COMMUNIQUÉS DE PRESSE

Le cadre de partenariat avec le Mali contribuera à améliorer la gouvernance et à renforcer la résilience

10 décembre 2015


WASHINGTON, 10 décembre 2015—Ayant examiné le cadre de partenariat triennal avec le Mali, le Conseil des Administrateurs du Groupe de la Banque mondiale a approuvé un crédit de l'Association internationale de développement* (IDA) d'un montant de 50 millions de dollars au titre du Deuxième financement pour la relance et la réforme de la gouvernance.

Le cadre de partenariat-pays (exercices 16 - 19) cible comme axes principaux l'amélioration de la gouvernance, la création d'opportunités économiques et le renforcement de la résilience ; il vient en réponse aux questions soulevées dans le diagnostic systématique du Mali, qui recense les risques encourus par le pays et les opportunités susceptibles de le mener durablement vers la réalisation de ses objectifs de développement.

« Il ressort de l'analyse que nous avons menée que la mauvaise gouvernance, la faible capacité de production des agriculteurs et éleveurs pauvres et l'absence d'assurance contre le risque sont les principaux obstacles à la réduction de la pauvreté et à la promotion d'une prospérité partagée au Mali », affirme Paul Noumba Um, directeur des opérations de la Banque mondiale au Mali. « Le nouveau cadre vise à s'attaquer à ces problèmes sans attendre et à y apporter des solutions pratiques au niveau de l'administration centrale et des collectivités territoriales. »

Si le cadre de partenariat-pays considère que les changements structurels sur le marché céréalier constituent un facteur déterminant pour la réduction de la pauvreté, ainsi qu'impulsée par l'augmentation de la production, la hausse des revenus des agriculteurs et la baisse des prix des produits alimentaires, la transformation exige que soit sensiblement développé le capital humain, parallèlement à une maîtrise de la croissance démographique et à la réduction des inégalités entre les hommes et les femmes. Le rétablissement de la sécurité est une condition sine qua none de la poursuite des objectifs de réduction de la pauvreté et de transformation économique au Mali.

 « Le cadre de partenariat avec le Mali fait intervenir un changement de stratégie axé sur l'amélioration de la productivité agricole. Des interventions ciblant chacune des quatre zones de subsistance du pays toucheront les agriculteurs, le secteur privé et la société civile au moyen de filets de protection sociale, de coupons électroniques et de garanties, toutes choses qui contribueront à stimuler la productivité, renforcer la résilience et accélérer des réformes clés », soutient Paola Ridolfi, coordonnatrice des programmes-pays de la Banque mondiale pour le Mali.

Le Deuxième financement pour la relance et la réforme de la gouvernance d'un montant de 50 millions de dollars s'inscrit dans le sillage des réformes entreprises dans le cadre du Premier financement pour la relance et la réforme de la gouvernance approuvé en 2014. Il accompagnera les efforts déployés par le gouvernement malien pour améliorer les dépenses du secteur public et renforcer l'éthique de responsabilité et la transparence de l'administration publique, parallèlement à la consolidation des capacités des institutions de contrôle interne et externe, à l'optimisation de l'efficacité de la décentralisation et à l'amélioration des résultats dans le domaine des finances publiques.

« Riches des leçons de l'expérience et de solides enseignements tirés d'une crise politique qui a influencé l'évolution du pays depuis 2012, les autorités maliennes ont décidé de remettre le pays sur les rails pour assurer une relance durable en renforçant la gouvernance et en veillant à l'efficacité de la décentralisation », précise Sébastien Dessus, chef d'équipe de projet à la Banque mondiale. « Le cadre de la gouvernance juridique s'est considérablement amélioré au Mali depuis 2012. Le problème qui se pose à présent, c'est de pouvoir le mettre intégralement en œuvre pour lutter contre la corruption et la perception d'impunité qui ont prévalu au cours des dernières années.»

 

*L’Association internationale de développement (IDA), une institution de la Banque mondiale fondée en 1960, accorde des dons et des crédits sans intérêts aux pays les plus pauvres afin de les aider à mettre en œuvre des programmes qui stimulent la croissance économique, atténuent les inégalités et améliorent les conditions de vie des populations. L’IDA est l’un des principaux bailleurs d’aide aux 77 pays les plus déshérités du monde, dont 39 se trouvent en Afrique. Les ressources de l’IDA bénéficient concrètement à 2,8 milliards de personnes dont la majorité vit avec moins de deux dollars par jour. Depuis sa création, l’IDA a soutenu des activités dans 112 pays. Le volume annuel de ses engagements est en constante augmentation et a représenté en moyenne 18 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 50 % de ce montant environ étant destiné à l’Afrique.

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COMMUNIQUÉ DE PRESSE N° :
2016/210/AFR

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