COMMUNIQUÉS DE PRESSE

Maurice, le Mozambique et les Seychelles joignent leurs forces pour stimuler le commerce et l'intégration régionale

07 avril 2016


WASHINGTON, 7 avril 2016 — Les administrateurs de la Banque mondiale ont approuvé aujourd'hui un financement total de 29,9 millions de dollars en faveur de Maurice, du Mozambique et des Seychelles pour la mise en œuvre de réformes qui vont permettre d’améliorer l'environnement commercial en Afrique. Le Mozambique recevra un crédit de 10 millions de dollars de l’IDA* pendant que Maurice et Seychelles recevront respectivement des prêts de 14,9 millions de dollars et 5 millions de dollars de la Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement (BIRD).

« Reconnaissant les effets pervers des obstacles au commerce, les trois pays sont convenus de collaborer à la mise en œuvre de réformes visant à lever les obstacles au commerce, déclare Mark Lundell, directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Mozambique, Maurice et les Seychelles. Cette initiative s'appuie sur une masse croissante de connaissances sur les obstacles qui entravent le commerce des biens et des services en Afrique et sur les avantages économiques que peut procurer une plus grande intégration économique des pays africains. »

Le projet favorisera la mise en œuvre du Programme accéléré d'intégration économique (APEI) qui vise à créer un cadre politique plus favorable au commerce dans les pays bénéficiaires. L'APEI vise essentiellement à éliminer les obstacles au commerce, à favoriser les échanges de services et à accroître les ressources consacrées au renforcement des échanges commerciaux.

« Ce projet innovant aide les pays à collaborer pour supprimer les obstacles au commerce qui ont des conséquences particulièrement néfastes pour les pauvres, déclare Anabel Gonzalez, Directrice principale du pôle Commerce et compétitivité du Groupe de la Banque mondiale. L'intégration économique plus rapide que ce partenariat entre le Mozambique, Maurice et les Seychelles vise à réaliser contribuera à ouvrir de nouveaux marchés régionaux, à améliorer la compétitivité et à créer des emplois. »

La réduction des obstacles non tarifaires qui entravent les marchés régionaux de produits alimentaires stimulera la production et renforcera la sécurité alimentaire dans la région. L'ouverture du commerce régional dans des secteurs comme celui des transports devrait favoriser la concurrence et une baisse des prix. Une meilleure gestion des risques aux frontières et un renforcement de la coordination entre les services frontaliers réduiront les délais d'attente et les coûts qu'ils entraînent. Un accès amélioré à l'information commerciale par le biais de portails réduira la corruption et les occasions de recherche de rentes qui pèsent lourdement sur les petits commerçants, dont plusieurs sont des femmes. Enfin, la réduction des coûts d'importation des moyens de production et d'exportation des produits finis améliorera la productivité et la compétitivité des entreprises. Ces dernières pourront ainsi élargir leurs marchés pour bénéficier d’économies d’échelle et créer de nouvelles possibilités d’investissement.

Cinq pays adhèrent à l'APEI, et le financement approuvé aujourd'hui est la première de trois contributions visant à appuyer cette initiative. Le Mozambique, Maurice et les Seychelles seront les premiers pays à en bénéficier; ils seront suivis plus tard par le Malawi et la Zambie. L'initiative devrait faciliter le commerce dans l'ensemble de la région et pourrait aussi favoriser le développement de chaînes régionales d'approvisionnement sur le continent.

« Cette initiative amènera les pays africains à prendre encore plus conscience de la nécessité d'améliorer l'environnement commercial régional, lequel reste extrêmement fragmenté sur le continent, rappelle Ahmadou M. Ndiaye, Directeur de la Banque mondiale pour l'intégration régionale. Par exemple, il faut en moyenne 108 heures et 542 dollars à un exportateur pour se conformer aux procédures frontalières dans la région, comparé à 64 heures et 389 dollars à l'échelle mondiale. Cela montre bien la nécessité de poursuivre résolument les réformes commerciales appuyées par la stratégie régionale africaine de la Banque mondiale. »

 

* L’Association internationale de développement (IDA), une institution de la Banque mondiale fondée en 1960, accorde des dons et des crédits à taux d'intérêt faible ou nul aux pays les plus pauvres afin de les aider à mettre en œuvre des programmes qui stimulent la croissance économique, contribuent à la réduction de la pauvreté et améliorent les conditions de vie des pauvres. L’IDA est l’un des principaux bailleurs d’aide aux 77 pays les plus déshérités du monde, dont 39 se trouvent en Afrique. Les ressources de l’IDA bénéficient concrètement à 1,3 milliard de personnes vivant dans les pays admissibles à ses financements. Depuis sa création, l’IDA a soutenu des activités dans 112 pays. Le volume annuel de ses engagements a représenté en moyenne 19 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 50 % de ce montant environ étant destiné à l’Afrique.

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À Maputo
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COMMUNIQUÉ DE PRESSE N° :
2016/332/AFR

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