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COMMUNIQUÉS DE PRESSE 10 juin 2020

Jordanie : 100 millions de dollars pour améliorer l’accès à l’emploi et les conditions de travail des Jordaniens et des réfugiés syriens

WASHINGTON, 10 juin 2020 — La Banque mondiale a approuvé aujourd’hui un programme d’assistance financière de 100 millions de dollars pour développer l’accès à l’emploi et améliorer les conditions de travail des Jordaniens et des réfugiés syriens.

Ce crédit de l’IDA vient compléter le Projet de promotion de l’emploi en faveur de la population jordanienne et des réfugiés syriens, une opération lancée en 2016 qui a permis, en soutenant la création d’emplois et l’entrepreneuriat, de créer des sources de revenus et d’améliorer les conditions de travail pour les réfugiés et les communautés d’accueil.

Ce financement additionnel va étendre la portée des activités liées au projet dans le but de promouvoir la création d’emplois et de préserver la croissance économique. Il permettra aussi de prolonger le soutien apporté au gouvernement jordanien pour qu’il continue d’assurer ce bien public mondial que constitue l’accueil de réfugiés, tout en l'aidant à absorber le choc provoqué par la crise due au coronavirus (COVID-19).

« Ce nouveau projet renforce le soutien de la Banque mondiale à l’approche, cruciale en ces temps difficiles, adoptée par le gouvernement de Jordanie et consistant à gérer de manière globale la crise des réfugiés au niveau des communautés, souligne Saroj Kumar Jha, directeur régional de la Banque mondiale pour le Machreq. Ce projet introduit plusieurs interventions inédites, notamment pour la protection sociale des travailleurs, l’inclusion financière numérique, la promotion de l’autonomisation économique des femmes et la compétitivité à l’exportation. Elles contribueront à l’amélioration des conditions de vie, des perspectives économiques et de la résilience des communautés d’accueil jordaniennes et des réfugiés syriens. »

Alors que la crise économique consécutive à la pandémie de COVID-19 frappera vraisemblablement plus durement les travailleurs informels, le projet va étendre la couverture sociale des plus pauvres, Jordaniens et non-Jordaniens, dans l’objectif de protéger les travailleurs face à d’éventuelles pertes d’emploi. 

La crise du coronavirus a révélé tout l’intérêt des services financiers dématérialisés pour maintenir la circulation de l’argent et l’activité économique. En s’appuyant sur la stratégie nationale pour l’inclusion financière, le projet va promouvoir l’accès des Jordaniens pauvres, des femmes et des réfugiés syriens à des services de portefeuille numérique. Ils pourront ce faisant toucher un salaire, des fonds d’urgence ou des allocations chômage mais également procéder à des paiements en cas de nouvelles crises sanitaires entraînant le confinement des populations ou des restrictions de déplacement.

« Au cours des dix dernières années, la Jordanie a connu de multiples chocs exogènes, dont la crise des réfugiés syriens, qui ont donné un sérieux coup de frein à l’activité économique, accru son endettement et poussé le chômage à des niveaux inédits. Pour autant, le pays continue d’accueillir 1,3 million de réfugiés et de partager ses ressources limitées pour leur assurer une vie décente loin de chez eux, précise Wissam Rabadi, ministre du Plan et de la Coopération internationale de la Jordanie. La pandémie de COVID-19 a aggravé la situation économique et budgétaire du pays mais, en plus de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour soutenir l’activité, sauver des emplois et protéger les Jordaniens, nous n’oublions pas nos sœurs et frères syriens et sommes déterminés à les soutenir jusqu’à ce qu’ils puissent rentrer chez eux en toute sécurité. »

Le projet prévoit également plusieurs interventions destinées à améliorer l’autonomie économique des femmes : promotion de la création d’entreprises et du travail indépendant à domicile, amélioration de la prise en charge des enfants par des structures privées et évolution des normes sociales qui s’opposent toujours à la participation des femmes au monde du travail, dont le niveau reste extrêmement faible au regard des standards internationaux et régionaux.

Enfin, le projet prévoit des mesures pour améliorer la compétitivité à l’exportation et les conditions de travail dans l’agriculture : « La modernisation des chaînes logistiques agricoles va accroître la valeur des exportations et créer des emplois pour les Jordaniens et les réfugiés syriens dans les exploitations et dans les services logistiques d’appui, rappelle Meriem Ait Ali Slimane, spécialiste senior du secteur privé et chef d’équipe du projet à la Banque mondiale. Le gouvernement jordanien est résolu à améliorer la compétitivité des produits agricoles frais et, parallèlement, à rationaliser l’utilisation de l’eau dans l’agriculture. »

À l’image du projet d’origine, ce financement additionnel, d’une durée de deux ans, repose sur un instrument de financement axé sur les résultats afin de débourser les fonds en fonction des performances.


Contacts

À Washington:
Ashraf Al-Saeed
(202) 473-1187
aalsaeed@worldbank.org
À Beyrouth:
Zeina El Khalil
(961) 1-962-954
zelkhalil@worldbank.org
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