COMMUNIQUÉS DE PRESSE

Nouvelle initiative conjointe pour mobiliser un appui supplémentaire en faveur des réfugiés, de la reprise et de la reconstruction au Moyen-Orient et en Afrique du Nord

10 octobre 2015


LIMA, 10 octobre 2015 — Le secrétaire général des Nations unies et les présidents du Groupe de la Banque mondiale et du Groupe de la Banque islamique de développement ont annoncé aujourd’hui le lancement d’une initiative conjointe. Cette dernière a pour objet d’accroître l’ampleur des financements au Moyen-Orient et en Afrique du Nord dans le but d’aider les pays accueillant d’importantes populations de réfugiés, les pays touchés par un conflit ainsi que les pays qui ont besoin de volumes d’investissements élevés pour assurer leur reprise économique.

«Le monde est aujourd’hui témoin de davantage de conflits qu’il y a dix ans et connaît le taux de déplacements forcés le plus élevé depuis la Seconde Guerre mondiale, explique le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon. « Les moteurs de la violence et de l’instabilité sont plus complexes et plus difficiles à résoudre que jamais. Rien ne souligne autant cette réalité que les conflits au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Pour faire face à l’ampleur et à la nature des conflits, nous devons adopter une nouvelle approche. Il est important que la Banque mondiale, en étroite coopération avec les Nations unies, et d’autres institutions financières internationales, prennent en considération les pays touchés par les conflits et y investissent activement.»

L’initiative de financement proposée comporte deux mécanismes distincts de manière à fournir un soutien aux pays touchés par un conflit et par un ralentissement économique, ainsi qu’aux pays qui comptent un nombre élevé de réfugiés et de personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays :

  • Dans le cadre du premier mécanisme, des garanties des pays bailleurs de fonds permettront d’émettre des obligations spéciales, et notamment des sukuk ou obligations islamiques, pour financer la reprise économique et des projets de reconstruction ;
  • Dans le cadre du deuxième mécanisme, des dons des pays bailleurs permettront d’accorder des financements concessionnels aux pays à revenu intermédiaire de la région qui accueillent la majorité des réfugiés.

« Il est indispensable de forger de solides partenariats à l’échelle mondiale et créer des mécanismes de financement innovants pour faire face à l’ampleur des besoins de ces pays durement touchés », explique le président du Groupe de la Banque mondiale, Jim Yong Kim. « Une action concertée de la communauté internationale est essentielle – sinon la violence et les conflits continueront de corroder les économies, les sociétés et les vies de millions de personnes. Il nous incombe collectivement de fournir un soutien à la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord en ces temps critiques et il nous faut pour cela des ressources importantes – supérieures à ce qu’une organisation ou un pays pourrait, seul, fournir.»

L’initiative de financement a été présentée lors d’une table ronde ministérielle internationale en marge des Assemblées annuelles du Groupe de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international. Une large gamme de pays et d’organisations internationales sont convenus de la nécessité urgente de mobiliser des financements supplémentaires pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.

Plus de 15 millions d’habitants du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord ont été forcés de quitter leurs foyers au cours des quatre dernières années par suite d’un conflit ou d’une situation instable, ce qui a un coût humanitaire et économique considérable pour la région. Au-delà des souffrances humaines, d’immenses pressions s’exercent sur les ressources des pays d’accueil qui étaient déjà confrontés à de notables défis économiques. Au-delà des coûts immédiats, les montants nécessaires pour reconstruire les zones déchirées par la guerre devraient atteindre des centaines de milliards de dollars. Même les pays qui ne sont pas directement touchés par un conflit souffrent d’un ralentissement économique et d’un accroissement du chômage des jeunes : ils ont donc d’importants besoins qui doivent être satisfaits pour assurer le rétablissement de leur croissance économique.

«Comme l’histoire nous l’a appris, il n’est jamais trop tôt pour élaborer des plans de redressement et de reconstruction d’après-conflit », ajoute le président du Groupe de la Banque islamique de développement, Ahmad Mohamed Ali Al-Madani. « L’impact des troubles et conflits dans la région et notamment le nombre croissant de réfugiés et personnes déplacées, nous projette hors de notre zone de confort et nous pousse, non seulement à adopter une approche différente et innovante, mais surtout à agir de manière collective et décisive.»

Les participants à la réunion ont fait part de leur soutien à la nouvelle stratégie du Groupe de la Banque mondiale pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, qui consiste à promouvoir l’inclusion économique et sociale pour aider à renforcer la paix et la stabilité dans la région. Un accord a par ailleurs été conclu, qui concerne la formation d’un groupe de travail coprésidé par les Nations Unies, le Groupe de la Banque mondiale et le Groupe de la Banque islamique de développement. Il a été demandé au groupe de travail de mettre au point les détails des mécanismes de financement et d’établir une feuille de route pour leur mise en œuvre d’ici février 2016. 

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