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COMMUNIQUÉS DE PRESSE09 novembre 2022

Le Groupe de la Banque mondiale soutient le développement de systèmes décentralisés d’énergie renouvelable pour électrifier l’Afrique subsaharienne

Cette initiative majeure se fondera sur l’énergie solaire hors réseau, les mini-réseaux et d’autres solutions pour promouvoir un accès universel à l’électricité

Washington, 9 novembre 2022 Le Groupe de la Banque mondiale a annoncé aujourd’hui une initiative innovante afin d’accélérer l’électrification sur le continent africain et de parvenir ainsi à un accès universel d’ici 2030. La Banque mondiale, l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA), la Société financière internationale (IFC) et d’autres organisations de développement encourageront les investissements privés dans des systèmes décentralisés d’énergie renouvelable qui favoriseront une électrification rapide et efficace de territoires ciblés. La plateforme DARES (pour Distributed Access through Renewable Energy Scale-Up) appelle à une action conjointe des États, des investisseurs privés et des organisations de développement afin de répondre aux besoins immédiats de l’Afrique et de développer dans le même temps des solutions décentralisées qui pourront être transposées à l’international.

Au rythme actuel de l’électrification en Afrique subsaharienne, plus d’un demi-milliard de personnes demeureront privées d’électricité en 2030, à moins de tripler la cadence. D’après les dernières projections, seuls huit pays de cette région parviendront à généraliser l’accès à l’électricité à l’horizon 2030, d’autres mettront plus d’un siècle à se doter d’un réseau global. Dans de nombreux pays subsahariens, cet accès restreint à l’énergie freine considérablement un développement vert, résilient et inclusif. L’élargissement de l’accès à l’électricité par une décentralisation de la production permettra de combler ce besoin urgent dans les meilleurs délais, tout en appuyant les objectifs de résilience climatique, de sécurité alimentaire et de développement du capital humain.

La décentralisation de la production électrique repose ordinairement sur une station solaire photovoltaïque couplée à une batterie de stockage. Dans les communautés rurales, ces systèmes peuvent alimenter un établissement de soins de santé, par exemple, ou un groupe de consommateurs (des familles ou des entreprises), indépendamment du réseau électrique national. Ces systèmes distribués sont faciles à installer, fiables et ne mobilisent aucun investissement lourd, contrairement à la construction de grandes centrales électriques.

« Aujourd’hui plus que jamais, des solutions innovantes sont nécessaires pour généraliser l’accès à l’énergie, souligne Riccardo Puliti, vice-président de la Banque mondiale chargé des Infrastructures. En réunissant pouvoirs publics et acteurs privés autour de solutions d’énergies renouvelables décentralisées, on peut faciliter le raccordement des populations les plus vulnérables, tout en faisant progresser les énergies propres. »

La décentralisation de la production électrique à partir d'énergies renouvelables est la solution la plus rapide et la plus rentable pour accélérer l’accès à l’électricité propre sur le continent. Au cours des dix dernières années, cette stratégie a représenté 20 % du total des nouveaux raccordements électriques en Afrique subsaharienne. Ces innovations attirent désormais les financements du secteur privé, mais ils demeurent pourtant limités face à l’ampleur de la tâche.

La plateforme DARES mettra à profit cette dynamique naissante et collaborera avec les gouvernements et le secteur privé afin de stimuler les investissements dans cette filière. Fort de ses compétences, le Groupe de la Banque mondiale pourra piloter le déploiement de ce secteur en Afrique subsaharienne, en se fondant sur une approche différente des investissements d’infrastructure traditionnels qui stimulera l’afflux de capitaux privés.

« La MIGA est particulièrement qualifiée pour soutenir l’investissement privé. Elle offre des solutions nouvelles et innovantes en matière d’atténuation des risques, adaptées au risque spécifique auquel ces investisseurs font face, précise Hiroshi Matano, vice-président exécutif de la MIGA. Nous avons hâte de travailler avec les pays d’Afrique subsaharienne et de rendre possible l’association de modalités d’investissement public et privé dans le but d’assurer l’électrification de l’Afrique dans un proche avenir. »

La plateforme DARES s’appuiera sur l’expertise de la Banque mondiale, de la MIGA et d’IFC afin de mettre en place une démarche intersectorielle conjointe pour le développement et le déploiement régional d’instruments de financement et d'atténuation du risque novateurs. La plateforme prévoit également une assistance technique importante pour épauler les pouvoirs publics et le secteur privé ainsi que des approches différenciées selon les particularismes des contextes et marchés nationaux. À cet égard, tout l’enjeu consistera à lever les freins à la participation du secteur privé afin que les pays d’Afrique subsaharienne puissent rapidement mettre en œuvre la décentralisation de la production électrique, tout en la rendant plus verte, plus résiliente et plus inclusive.

Les activités de la DARES s'articuleront autour de cinq domaines principaux : les mini-réseaux, les marchés solaires hors réseau, l'électrification des écoles et des établissements de santé, les installations solaires pour l’irrigation et la chaîne du froid dans les exploitations agricoles, et les modèles commerciaux innovants pour remplacer la production électrique par diesel et améliorer la fiabilité des raccordements.

« Investir dans la production d’énergie renouvelable décentralisée constitue l’un des leviers les plus efficaces pour relever les défis de l’accès à l’énergie et soutenir l’activité économique en Afrique, tout en luttant contre les émissions de gaz à effet de serre, indique Emmanuel Nyirinkindi, vice-président d’IFC chargé des Solutions transversales. Les systèmes de mini-réseaux offrent un exemple de décentralisation ; ils pourvoient efficacement aux besoins en électricité des villes et des zones rurales qui se trouvent hors réseau national. »

Le portefeuille de financements de la Banque mondiale dans le secteur de la production d’énergie renouvelable décentralisée s'élève actuellement à 2,7 milliards de dollars, au profit de l'électrification d’environ 40 millions de bénéficiaires. IFC a lancé un projet de déploiement à grande échelle de mini-réseaux (Scaling Mini Grids) et développe ses activités sur la base de son programme Lighting Africa. La MIGA a émis 83 millions de dollars de garanties pour le développement de solutions énergétiques décentralisées, tandis que 400 millions de dollars sont à l'étude. Elle met au point des instruments adaptés aux risques particuliers auxquels se retrouvent confrontés les investisseurs dans ce secteur et collabore activement avec ses partenaires en vue de proposer des solutions complémentaires à ses clients.

La plateforme DARES s’inscrit dans le droit fil du 7e Objectif de développement durable des Nations unies, qui vise à « garantir l’accès de tous à des services énergétiques fiables, durables et modernes à un coût abordable » d’ici à 2030. Ces cibles sont au cœur de la création de la plateforme et de ses efforts pour généraliser l'accès à l'électricité en Afrique subsaharienne.

Cette initiative aura cependant d’autres retombées bénéfiques, au-delà de la seule électrification du continent. L’électricité est un facteur clé, à même de catalyser d’autres projets essentiels dans des secteurs comme l’insécurité alimentaire, l’égalité des sexes, la résilience climatique et la santé. L’électrification ouvrira des perspectives nouvelles dans la recherche de solutions liées à ces enjeux.  

Le Groupe de la Banque mondiale

Le Groupe de la Banque mondiale contribue de manière essentielle aux efforts déployés à l’échelle mondiale pour mettre fin à l’extrême pauvreté et promouvoir une prospérité partagée. Il compte cinq institutions : la Banque mondiale, qui se compose de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) et de l’Association internationale de développement (IDA) ; la Société financière internationale (IFC) ; l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA) ; et le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI). Ces institutions collaborent dans plus de 100 pays auxquels elles accordent des financements, fournissent des conseils et proposent des solutions pour les aider à faire face aux défis les plus pressants qu’il leur faut relever dans le domaine du développement. Pour en savoir plus, rendez-vous sur www.banquemondiale.org/fr, www.miga.org et www.ifc.org.

Contacts in Washington

MIGA:
Elizabeth Howton
(202) 458-5922
IFC:
Nadine Ghannam
(202) 473-3011
World Bank:
Kelly Alderson
(202) 473-4601

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