COMMUNIQUÉS DE PRESSE

L’IDA soutient l’émergence d’un secteur privé dynamique pour stimuler l’économie du Niger

09 juin 2017


Niamey (Niger), 9 juin 2017 – Axel van Trotsenburg, vice-président du Groupe de la Banque mondiale pour le financement du développement, a rencontré aujourd’hui des représentants du gouvernement nigérien pour aborder avec eux les perspectives liées à la hausse sensible de l’aide financière dont le pays va bénéficier de la part de l’Association internationale de développement (IDA).

En décembre 2016, une soixantaine de pays donateurs et bénéficiaires sont en effet convenus d’intensifier significativement la lutte contre l’extrême pauvreté, avec un engagement record de contributions de 75 milliards de dollars au profit de l’IDA, le fonds de la Banque mondiale pour les pays les plus pauvres. Cette décision témoigne de la solidarité de la communauté mondiale et de sa volonté d’agir pour améliorer la vie de plusieurs milliards de personnes.

Au cours des trois prochaines années, environ 60 % de l’enveloppe globale, soit 45 milliards de dollars, seront consacrés à des investissements dans les pays d’Afrique subsaharienne. Grâce à ces fonds, l’IDA pourra considérablement étoffer ses interventions dans les pays admis à bénéficier de son aide — dont le Niger fait partie — pour remédier aux situations de fragilité, de conflit et de violence, pour lutter contre les déplacements forcés, le changement climatique, les inégalités hommes-femmes, ainsi que pour promouvoir une bonne gouvernance, des institutions solides et la création d’’emplois. 

Pendant la période couverte par la 18e reconstitution des ressources de l’IDA (IDA-18), du 1er juillet 2017 au 30 juin 2020, l’aide allouée au Niger va augmenter pour atteindre un montant de 1,2 milliard de dollars. 

« Le programme de financement et d’accompagnement politique de l’IDA pour le Niger a pour but d’encourager une croissance inclusive et d’ouvrir de nouvelles perspectives de développement, explique Axel van Trotsenburg. Nous nous réjouissons de collaborer avec le gouvernement et le secteur privé pour réaliser des investissements structurants qui stimuleront l’économie nationale, qui offriront de nouvelles opportunités à la population et qui aideront le pays à mieux résister aux chocs et aux crises. »

Le Niger remplit par ailleurs les conditions pour bénéficier de ressources supplémentaires : d’une part celles allouées par le guichet régional de l’IDA, qui finance des projets de transformation internationaux destinés notamment à aider les réfugiés et les communautés qui les accueillent et, d’autre part, celles relevant d’un nouveau mécanisme de financement dédié au secteur privé et qui vise à encourager les investissements sur des marchés fragiles. Ce dernier dispositif permettra de soutenir des investissements jugés le plus souvent trop risqués, mais dotés d’un impact potentiel considérable en matière de développement.

« Beaucoup de pays ont du mal à attirer des investissements innovants, responsables et fructueux, ce qui a une incidence sur la perception des risques chez les investisseurs nationaux et étrangers, souligne Axel van Trotsenburg. En combinant ressources publiques et privées pour atténuer les risques, le guichet de financement de l’IDA pour le secteur privé renforcera la capacité de ce dernier à créer des marchés. Il démontrera ainsi qu’avec un profil risque-rendement équilibré, ces marchés naissants sont dignes d’intérêt et lucratifs, ce qui encouragera d’autres investisseurs à franchir le pas. »

Le nouveau dispositif s’inscrit dans la continuité des efforts soutenus déjà déployés par le Groupe de la Banque mondiale au profit du développement du secteur privé : au cours des dix dernières années, l’IDA, la Société financière internationale (IFC) et l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA) ont appuyé plus de 100 milliards de dollars d’investissements dans le secteur privé dans des pays éligibles à l’aide de l’IDA. Ce soutien prend notamment la forme d’interventions visant à mettre en place des politiques et un cadre réglementaire porteurs ou à financer des investissements complémentaires et nécessaires, par exemple dans les infrastructures, mais aussi d’investissements directs dans le secteur privé. Dans le cadre du nouveau guichet de l’IDA, les trois institutions travailleront de concert afin qu’une utilisation stratégique des ressources publiques favorise la mobilisation de capitaux privés sur ces marchés difficiles.

Au Niger, plus particulièrement, l’IDA soutient aussi des projets destinés à adopter des techniques et des pratiques agricoles adaptées aux enjeux climatiques, à établir et déployer des programmes de filets sociaux, à élargir l’accès à l’électricité et à améliorer la santé maternelle et infantile. 

« L’aide de l’IDA produit déjà des effets positifs tangibles sur la population nigérienne, en particulier dans les zones rurales, explique Siaka Bakayoko, responsable des opérations de la Banque mondiale pour le Niger. Les ressources supplémentaires allouées au titre d’IDA-18 permettront de soutenir les actions menées pour réduire le risque de violence et de conflit en facilitant l’autonomisation des femmes et des jeunes, mais aussi de renforcer les institutions publiques et de faire émerger un secteur privé dynamique, à même de créer des emplois pour tous. » 

 

L’Association internationale de développement (IDA), une institution de la Banque mondiale fondée en 1960, accorde des dons et des crédits sans intérêts aux pays les plus pauvres afin de les aider à mettre en œuvre des projets et des programmes qui stimulent la croissance économique, contribuent à la réduction de la pauvreté et améliorent les conditions de vie des pauvres. L’IDA est l’un des principaux bailleurs d’aide aux 77 pays les plus déshérités du monde, dont 39 se trouvent en Afrique. Les ressources de l’IDA bénéficient concrètement à 1,3 milliard de personnes. Depuis sa création, l’IDA a soutenu des activités dans 112 pays. Le volume annuel de ses engagements a représenté en moyenne 19 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 50 % de ce montant environ étant destiné à l’Afrique.

 

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