WASHINGTON, 24 juin 2014 – Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé un montant total de 40 millions de dollars pour aider le Cameroun à accroître la disponibilité des services de santé et à en améliorer la qualité dans les régions septentrionales du pays (l'Adamaoua, le Nord et l'Extrême-Nord). Allant au-delà de quatre premières régions déjà couvertes, l'initiative actuelle cible en particulier la santé juvénile et maternelle ainsi que les maladies transmissibles telles que la tuberculose. Les 40 millions de dollars prévus comprennent un don et un crédit se montant respectivement à 20 millions de dollars. Quelque 5,3 millions de personnes bénéficieront du projet envisagé, notamment des femmes en âge de procréer, des adolescentes et des enfants de moins de cinq ans.
Sous la houlette des autorités, le don de 20 millions de dollars a été approuvé aujourd'hui au titre du Fonds fiduciaire multidonateurs pour l'obtention de résultats dans le domaine de la santé grâce à l'innovation (HRTIFF), l'instrument de la Banque mondiale pour le financement basé sur les résultats. Ces ressources permettront d'accroître les activités du projet dans les 26 districts bénéficiant actuellement de financements basés sur les résultats pour assurer le paiement des établissements de santé et des agents de santé communautaire en fonction du volume et de la qualité de leurs prestations. Les conclusions de l'évaluation en cours du dispositif de financement basé sur les résultats aideront les pouvoirs publics à mettre la dernière main à une stratégie nationale de financement basé sur les résultats.
« Grâce au recours aux méthodes de financement basé sur les résultats, le projet permettra d'élargir la couverture des principaux services de santé maternelle et juvénile au Cameroun et d'en améliorer la qualité : les établissements de santé du pays seront plus efficaces et auront une plus grande obligation de rendre compte », indique M. Gregor Binkert, directeur des opérations de la Banque mondiale au Cameroun. « Les établissements de santé ayant conclu des contrats de financement basé sur les résultats fourniront un éventail de soins plus large et de meilleure qualité aux populations marginalisées, en particulier les femmes et les enfants, et contribueront à améliorer la gestion des déchets médicaux dans le pays.»
S'agissant du crédit de 20 millions de dollars de l'Association internationale de développement (IDA*) approuvé aujourd'hui, il permettra de prolonger la période d'exécution du Projet d'investissement à l'appui du secteur de la santé en cours au Cameroun et d'en étendre la couverture aux familles pauvres vivant en milieu rural dans le Nord du pays. Ce projet a déjà enregistré des résultats prometteurs : près de 714 024 personnes ont bénéficié de l'amélioration des soins de santé, 2044 cas de tuberculose ont été détectés et traités et 56 895 enfants ont été vaccinés.
« Les populations rurales des régions du Nord-Cameroun reçoivent difficilement des services de santé : les distances à parcourir pour se rendre aux établissements de santé sont longs et les routes en mauvais état, beaucoup moins d'agents de santé résident sur place et le niveau de pauvreté de ces populations est plus élevé que celui des habitants des villes ou des régions méridionales », explique M. Gaston Sorgho, chef d'équipe du projet à la Banque mondiale. « Grâce au financement supplémentaire accordé aujourd'hui, le Projet d'investissement à l'appui du secteur de la santé au Cameroun continuera de soutenir les populations démunies, en particulier les mères et les enfants : il contribuera à motiver les agents de santé et à mettre directement à leur disposition les ressources dont ils ont besoin pour voler au secours des personnes concernées. »
*L’Association internationale de développement (IDA), une institution de la Banque mondiale fondée en 1960, accorde des dons et des crédits sans intérêts aux pays les plus pauvres afin de les aider à mettre en œuvre des programmes qui stimulent la croissance économique, contribuent à la réduction de la pauvreté et améliorent les conditions de vie des pauvres. L’IDA est l’un des principaux bailleurs d’aide aux 82 pays les plus déshérités du monde, dont 40 se trouvent en Afrique. Les ressources de l’IDA bénéficient concrètement à 2,5 milliards de personnes vivant avec moins de deux dollars par jour. Depuis sa création, l’IDA a soutenu des activités dans 108 pays. Le volume annuel de ses engagements est en constante augmentation et a représenté en moyenne 16 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 50 % de ce montant environ étant destiné à l’Afrique.
