Afrique connaît-elle aujourd’hui des taux de croissance aussi élevés alors qu’auparavant, elle s’est débattue de longues années sans réussir ne serait-ce qu’à s’approcher de tels résultats ?

En fait, les économistes de la Banque mondiale (et du FMI) – qui ont régulièrement pris pour hypothèse une croissance de l’ordre de 5 % des économies africaines – ont été souvent critiqués pour leur trop grand optimisme. Pourtant, aujourd’hui, nos pays atteignent ce potentiel – non pas à titre exceptionnel, mais de façon courante.

Nous savons que cela est en partie lié aux prix des matières premières – en 2000, la moitié environ des pays d’Afrique étaient d’importants exportateurs de matières premières. Au Ghana, pour ne prendre que cet exemple, on peut expliquer l’essentiel du taux de croissance uniquement par l’évolution des prix des deux principales matières premières que le pays exporte sur les marchés mondiaux – à savoir l’or et le cacao. Ainsi, force est de reconnaître que l’Afrique a notamment profité d’événements sur lesquels elle n’a aucun contrôle.

Mais cela n’explique pas tout.

Nous avons également constaté des améliorations au niveau de la gouvernance et de la gestion macroéconomique, et les observateurs internationaux indiquent que ce sont des causes sous-jacentes d’accélération de la croissance économique. En 2011, 13 pays ont bénéficié d’un relèvement important de la note d’évaluation de leurs politiques et institutions (note CPIA) attribuée par la Banque mondiale pour apprécier leur performance, alors que cinq seulement ont pâti d’un abaissement de la leur. En outre, notre analyse révèle que l’amélioration de la note CPIA des pays est très fortement corrélée à la croissance : une progression de 0,1 point de la note se traduisant en moyenne par une hausse de 0,25 % de la croissance – ce qui est loin d’être négligeable !

Cette amélioration de la gouvernance et ce renforcement de la gestion macroéconomique ont incité les investisseurs étrangers à se tourner vers l’Afrique – et pas seulement pour y injecter des capitaux à court terme, mais aussi pour y engager des investissements directs car ces investisseurs estiment que les économies africaines demeureront une source de croissance dans les prochaines années.

Les incertitudes financières et le désendettement dans la zone euro ont entraîné une contraction d’environ 9 % des flux de capitaux privés vers les pays en développement en 2012. Pourtant, ces mêmes flux à destination de l’Afrique ont augmenté de plus de 3 % pour atteindre un record de 55 milliards de dollars. Les investisseurs considèrent de plus en plus la dette publique des pays d’Afrique comme une catégorie d’actifs qui offre des performances élevées ainsi qu’une diversification des risques – lesquels sont actuellement concentrés sur les marchés financiers des pays développés. De plus, comme les gouvernements se révèlent plus stables, les investisseurs internationaux font ensuite évoluer leurs positions en obligations d’État africaines vers un financement du secteur privé africain.

Les investissements directs étrangers (IDE) devraient rester soutenus. Les IDE à destination de l’Afrique ont augmenté de 5,5 % l’an dernier pour atteindre 38 milliards de dollars, et ce, bien que les IDE totaux à destination des pays en développement se soient contractés de près de 7 %. Les prévisionnistes tablent sur des IDE en Afrique de 56 milliards de dollars d’ici à 2015. Bien que les industries extractives soient prépondérantes, leur importance dans les nouveaux investissements diminue au profit d’un accroissement des capitaux investis dans les services – en particulier la construction, les transports, les télécommunications et l’eau.

C’est là un excellent signe de confiance à long terme à l’égard des économies africaines. Les IDE sont aussi le troisième moteur – parallèlement à la hausse des prix des matières premières et à l’amélioration de la gestion – à l’origine des performances de l’Afrique sur les dix dernières années car l’épargne étrangère a entraîné, en interne, une hausse des niveaux d’épargne s– assez faibles – de l’Afrique.

Tous ces facteurs contribuent à financer le boum des investissements sur notre continent. Depuis 2000, les investissements africains ont augmenté d’un niveau de moins de 16 % du PIB à un niveau supérieur à 22 % l’an dernier. Exprimés en pourcentage du PIB, les dépôts bancaires ont augmenté de 8 points de pourcentage, ce qui a favorisé une augmentation de 10 points de pourcentage du ratio crédit au secteur privé/PIB. Ces tendances devraient, selon nous, se confirmer à l’avenir.

Faire face aux obstacles

Maintenant… ces tendances vont-elles se poursuivre ? Et peut-on les exploiter davantage ?

À la Banque mondiale, notre analyse des perspectives de croissance de l’Afrique pour cette année et au-delà laisse entendre que la plupart des signaux sont bons et que les pays d’Afrique devraient continuer de croître à un rythme d’environ 6 % par an, sauf l’Afrique du Sud où les perspectives dans ce domaine sont malheureusement moins soutenues (de l’ordre de 3 %).

Le plus important est peut-être que certains des nuages sombres qui obscurcissent l’horizon économique mondial – comme les inquiétudes relatives à l’austérité budgétaire dans la zone euro ou la possibilité d’un ralentissement de la croissance récemment très rapide de la Chine – pourraient ne pas assombrir outre mesure les perspectives de croissance enregistrées par Afrique depuis plusieurs années. Pourquoi cela ? La Banque a réalisée une analyse de scénarios de « choc négatif » alternatifs en modélisant l’économie mondiale et la place de l’Afrique dans celle-ci au moyen de la technique dite de l’équilibre général compétitif.

On estime qu’une crise budgétaire prolongée aux États-Unis (supposant une absence d’accord politique dans ce pays et une réduction de 110 milliards de dollars du budget) ou qu’un gel du crédit dans les économies de la zone euro où la prime de risque est élevée aurait un impact de l’ordre de 1 % sur la croissance du PIB en Afrique. Un autre scénario modélise une modification brutale des facteurs qui ont dynamisé l’investissement chinois et, de ce fait, la croissance mondiale et les prix des matières premières. Cela pourrait entraîner une accalmie des marchés et des prix des matières premières, et même si de nouvelles découvertes sont susceptibles d’atténuer l’impact budgétaire de ce ralentissement, cela reste un point qu’il nous faut surveiller. Pourtant, notre exercice de modélisation suggère en fait que cette troisième voie pourrait avoir une incidence moins grave sur l’Afrique que les deux précédentes. Ces scénarios captent le risque baissier, mais n’ont au final rien de catastrophique. Même si nous devions imaginer une combinaison de ces chocs au sein d’une nouvelle crise économique mondiale, nos travaux indiquent que l’Afrique continuerait d’enregistrer de la croissance.

Mais il existe bien évidemment des problèmes et cette performance pourrait être remise en cause par des facteurs baissiers propres à l’Afrique. N’oublions cependant pas, à l’inverse, que des facteurs haussiers pourraient être à l’œuvre et faire passer les performances économiques de l’Afrique à la vitesse supérieure et entraîner une vraie mutation du continent. Commençons par certains des risques internes à l’Afrique, puis nous en viendrons aux raisons d’être optimiste – telles que je les vois.

Atténuer les risques

Les conflits : les récents événements au Mali ont montré à quelle vitesse l’instabilité régionale peut affecter l’une de nos économies. Le Mali a enregistré une croissance de 5,8 % en 2010. En 2011, la Banque a attribué à ses politiques et ses institutions une note d’évaluation nettement supérieure à la moyenne régionale. Cependant, en janvier 2012, le Mali a été victime de facteurs hors de son contrôle et essaye toujours de se redresser. Comment pouvons-nous, nous les acteurs des secteurs public et privé d’Afrique, minimiser les risques de voir ce conflit mettre en péril les progrès accomplis ?

C’est en partie en nous assurant que la croissance est partagée entre les différentes composantes de la population – équitablement depuis les riches jusqu’aux pauvres – et à travers les régions. On peut notamment y parvenir par le biais d’un renforcement de l’accès aux services, en mettant en place des infrastructures de base, des services de santé, d’éducation et sociaux dans les régions qui restent à la traîne. Dans la région du Sahel, une partie du processus consiste aussi à apporter des solutions pour améliorer la productivité agricole afin d’aider à renforcer la résilience face à la désertification et la volatilité accrue des conditions climatiques. Une partie importante du portefeuille de prêts de la Banque mondiale en Afrique soutient précisément de telles actions, en promouvant les infrastructures, l’agriculture, les modèles innovants de fourniture de services couvrant l’éducation, la santé, et les filets de protection sociale.

Une deuxième solution, pour réduire la fragilité et les conflits, consiste à réagir rapidement et efficacement lorsque des conflits menacent. Le « rapport sur le développement dans le monde 2011 » s’est intéressé aux situations fragiles et d’après conflit, a mis l’accent sur l’importance d’une réponse rapide pour restaurer la confiance, puis sur un renforcement des institutions qui garantissent aux citoyens la sécurité, la justice et l’emploi, en ciblant particulièrement la jeunesse. La Banque a ouvert un nouveau bureau de liaison à Nairobi qui s’efforce d’adapter nos solutions aux milieux fragiles et d’après conflit en s’appuyant, entre autre, sur l’analyse de ce rapport sur le développement dans le monde.

Un deuxième risque pourrait venir de l’absence de résolution appropriée du problème infrastructurel majeur de l’Afrique que constitue son secteur énergétique. Celui-ci deviendrait alors un obstacle encore plus contraignant qu’il ne l’est aujourd’hui au développement du continent.

Une étude récente a estimé que le coût économique des coupures d’électricité en Afrique du Sud, en Ouganda et au Malawi, pour citer ces trois cas extrêmes, représentait plus de 5 % du PIB par an pour chacun de ces pays. En Afrique, 30 pays sont régulièrement confrontés à des interruptions des services énergétiques. L’Afrique a une capacité de production installée de 80 GW environ et dispose en plus de capacités hydroélectriques réalisables de 45 GW, d’un potentiel géothermique de 15 GW, d’importantes réserves de gaz naturel et, à plus long terme, d’un potentiel éolien et solaire considérable.

Le problème est de tirer parti de l’investissement privé pour augmenter les niveaux actuels d’investissement qui ne représentent que 1-2 GW de capacités nouvelles par an, alors que les besoins sont plutôt de l’ordre de 6-7 GW. Sur la base des tendances actuelles, moins de 60 % des Africains auront l’électricité dans leur logement d’ici à 2030 et l’on estime que les besoins d’investissement non couverts augmenteront à 30 milliards de dollars. En Afrique, les investissements du secteur privé dans l’énergie représentent 1 % des investissements totaux dans les pays en développement. Il est clair qu’il faut les renforcer et que pour y parvenir, nous devons nous concentrer sur les obstacles de nature réglementaires, sur la performance des entreprises publiques et sur les financements innovants qui intègrent des garanties et d’autres caractéristiques pour faire affluer les investissements privés.

Un troisième obstacle à la pérennité des performances de l’Afrique est lié au caractère limité des capacités des autorités budgétaires et à un certain manque de transparence – problèmes qui pourraient remettre les progrès en question si l’on ne s’y attaque pas de front. Plusieurs pays d’Afrique ont enregistré une croissance élevée au cours des dix dernières années, parfois supérieure à 8 % par an. Cependant, ils ont énormément de mal à transformer cette augmentation de leur richesse en des avantages que la majorité de la population perçoit et dont elle bénéficie. À cet égard, il convient d’évoquer trois questions :

La question de la transparence de la comptabilisation des recettes pétrolières dans le budget de l’État et le budget fédéral.

La manière d’éviter des cycles prospérité-récession amplifiés par des dépenses budgétaires procycliques.

L’augmentation du contenu des dépenses publiques consacré aux pauvres (en réorientant, par exemple, le subventionnement des combustibles qui favorise les groupes plus riches de la société vers des transferts monétaires directs au profit des plus pauvres).

Il est évident qu’aucune de ces politiques n’est facilement applicable à titre individuel et qu’ensemble elles sont encore plus difficiles à mettre en œuvre, mais cela ne doit pas cacher le fait qu’elles sont la solution pour aller de l’avant dans beaucoup de nos pays.

Nous devons être clairs quant aux dangers à ce stade : certaines économies africaines pourraient gaspiller les avantages inespérés qui découlent des ressources naturelles et finir, comme dans le passé, avec des dettes – plutôt que des actifs – pour héritage. Les mesures d’allégement de la dette associées aux revenus générés par les ressources naturelles – présents et futurs – ont rendu beaucoup de gouvernements de nos pays plus solvables que jamais. Mais cette situation comporte aussi un risque et nécessite d’adopter une gestion économique prudente. Une récente analyse de la Banque a révélé que pour huit des pays d’Afrique bénéficiant d’initiatives d’allégement de la dette multilatérales et en faveur des pays pauvres très endettés, il a fallu à peine quatre ans pour que leur ratio dette publique/PIB ne remonte d’un tiers en direction des niveaux d’avant. D’autres pays ont toutefois enregistré de meilleurs résultats. La principale difficulté, ici, est de mettre en place des institutions chargées de veiller à la responsabilisation des autorités afin d’éviter les embûches liées à des dépenses publiques indisciplinées et insuffisamment productives.

Les clés d’une vraie mutation

Si l’Afrique peut atténuer les trois risques majeurs liés aux conflits, aux principaux obstacles infrastructurels et au manque de transparence budgétaire, elle aura alors la possibilité de se transformer encore plus profondément que ce que nous avons vu pendant la dernière décennie. Laissez-moi vous expliquer pourquoi j’en suis convaincu.

La première raison est que nous constatons une plus grande responsabilisation politique. On remarque, ces dernières années, de nombreux exemples positifs de transitions politiques au profit de la démocratie en Afrique : le Ghana a récemment vécu une transition démocratique sans heurt, la Sierra Leone a aussi très bien évolué dans ce sens selon tous les observateurs internationaux, et mon propre pays – le Sénégal – constitue un autre exemple positif. Cela devient de plus en plus la norme et non l’exception en Afrique, et d’un point de vue économique nous n’avons pas encore pleinement ressenti les avantages de ces évolutions.

Deuxièmement, l’Afrique n’a pas encore profité des avantages d’une pyramide des âges caractérisée par la jeunesse de la population et de l’émergence d’une nouvelle classe moyenne puissante en Afrique. En 2015, 61 % des Africains auront moins de 25 ans et d’ici à 2035, ce taux aura seulement reculé à 56 % : cela représente des possibilités de croissance considérable à mesure que ces jeunes atteindront l’âge productif. Cela contraste avec les chiffres de l’Asie du Sud où 48 % de la population auront moins de 25 ans en 2015, mais où ce taux devrait tomber à 39 % d’ici à 2035 – alourdissant la charge qui pèse sur les jeunes pour subvenir aux besoins d’une population plus âgée. Cela souligne aussi à quel point il est important de faire le nécessaire pour que ces jeunes soient non seulement éduqués, mais reçoivent un enseignement de meilleure qualité et plus adaptés aux besoins du monde du travail que celui que nos pays leur proposent actuellement.

L’émergence, ces dernières années, d’une classe moyenne importante dans de nombreuses sociétés d’Afrique est également un facteur majeur. Cela signifie que les entreprises africaines ne doivent pas seulement exporter, mais peuvent aussi produire pour des marchés intérieurs en pleine expansion. Ce facteur a été ailleurs, un moteur, de croissance, mais aussi un vecteur de transformation sociétale fondamentale, comme au Brésil par exemple.

Cette évolution met aussi en évidence une autre possibilité : celle de l’intégration économique du continent africain. Un rapport récent de la Banque mondiale intitulé « La défragmentation de l’Afrique » a souligné le potentiel considérable qu’il y aurait à supprimer les barrières douanières et non tarifaires en Afrique. L’incidence de ces barrières pèse le plus massivement sur les pauvres et les femmes, et empêche les pays d’exploiter les opportunités que le commerce régional pourrait offrir pour diversifier les exportations au-delà d’une gamme restreinte de produits de base. Le commerce régional peut jouer un rôle essentiel pour créer les emplois qui sont nécessaires pour les populations jeunes d’Afrique.

Commentaires de clôture

Pour terminer, permettez-moi de revenir sur une question que nous avons évoquée au début, à savoir le rôle des ressources naturelles dans la renaissance de l’Afrique. Certains peuvent présenter ce facteur comme une limite éventuelle, mais on peut aussi appréhender le rôle des ressources naturelles sous un autre angle. Les nouvelles technologies de cartographie permettent aujourd’hui d’avoir une vision beaucoup plus précise des ressources minérales du sous-sol. Les premières conclusions des études les plus récentes signalent qu’il se pourrait que nous n’en soyons qu’au tout début de l’utilisation d’un dixième peut-être des ressources minérales et pétrolières totales de l’Afrique. En d’autres termes, ce qui dynamise la croissance actuelle pourrait être un moteur de croissance pendant les prochaines décennies.

Évidemment, cela entraînera aussi de nouveaux défis. Nous devons transformer ces ressources en capital humain, emplois, opportunités et bonheur pour les peuples d’Afrique.

C’est la raison pour laquelle nous avons, à la Banque mondiale, massivement concentré nos efforts sur le renforcement des capacités des pays pour qu’ils profitent des ressources naturelles, qu’ils négocient avec les sociétés d’exploration (nous disposons d’un nouveau fonds à cette fin) en s’appuyant sur des initiatives de promotion de la transparence telles que l’ITIE, et pour qu’ils aillent jusqu’à mettre en place des filets de protection sociale justes et efficaces.

Ainsi, si les gouvernements africains continuent d’assumer de plus en plus pleinement leurs responsabilités vis-à-vis des populations, si nous pouvons tirer profit de l’évolution démographique en renforçant les programmes d’éducation et de formation, et faire en sorte que la croissance économique crée des emplois, nous élargirons alors la perspective d’un renforcement des échanges commerciaux de l’Afrique, non seulement avec le reste du monde mais aussi et de façon croissante avec elle-même. Cela représentera une nouvelle étape du développement africain, un nouvel ensemble de possibilités pour les investisseurs africains et une vraie mutation de l’Afrique.

Je vous remercie de votre attention.



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