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COMMUNIQUÉS DE PRESSE01 décembre 2023

Des crédits carbone de la Banque mondiale pour stimuler les marchés internationaux du carbone

La Feuille de route de la Banque mondiale pour la création de marchés du carbone aux normes d’intégrité élevées vise à développer des marchés du carbone transparents et inclusifs qui profitent avant tout aux pays en développement

DUBAÏ, 1er décembre 2023 — La Banque mondiale a annoncé aujourd’hui des plans ambitieux pour le développement de marchés mondiaux du carbone aux normes d’intégrité élevées, avec 15 pays prêts à tirer des revenus de la vente de crédits carbone générés par la conservation de leurs forêts. D’ici l’année prochaine, ces pays auront produit plus de 24 millions de crédits, et pas moins de 126 millions d’ici 2028. Ces crédits pourraient rapporter jusqu’à 2,5 milliards de dollars si les conditions du marché s’y prêtent, une grande partie de cet argent étant reversé aux collectivités et aux pays. L’essor des marchés du carbone peut produire des effets similaires pour d’autres pays à long terme.

Les 15 pays —Chili, Costa Rica, Côte d’Ivoire, Fidji, Ghana, Guatemala, Indonésie, Madagascar, Mozambique, Népal, RDP lao, République démocratique du Congo, République du Congo et Viet Nam— font partie du Fonds de partenariat pour le carbone forestier (FCPF) de la Banque mondiale, qui facilite depuis 2018 des programmes pilotes visant à mettre en place des systèmes efficaces d’octroi de crédits carbone. En 2024, la Banque mondiale apportera son appui à cinq pays, travaillant avec les pouvoirs publics et les collectivités locales pour faciliter l’accès aux marchés du carbone. D’ici 2028, les 15 pays du FCPF devraient être en mesure d’interagir avec les marchés du carbone.

La singularité et les normes d’intégrité élevées des crédits carbone de la Banque mondiale tiennent à deux choses :

  • l’intégrité environnementale — veiller à ce que les crédits soient uniques, réels, complémentaires, permanents et quantifiables ;
  • l’intégrité sociale — veiller à ce que les communautés, en particulier les populations autochtones et les collectivités locales, bénéficient le plus de ces programmes.

Chaque crédit carbone est suivi, notifié et vérifié par une tierce partie à l’aune de la norme du FCPF administré par la Banque mondiale et des normes environnementales et sociales de la Banque mondiale. Les 15 programmes utilisent des technologies de pointe pour s’assurer que les crédits carbone sont mesurés et comptabilisés avec précision. Les programmes couvrent des territoires entiers, ce qui signifie que les efforts de reboisement et de conservation entrepris en un lieu ne sont pas compromis par la déforestation dans un autre.

La Banque aide les pays à décider comment utiliser leurs crédits carbone, par exemple en les monétisant sur les marchés du carbone, en les utilisant pour leurs contributions déterminées au niveau national, ou d’autres transactions visant à mobiliser des ressources supplémentaires.

« Ces pays richement dotés en ressources naturelles devraient tirer avantage des marchés du carbone en engrangeant des revenus issus de la protection de leurs forêts et en utilisant leurs terres de manière plus durable », relève le président du Groupe de la Banque mondiale, Ajay Banga. « Grâce à la Feuille de route de la Banque mondiale pour la création de marchés du carbone aux normes d’intégrité élevées, nous collaborerons avec nos partenaires pour développer à grande échelle des marchés mondiaux du carbone efficaces. L’expérience acquise avec le FCPF et d’autres initiatives nous a permis de définir une formule capable de catalyser des marchés du carbone efficaces et à même de tenir leurs promesses pour les populations et la planète. »

La Feuille de route souligne l’ambition de la Banque de travailler avec d’autres acteurs pour trouver des solutions permettant de développer des marchés du carbone liquides et transparents. Il s’agit notamment de collaborer avec des partenaires des secteurs privé et public en vue d’appliquer des principes d’intégrité aux acheteurs et aux vendeurs de crédits et d’adopter des cadres communs pour les organismes qui valident et vérifient les crédits, tels que les agences de notation indépendantes.

L’annonce d’aujourd’hui vient couronner deux décennies de travail visant à mettre en place des marchés du carbone solides et transparents qui rémunèrent les actions climatiques que mènent les pays en développement pour le bien de tous. La Banque, qui ne compte pas s’arrêter en si bon chemin, a entrepris d’accroître son soutien aux pays pour réduire les émissions dans d’autres secteurs—par exemple, l’accès à l’énergie et l’abandon du charbon, le carbone organique du sol et les mangroves—afin de contribuer à générer des crédits carbone qui peuvent être payés ou achetés dans le cadre de programmes de la Banque ou vendus sur les marchés.

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À propos du Fonds de partenariat pour le carbone forestier (FCPF)

Le Fonds de partenariat pour le carbone forestier (FCPF) est un partenariat mondial réunissant des États, des entreprises, des organisations de la société civile et des représentants de populations autochtones, qui œuvre en faveur de la réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts, de la conservation des stocks de carbone forestier, de la gestion durable des forêts et de l’amélioration des stocks de carbone forestier dans les pays en développement — l’ensemble de ces activités étant désignées communément sous l’acronyme REDD+. Lancé en 2008, le FCPF a collaboré avec 47 pays en développement d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine et des Caraïbes, aux côtés de 17 bailleurs de fonds dont les engagements et les contributions s’élèvent à 1,3 milliard de dollars.

 

Dernière mise à jour: 01 déc. 2023

COMMUNIQUÉ DE PRESSE N° : 2024/035/CCG

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